Villes et finances municipales - Blue acacia
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I – CONTEXTE GENERAL La problématique des transferts financiers de l’Etat aux collectivités locales en Afrique subsaharienne M. Joachim HUNLEDE Secrétaire permanent Union des Communes du Togo Début des années 1990 : engagement de nombreux pays africains francophones sur la voie de la décentralisation. L’objectif est de mettre en place des collectivités locales décentralisées capables d’accompagner l’Etat central dans la promotion du développement économique local à la base. L’émergence de la démocratie locale avec pour couronnement l’élection des Conseils locaux au suffrage universel. La responsabilisation des élus locaux comme gestionnaires des Collectivités locales. La gestion locale suppose l’existence de moyens techniques, humains et financiers. Les moyens disponibles sont entre les mains des Etats. Nécessité de transférer les moyens disponibles surtout au plan financier, aux Collectivités locales. Nécessité de disposer d’un cadre légal définissant les types de transferts financiers à opérer. Nécessité pour les Collectivités locales de répondre aux attentes des populations. Plus de dix ans après le vote des premiers textes sur la décentralisation et la mise en place des premiers conseils élus, des problèmes demeurent : - Les élus locaux ne disposent pas de moyens souhaités - L’ETAT central a du mal à opérer les transferts pourtant prévus dans la plupart des législations - Comment faire pour que les collectivités locales aient les moyens de leurs ambitions ? Se pose alors la question du partage des ressources entre l’Etat et les collectivités locales, dans un contexte où face à la rareté des ressources, l’Etat a du mal à couvrir ses propres dépenses. En Afrique francophone au sud du Sahara, on constate que la plupart des impôts locaux ont des rendements faibles, sans compter ceux qui ne sont pas recouvrables. L’incivisme fiscal est plus prononcé au niveau des collectivités locales qu’au niveau des recouvrements des recettes de l’Etat. Les collectivités locales souffrent parfois d’une rétention de leurs avoirs par les Etats du fait de l’unicité de caisse. II – LES TRANSFERTS FINANCIERS : ELEMENTS DE DEFINITION Le terme « Transferts financiers » traduit l’ensemble des relations ou échanges financiers qui existent ou peuvent exister entre l’Etat et les Collectivités locales. 129
Ces échanges encore appelés transferts de ressources, sont généralement prévues par les lois de décentralisation et s’opèrent en principe concomitamment aux transferts de compétences. Les ressources des collectivités locales couvrent trois principaux champs : - Le champ des ressources propres - Le champ des ressources partagées (centimes additionnels…) - Les divers transferts (dotations ou subventions) 1) Les transferts financiers : un processus long et difficile en Afrique noire francophone Dans la plupart des pays africains au sud du Sahara, on relève souvent que, malgré l’adoption des textes de décentralisation qui prévoient généralement le cadre des transferts financiers entre l’Etat et les collectivités locales, la mise en œuvre est très difficile. Dans certains pays, les textes de lois ne sont pas suffisamment clairs ou ne sont pas suivis des décrets d’application. Dans d’autres pays, on relève une absence manifeste de volonté politique. Dans les pays francophones d’Afrique noire, il n’existe pas une typologie propre aux transferts financiers de l’Etat vers les collectivités locales, d’où un flou en la matière : d’un pays à l’autre, chacun tente sa propre expérience. Cependant, on retrouve une similitude avec ce qui est appliqué dans le système français, à savoir : - les subventions en tout genre - les différentes formes de péréquation 2) Les transferts financiers : quelle place dans les budgets des collectivités locales en Afrique ? Les observateurs avisés s’accordent à reconnaître que les transferts financiers vers les collectivités locales se situent à des niveaux relativement faibles au regard des compétences qui sont transférées et qui constituent de nouvelles charges pour les collectivités locales. Ces transferts représentent moins de 1 % des recettes courantes de l’Etat. Ce taux, il est vrai, est variable d’un pays un l’autre. Une synthèse a été faite au niveau des pays francophones de la zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), et à porté sur sept pays, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, sur la période 2000 à 2005. Le graphe (a) ci-dessous présente cette synthèse et sa place dans les budgets locaux est donnée par le graphe (b) suivant. La part des transferts dans les budgets locaux varie entre 16 % et 26 % pour la période considérée. De 20 % en 2000, elle a stagné de 2001 à 2004 avant de connaître une progression de 26,47 % en 2005. 130
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Les ressources des collectivités locales couvrent trois principaux champs :<br />
- Le champ des ressources propres<br />
- Le champ des ressources partagées (centimes additionnels…)<br />
- Les divers transferts (dotations ou subventions)<br />
1) Les transferts financiers : un processus long <strong>et</strong> difficile en Afrique noire francophone<br />
Dans la plupart des pays africains au sud du Sahara, on relève souvent que, malgré l’adoption des<br />
textes de décentralisation qui prévoient généralement le cadre des transferts financiers entre l’Etat <strong>et</strong><br />
les collectivités locales, la mise en œuvre est très difficile.<br />
Dans certains pays, les textes de lois ne sont pas suffisamment clairs ou ne sont pas suivis des décr<strong>et</strong>s<br />
d’application.<br />
Dans d’autres pays, on relève une absence manifeste de volonté politique.<br />
Dans les pays francophones d’Afrique noire, il n’existe pas une typologie propre aux transferts<br />
financiers de l’Etat vers les collectivités locales, d’où un flou en la matière : d’un pays à l’autre, chacun<br />
tente sa propre expérience.<br />
Cependant, on r<strong>et</strong>rouve une similitude avec ce qui est appliqué dans le système français, à savoir :<br />
- les subventions en tout genre<br />
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Les observateurs avisés s’accordent à reconnaître que les transferts financiers vers les collectivités<br />
locales se situent à des niveaux relativement faibles au regard des compétences qui sont transférées <strong>et</strong><br />
qui constituent de nouvelles charges pour les collectivités locales.<br />
Ces transferts représentent moins de 1 % des rec<strong>et</strong>tes courantes de l’Etat.<br />
Ce taux, il est vrai, est variable d’un pays un l’autre.<br />
Une synthèse a été faite au niveau des pays francophones de la zone de l’Union Economique <strong>et</strong><br />
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), <strong>et</strong> à porté sur sept pays, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte<br />
d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal <strong>et</strong> le Togo, sur la période 2000 à 2005.<br />
Le graphe (a) ci-dessous présente c<strong>et</strong>te synthèse <strong>et</strong> sa place dans les budg<strong>et</strong>s locaux est donnée par le<br />
graphe (b) suivant. La part des transferts dans les budg<strong>et</strong>s locaux varie entre 16 % <strong>et</strong> 26 % pour la<br />
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