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Villes et finances municipales - Blue acacia

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Monsieur le Vice-président <strong>et</strong> Maire de Montréal,<br />

Madame FRECHETTE,<br />

Madame la Mairesse <strong>et</strong> Messieurs les Maires,<br />

Mesdames, Messieurs,<br />

M. Alain MARCOUX<br />

Directeur général<br />

Ville de Québec<br />

Je veux d’abord remercier l’AIMF de m’avoir invité à titre de Directeur général de la ville de Québec à<br />

vous présenter une conférence introductive à votre 28 ème Assemblée générale.<br />

Québec est la deuxième ville la plus importante de la province de Québec. Elle compte un demi-million<br />

d’habitants. Elle a un budg<strong>et</strong> de fonctionnement de 655 millions d’euros <strong>et</strong> un budg<strong>et</strong> d’immobilisation<br />

triennal de 800 millions d’euros. Les municipalités du Québec jouissent d’une très large autonomie<br />

financière <strong>et</strong> d’une très large autonomie politique qui ont été considérablement accentuées au début<br />

des années 80.<br />

Pour la compréhension de l’évolution des <strong>finances</strong> <strong>municipales</strong> actuelles du Québec, il faut rappeler<br />

brièvement les structures politiques du Canada, quelques grands changements intervenus au Québec<br />

depuis le début des années 60 <strong>et</strong> les grandes réformes <strong>municipales</strong> des années 80. Par la suite, nous<br />

développerons directement notre thème par la description des fiscalités <strong>municipales</strong> avant <strong>et</strong> après<br />

1980 <strong>et</strong> en tracerons un premier bilan.<br />

Le Canada est un pays qui comprend dix provinces. Le Québec est l’une de ces dix provinces. Le<br />

Québec est actuellement divisé en 1.515 municipalités. Le Canada est un pays de 32 millions<br />

d’habitants. Les structures politiques de base du Canada sont à deux étages. Un Etat central <strong>et</strong> dix<br />

provinces. Chaque province comporte deux sortes de division territoriale : des municipalités <strong>et</strong> des<br />

commissions scolaires. Les pouvoirs du gouvernement central, du gouvernement fédéral ont trait à<br />

l’économie, au commerce international, aux grands enjeux de développement du pays alors que les<br />

pouvoirs des provinces sont davantage circonscrits dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la<br />

vie municipale, de l’énergie, de la forêt, des ressources naturelles. Les municipalités au Québec, au<br />

Canada, sont les créatures des provinces. Ce sont les provinces qui décident du nombre de<br />

municipalités, qui décident de leur délimitation, de leur territoire, des pouvoirs qu’ils leur allouent. Au<br />

Québec, les responsabilités qui sont déléguées aux municipalités touchent entre autre<br />

l’approvisionnement en eau potable, les égouts, l’épuration des eaux usées, la police, la protection<br />

incendie, la gestion des déch<strong>et</strong>s, l’urbanisme, l’évaluation foncière <strong>et</strong> d’autres pouvoirs semblables.<br />

Mais ce qui distingue <strong>et</strong> qui est plus important de noter c’est que les municipalités n’ont aucun pouvoir<br />

dans le domaine de la santé <strong>et</strong> dans le domaine de l’éducation. Le domaine de la santé <strong>et</strong> de<br />

l’éducation étant de la juridiction de la province de Québec. Quant aux commissions scolaires, leur<br />

mandat est de gérer le système d’éducation primaire <strong>et</strong> secondaire <strong>et</strong> leur nombre, leur territoire est<br />

aussi défini par le gouvernement du Québec.<br />

Quelques chiffres pour illustrer ce dont nous venons de parler : le Canada compte 32 millions<br />

d’habitants. Le Québec, 7 millions <strong>et</strong> demi <strong>et</strong> le Québec est divisé en 11.100 municipalités <strong>et</strong><br />

72 commissions scolaires. Après deux siècles de stabilité <strong>et</strong> de lente évolution, le Québec a connu une<br />

évolution rapide <strong>et</strong> accélérée à partir des années 70. C<strong>et</strong>te évolution a touché de nombreuses<br />

structures de la société <strong>et</strong> faisait suite à une croissance démographique importante, à une<br />

industrialisation <strong>et</strong> à l’arrivée des nouveaux moyens de communication dont la télévision. Dans les<br />

années 60, a d’abord eu lieu la réforme de l’éducation. Dans les années 70, la réforme de la santé <strong>et</strong><br />

des services sociaux <strong>et</strong> dans les années 80, la réforme des structures <strong>et</strong> des pouvoirs municipaux. En<br />

1960, le Québec n’avait même pas de ministère de l’Education. Aux fins de l’éducation, le territoire était<br />

divisé en 17.188 divisions scolaires <strong>et</strong> essentiellement, de communautés religieuses d’hommes <strong>et</strong> de<br />

femmes, qui étaient propriétaires de ces bâtiments, qui déterminaient les programmes <strong>et</strong> qui<br />

assumaient la responsabilité de l’éducation. Il y a eu, au début des années 60, la création d’un<br />

ministère de l’Education <strong>et</strong> des changements compl<strong>et</strong>s. On a fait, à partir d’un système décentralisé, un<br />

système centralisé. Les objectifs fondamentaux de la réforme de l’éducation étaient d’accroître<br />

l’accessibilité de tous les Québécois à l’éducation, d’assurer une même qualité d’éducation sur tout le<br />

territoire <strong>et</strong> de perm<strong>et</strong>tre la gratuité du système. En conséquence, le système d’éducation, au début des<br />

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