(Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre
(Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre (Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre
— 14 — A la vue de M. Lajeuncsse l'œil inquiet, la jggure défaite, il se trouble, ne trouve pas une parole et court se réfugier au salon. vant- L'oncle va lui-même recevoir le nouvel arri —Ma fille est-elle ici ? sanglotte M. Lajou- ï»esse. —Mais non, dit tranquillement M. David. —Ah ! mon Dieu ! qu'est-clle devenue ? je Ja cherche partout depuis sept heures, et je venais ici eu dernier ressort. —Eh ! bien, vous l'aurez grondée, et elle est partie ; vous savez comme elle a lo caractère décidé 1 Je me doutais toujours qu'il en advien drait ainsi 1 Le père se désole et voux recommencer eea recherches. M. David, qui ne veut pas prolonger ses souf frances, lo tire par lo bras : —En voilà assez, dit-il ; venez, je vais vous
— 15 — faire retrouver votre fille. Et il l'entraîne au salon. La joie do M. Lajeunesse pout se concevoir plus facilement qu'elle no peut se décrire. Nous avons dit qu'il avait pour sa fille un véritable culte. Il était facile de le com prendre à la vue des caresses qu'il lui pro digua en cette circonstance. La soirée s'acheva avec le plus charmant entrain et on ne s'aperçut même pas quo le jeune violoniste en lierbe fit trois ou quatre fausses notes dans la marche de l'ouverture de la Muette qu'il grattait, en lisant sur la partition de piano. Lorsqu'elle s'en retourna chez elle, après la veillée, Emma avait oublié à pou près son entrée au couvent et son départ pour les Etats- Unis. On oublie si vite à cet âge heureux I Elle avait bien promis de ne plus donner
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