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Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri

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Avant-propos 5<br />

En 2005, lors de la première édition <strong>du</strong> <strong>colloque</strong> de Dakar consacrée à la réinvention<br />

des relations entre la France et l’Afrique, nous avions pris l’engagement de poursuivre la réflexion<br />

sous la forme d’un séminaire mensuel à Paris et d’organiser une nouvelle conférence<br />

deux ans plus tard avec un panel de participants plus large rassemblant davantage de nationalités<br />

africaines, hors Afrique de l’Ouest notamment. L’ambition était également de faire<br />

intervenir davantage d’Européens afin de mieux comprendre l’évolution des relations entre<br />

nos deux continents.<br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>Gabriel</strong> <strong>Péri</strong> (FGP) et le Parti de l’indépendance et <strong>du</strong> travail (PIT) <strong>du</strong><br />

Sénégal sont parvenus à rassembler pendant trois jours, <strong>du</strong> 24 au 26 janvier 2008, quelques<br />

cent quatr-vingt participants, dont plus d’une soixantaine provenait de l’extérieur <strong>du</strong> Sénégal.<br />

Je tiens à remercier les députés européens, Francis Wurtz, président de la Gauche unitaire<br />

européenne – Gauche verte nordique (GUE-NGL), et Helmut Markov (GUE-NGL),<br />

président de la Commission <strong>du</strong> commerce international, ainsi que nos amis de la <strong>Fondation</strong><br />

Rosa Luxemburg, avec qui nous avons pu croiser les visions française et allemande d’une<br />

meilleure coopération entre l’Europe et l’Afrique.<br />

<strong>Les</strong> travaux ont été particulièrement enrichis grâce à la présence d’acteurs politiques,<br />

d’universitaires et de journalistes venant de dix-huit pays différents d’Afrique. Pour certains<br />

d’entre eux participants au mouvement majoritaire de leur nation. D’autres, menacés,<br />

contraints à l’exil, emprisonnés, enlevés, payent souvent leur engagement de leur liberté.<br />

Leur courage politique constitue l’ultime rempart contre les dérives autocratiques <strong>du</strong> pouvoir.<br />

Je salue ici le combat d’Ibni Oumar Mahmat Saleh, président <strong>du</strong> Parti pour les<br />

libertés et le développement <strong>du</strong> Tchad, dont nous sommes sans nouvelles – à l’heure où<br />

j’écris ces lignes en août 2008 –, depuis son retour au pays après notre <strong>colloque</strong> de Dakar,<br />

le 3 février 2008.<br />

L’Afrique anglophone était cette fois dûment représentée, ce qui a permis de sortir de l’aire<br />

d’influence française traditionnelle et de mieux appréhender les situations politiques et socioéconomiques<br />

de l’Afrique <strong>du</strong> Sud, de la Gambie, <strong>du</strong> Ghana, et <strong>du</strong> Nigeria.<br />

Côté sénégalais, le PIT a mené un réel travail de rassemblement. D’éminents responsables<br />

politiques investis dans le combat des idées ont participé aux discussions, au moment où<br />

les forces progressistes <strong>du</strong> Sénégal font preuve de créativité et de pugnacité pour faire vivre la<br />

démocratie malgré les nombreux obstacles auxquels ils sont confrontés.<br />

L’Afrique et l’Europe sont à la croisée des chemins. <strong>Les</strong> défis mondiaux posés par la raréfaction<br />

des énergies fossiles avec pour corollaire l’augmentation de leur coût, la croissance<br />

démographique, l’alimentation des populations, le réchauffement climatique et la nécessaire<br />

protection de notre environnement, exigent de renouveler toutes les coopérations. Mais les projets<br />

divergent. Certains défendent la rentabilité économique, telles que les nouvelles orientations<br />

de la politique africaine de la France tendent à le montrer ; d’autres portent une<br />

vision plus ambitieuse en termes de développement humain, d’accès aux droits fondamentaux<br />

comme l’alimentation, la santé, l’é<strong>du</strong>cation, l’eau potable, et de garantie d’un revenu<br />

décent pour vivre.<br />

Mais entre les effets d’annonce et la concrétisation des engagements, l’écart est grand. <strong>Les</strong><br />

promesses <strong>du</strong> G8 à Gleneagles (2005) envers l’Afrique n’ont pas été tenues. La France en particulier<br />

ne dédie que 0,32 % de son budget à l’aide publique au développement (APD), ce<br />

qui est inférieur à l’objectif de 0,7 % des pays de l’ Organisation de coopération et de développement<br />

économique (OCDE).

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