(Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre
(Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre (Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre
— 28 — simple, peu bruyante, et réservée. Quoiqno sérieuse d'habitude, elle avait, cependant, co talent d'en trainer, à un moment donné, toutes ses compagnes de classe dans un irrépressible •ceint de riro. Impossible, alors, de la voir et l'cnlendro sans prendre part à l'hilarité de venue contagieuse. Sous ce rapport, elle a «•hangé dopais lors ; ses voyages et ses fortes études ont imprimé à son caractère un sens sérieux et réfléchi, et il lui arrivo rarement, maintenant, de sa laisser aller à un franc éclat de riro. Une ehoso qu'ollo n'a pas perdue, néan moins, c'est son aimable simplicité. Los grands succès no l'ont point rendue vaino; son eu-ur est do ceux que la gloire élèvo sans les gonfler. A part les explosions do cette espièglerie qui so faisait jour de temps slautre, c'était une timide jeune fille qui glissait silencieuse par
_. 20 — les longs corridors, ou rêvait seule dans u» coin aux heures de la récréation. Toujours vêtue modestement, avec une cer taine négligence même, oiio faisait preuve de la plus parlai to indifférence pour celte appa rence extérieure quo les jeunes tilles ont cou tume do priser si haut. Sa magnifique elievo lure était nouée sans soin et sans pretention ; le hasard était souvent son unique coiffeur. Cette simplicité ne laissait pasque d'être assez remarquable, au milieu d'une pépinière de jeunes filles dont un grand nombre, venues du pays voisin, i'uUaiont assez volontiers parade de leurs toilettes et do leurs bijoux, aux heures, du moius, où il lour était permis do so départir de la froide sévérité de l'uni forme réglementaire. 21 y avait, néanmoins, un moment où, malgré sa modestie, elle briliait nécessairement entre sos compagnes et les effaçait mfî.no complè-
- Page 1 and 2: KillIA LAJElJ.\ESSËï NAPOLÉON 'L
- Page 3 and 4: ALI5A.M. ( I'M M A LAJEUNESSE; Emma
- Page 5 and 6: taneo, platemont ot lourdement. Ce
- Page 7 and 8: s'agissait de ses études musicales
- Page 9 and 10: _7 — Après tout, à cet âge, la
- Page 11 and 12: — 9 — le temps d'avertir quelqu
- Page 13 and 14: — 11 — amusés dans ces jours f
- Page 15 and 16: — 13 — Elle finit par calmer se
- Page 17 and 18: — 15 — faire retrouver votre fi
- Page 19 and 20: — n — En jouant, avec sa pétul
- Page 21 and 22: — 19 - accoutume. Nous sommes cer
- Page 23 and 24: — 21 — première et la seconde
- Page 25 and 26: — 23 — termine nvce un entrain
- Page 27 and 28: •chaqno foi" qu'elle parut sur l'
- Page 29: — 27 — Etait-ce une vocation r
- Page 33 and 34: — 31 — l'ôtmlo do son instrume
- Page 35 and 36: — 33 — projet qui, pour ne pas
- Page 37 and 38: — 35 - dont lo charme, quoique lo
- Page 39 and 40: — 37 — zèlo les leçons de Dup
- Page 41 and 42: — 39 — maître était déjà, p
- Page 43 and 44: — 41 — résidents anglais, iiin
- Page 45 and 46: — 43 — dans co même rôle d'Am
- Page 47 and 48: — 45 — jetée sur la voie publi
- Page 49 and 50: — 47 — morceau comme 'lins plus
- Page 51 and 52: — 49 — comme disent les chanteu
- Page 53 and 54: — 51 — bien, peut-être, qu'on
- Page 55 and 56: — 53 — i Au premier rang, sans
- Page 57 and 58: M. de Lagcnovais, dans la Jtevue de
- Page 59 and 60: _57 — do moyens, c'était une sim
- Page 61 and 62: — 59 — chante avec un goût exq
- Page 63 and 64: — 61- pétris de feu et de passio
- Page 65 and 66: — 63 — Les b^aux soirs de Miss
- Page 67 and 68: - 6 5 - Lo troisième rôle de Mllo
- Page 69 and 70: qlitPchbse"c!w poignatit r|ùî ft
- Page 71 and 72: — 69 - Co concert, on le conçoit
- Page 73 and 74: •,ff>nunfSi'sTi9P^*i6 dfc!Vhibrii
- Page 76 and 77: BlJOUTERiEj ORFEVHEiÊ ! ï iJUQUiO
— 28 —<br />
simple, peu bruyante, et réservée. Quoiqno<br />
sérieuse d'habitude, elle avait, cependant, co<br />
talent d'en trainer, à un moment donné, toutes<br />
ses compagnes de classe dans un irrépressible<br />
•ceint de riro. Impossible, alors, de la voir et<br />
l'cnlendro sans prendre <strong>par</strong>t à l'hilarité de<br />
venue contagieuse. Sous ce rapport, elle a<br />
«•hangé dopais lors ; ses voyages et ses fortes<br />
études ont imprimé à son caractère un sens<br />
sérieux et réfléchi, et il lui arrivo rarement,<br />
maintenant, de sa laisser aller à un franc éclat<br />
de riro.<br />
Une ehoso qu'ollo n'a pas perdue, néan<br />
moins, c'est son aimable simplicité. Los<br />
grands succès no l'ont point rendue vaino;<br />
son eu-ur est do ceux que la gloire élèvo sans<br />
les gonfler.<br />
A <strong>par</strong>t les explosions do cette espièglerie<br />
qui so faisait jour de temps slautre, c'était une<br />
timide jeune fille qui glissait silencieuse <strong>par</strong>