Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri

Session 1 - Deuxième partie 85
Cette vision peut favoriser une meilleure insertion de l’Afrique dans le commerce
mondial des biens et de services. Elle peut aussi renforcer la part de l'Europe dans les
échanges commerciaux mondiaux.
La contribution de l’Afrique au commerce mondial de l’ordre de 2 % depuis les années
soixante, et qui provient pour l’essentiel de l’Afrique du Sud et de huit pays exportateurs
de combustibles, n'est plus acceptable.
Cette Afrique n'enregistre que 3 % des flux mondiaux d'Investissement direct étranger
(IDE), dont le quart est orienté vers l'Afrique du Sud, et le reste partagé entre les
pays d'Afrique du Nord et les pays pétroliers.
Cette Afrique possède un ratio Aide publique au développement par rapport au
Produit intérieur brut de l'ordre de 1,7 % en Afrique du Nord, de 4,7 % en Afrique
Subsaharienne, et de 10,3 % pour les Pays pauvres très Endettés.
Pour la construction de ce futur « Afrique-Europe », une vision nouvelle s'impose
et une autre dynamique doit s'installer.
Le temps est à la rupture, à la responsabilité et à l'engagement :
- afin que les partenaires africains et européens se comprennent mieux ;
- pour que les entreprises africaines et européennes soient présentes sur les marchés
d'aujourd'hui et de demain ;
- pour améliorer les conditions de vie des populations africaines et européennes.
L'entreprise africaine et l'entreprise européenne doivent des réponses aux générations
actuelles et futures, et ce même si :
- l'ordre économique veut que l'allocation optimale de ressources pour la réalisation
d'objectifs de croissance, soit de la responsabilité de nos États, de la Commission
européenne, de l'Union africaine et de nos institutions sous-régionales ;
- l'ordre social, l'organisation de la solidarité, ainsi que l'équité par un soutien aux
imperfections de la mondialisation, sont aussi de la responsabilité de nos États,
de la Commission européenne, de l'Union africaine et de nos institutions sousrégionales.