Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri

Session 1 - Deuxième partie 91
sation de l'eau. En Zambie, le Zambia Congress of Trade Union (ZCTU) a demandé au
gouvernement d'interdire l'exportation du cuivre et du cobalt et d'en privilégier le traitement
sur place, créant ainsi des emplois et de la valeur ajoutée aux matières premières.
Mesures adoptées par l'OUSA
L'Organisation de l'unité syndicale africaine, fondée en 1973 pour promouvoir les
intérêts des travailleurs sur le continent africain et les représenter auprès des institutions
africaines, a toujours insisté sur le fait qu'il valait mieux prévenir que guérir. C'est
la raison pour laquelle, selon l'Organisation, les travailleurs africains doivent en priorité
œuvrer solidairement en faveur du plan d'amélioration des conditions de travail et
d'adoption des normes internationales de l'Organisation internationale du travail
(OIT), qui lui paraît indispensable pour pouvoir relever efficacement les défis géopolitiques.
À titre d'exemple, l'OUSA s'est déclaré contre le PAS dès les premiers temps
de sa mise en œuvre du PAS, et nous constatons tous aujourd'hui la déstabilisation
qu'il a entraînée. L'organisation et ses syndicats affiliés ont demandé un moratoire de
la dette africaine, qui a déjà été remboursée plus de cinq fois.
L'OUSA a pris le risque de mener une campagne d'éducation afin de sensibiliser
ses syndicats affiliés à la nécessité de soutenir activement la participation politique et
économique des pays africains au développement socio-économique plutôt que de dépendre
en grande partie d'initiatives étrangères comme le PAS. L'Organisation et ses
syndicats affiliés en Afrique militent en faveur de la suspension des Accords de partenariat
économique tant au niveau national que régional. Mieux vaut pour l'Afrique négocier
en tant que continent et accélérer son intégration économique.
L'Organisation collabore avec l'OIT pour enseigner aux leaders syndicaux africains
les connaissances et les compétences en matière de négociation qui leur permettront de
mieux relever les défis posés par la mondialisation et la néo-libéralisation.
L'OUSA croit que seuls les peuples africains peuvent résoudre leurs problèmes. Les
tendances sociopolitiques actuelles ont incité l'OUSA, en collaboration avec l'OIT et
la Commission de l'Union africaine, à organiser des ateliers de formation à l'intention
des dirigeants syndicalistes africains au niveau du pays, de la région et du continent.
Parmi les thèmes traités, citons : les accords commerciaux internationaux et leur impact
sur l'emploi, la précarité et le développement ; le gouvernement de l'Union africaine,
les normes internationales du travail, l'emploi des Jeunes et l'Emigration. Ces ateliers,
qui se poursuivent actuellement, ont pour objet d'apprendre aux délégués syndicaux à
faire pression et à militer en faveur de l'amélioration des politiques économiques et des
conditions de vie et de travail.
Les grandes puissances existantes et les nations qui aspirent à le devenir s'efforçant
de prendre le contrôle des ressources africaines, la question de la recolonisation menace
l'intégration normale de l'économie africaine. L'OUSA et d'autres partenaires tels
que le CODESRIA et Third World Network luttent activement afin de juguler cette
menace pesant sur le développement et la prospérité africaine.
L'OUSA a conseillé au mouvement syndicaliste africain de collaborer avec les gouvernements
en s'abstenant de toute politique partisane, afin de pouvoir continuer à