12.07.2013 Views

Villes et finances municipales - Blue acacia

Villes et finances municipales - Blue acacia

Villes et finances municipales - Blue acacia

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Unies ou d’autres organisations régissent les rapports entre les Etats <strong>et</strong> balisent même leur<br />

comportement envers leurs propres citoyens, pensez par exemple aux conventions aux droits de<br />

l’Homme. C’est au sein de ces mêmes organisations que s’établissent les priorités <strong>et</strong> s’élaborent les<br />

plans d’actions pour faire face aux défis communs. Enfin, les institutions internationales mobilisent des<br />

sommes importantes pour venir en aide aux populations les plus démunies <strong>et</strong> assister les pays en<br />

développement dans la mise en œuvre de leur stratégie de réduction de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de<br />

développement durable. Il importe que, au plus au point, les orientations arrêtées dans les enceintes<br />

internationales tiennent compte des besoins spécifiques des villes <strong>et</strong> du rôle qu’elles peuvent jouer<br />

dans la solution des problèmes mondiaux. Il importe aussi que l’impact, que des mesures globales<br />

peuvent avoir sur la gestion des territoires urbains soient bien compris, bien compris de tous <strong>et</strong> intégrés<br />

dans des stratégies d’ensemble. Qu’il s’agisse de combattre les maladies infectieuses, de réduire les<br />

émissions de gaz à eff<strong>et</strong> de serre ou de résoudre la crise alimentaire qui affecte durement tant de pays<br />

en développement, les villes sont toujours aux premières loges. C’est généralement dans les milieux<br />

urbains que de tels problèmes sont ressentis avec le plus d’intensité <strong>et</strong> il n’est de solution qui n’exige<br />

une contribution importante des municipalités. Il appartient évidemment à chaque pays de choisir les<br />

mesures qui lui semblent les plus appropriées. Cependant, il ne fait pas de doute dans mon esprit que<br />

les approches préconisées par les Nations Unies, la Banque Mondiale <strong>et</strong> d’autres organisations<br />

multilatérales ont une affluence certaine sur les stratégies internationales. Ne serait-ce que sur la<br />

répartition de l’aide internationale reflète généralement les priorités agréées au niveau international.<br />

Hélas, il n’est pas facile pour les représentants des villes de se faire entendre sur la scène<br />

internationale. Le pouvoir décisionnel appartient aux Etats nationaux <strong>et</strong> les procédures formelles de<br />

délibérations <strong>et</strong> de négociations ne font aucune place aux autres acteurs. C’est le cas, même à<br />

l’organisation des Nations Unies, consacré aux problèmes de l’habitat urbain. La seule exception à la<br />

règle que je connaisse parmi les grandes organisations internationales est le Bureau international du<br />

travail dont la gouvernance tripartite réunit autour d’une même table, gouvernements, employeurs,<br />

travailleurs.<br />

Au cours des dernières décennies, la plupart des organisations internationales, à commencer par les<br />

Nations Unies, ont trouvé des façons nouvelles de faire participer à leurs travaux les représentants de<br />

tous les secteurs de la société. Il est maintenant de tradition d’organiser, en marge des grandes<br />

rencontres internationales, des assemblées parallèles qui perm<strong>et</strong>tent aux représentants des<br />

organisations non gouvernementales, les milieux d’affaires, les universitaires, de faire valoir leurs points<br />

de vue <strong>et</strong> de faire profiter les gouvernements de leurs expériences aussi vastes que variées. Un de ces<br />

mécanismes de consultation concerne spécifiquement les questions qui touchent aux villes. Vous<br />

connaissez sans doute le Forum Urbain Mondial qui a tenu sa première session en 2002 <strong>et</strong> s’est réuni<br />

la dernière fois ici même au Canada, plus précisément à Vancouver en 2006. La prochaine rencontre se<br />

tiendra en mai prochain dans la ville de Nankin en Chine. Ces Forums, ouverts à la participation de tous<br />

les secteurs de la société, offrent de nombreux avantages. En m<strong>et</strong>tant en contact des gens de toutes<br />

les disciplines <strong>et</strong> venant de toutes les parties du monde, ils sont une formidable occasion pour chacun<br />

d’élargir ses connaissances <strong>et</strong> de comparer les expériences. Il facilite l’établissement de réseaux<br />

d’échanges d’informations <strong>et</strong> l’harmonisation des positions sur les suj<strong>et</strong>s d’intérêts communs. De<br />

nombreux proj<strong>et</strong>s de coopération ont vu le jour à la faveur de ces rencontres.<br />

Je sais que les représentants d’autorités locales savent m<strong>et</strong>tre à profit ces occasions. Mais nombre<br />

d’entre vous déplorez que dans ces assemblées, les autorités locales soient traitées devant le même<br />

pied d’égalité, avec les représentants de la société civile, alors qu’elles assument les mêmes<br />

responsabilités qu’aucune ONG, qu’aucune entreprise privée, n’a jamais à confronter. Les groupes de<br />

parlementaires ont d’ailleurs des préoccupations semblables. On a évoqué à l’occasion l’idée d’une<br />

assemblée permanente des autorités locales qui pourrait constituer un nouvel organe des Nations<br />

Unies. C<strong>et</strong> organe aurait des fonctions consultatives <strong>et</strong> serait appelé à commenter des propositions à<br />

l’étude avant que les Etats membres ne prennent leur décision. Il pourrait aussi attirer l’attention des<br />

Etats sur des questions, qui de l’avis des communautés locales, mériteraient une attention accrue <strong>et</strong><br />

suggéreraient des orientations. La création d’un tel organe ne serait pas chose simple. Qui devraient y<br />

siéger ? Quels devraient être ses champs de compétence ? Comment seraient-ils financés ? On peut<br />

facilement imaginer une longue liste de questions auxquelles il faudrait répondre à la satisfaction des<br />

192 Etats membres de l’ONU.<br />

J’aimerais pouvoir vous dire que je crois une telle innovation possible dans un avenir prochain. Mais,<br />

ayant fait l’expérience des tentatives de réformes des Nations Unies au cours de la dernière décennie,<br />

je peux témoigner de la difficulté de trouver un consensus dès qu’il s’agit de changements que je<br />

qualifierais de constitutionnel. De plus, je pense que même les mieux disposés parmi les Etats<br />

68

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!