12.07.2013 Views

Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri

Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri

Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

212<br />

Afrique et Europe : néocolonialisme ou partenariat ?<br />

Ainsi naquit le Groupe <strong>du</strong> 14 février ou G14, le 14 février 1998 qui lança à sa naissance<br />

un « Appel à toutes les forces démocratiques » pour mener ensemble dans un<br />

« front démocratique républicain » la lutte pour une véritable démocratie dans le pays.<br />

Assez rapidement, il décida le boycott de toute élection à venir tant que les conditions<br />

d’élections transparentes et impartiales ne seraient pas réunies. Mais le refus de donner<br />

une plus grande force politique à leur regroupement par des stratégies électorales unitaires<br />

a bridé dès l’approche des premières élections à laquelle les partis <strong>du</strong> groupe ont<br />

accepté de participer. La plupart des autres regroupements de l’opposition seront constitués<br />

à l’image <strong>du</strong> G14, mais avec des objectifs plus conjoncturels : Coordination de<br />

l’opposition burkinabé (COB), Alternance 2005, Alliance pour la transparence des<br />

élections (ATE), Groupe d’initiative (GI). Ils ont tous disparu avec la conjoncture qui<br />

les a fait naître.<br />

Quelques unions de partis d’opposition seront également tentées, mais sans jamais<br />

atteindre une envergure suffisante : Opposition burkinabé unie (OBU) aujourd’hui<br />

disparue, Convention panafricaine sankariste (CPS) transformée en Convention des<br />

partis sankaristes (CPS), Union des partis sankaristes (UPS), Union pour la démocratie<br />

et le progrès social (UDPS).<br />

En tout état de cause, les partis d’opposition ne sont jamais arrivés à s’organiser<br />

pour prendre en charge et placer dans tous les bureaux de vote des délégués de qualité,<br />

capables de s’opposer aux manipulations et fraudes organisées par les hommes <strong>du</strong> parti<br />

au pouvoir.<br />

LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE AU BURKINA FASO<br />

<strong>Les</strong> organisations de la société civile existantes sont très diverses. <strong>Les</strong> centrales syndicales,<br />

sont les plus anciennes et les plus <strong>du</strong>rables (CGTB, CSB, ONSL, USTB,<br />

CNTB, etc.), coexistant avec divers syndicats autonomes. <strong>Les</strong> plus nombreuses agissent<br />

dans le champ des droits humains (MBDHP, MDH, LIDEJEL, FANIDHO, etc.) ou<br />

pour la défense des consommateurs (LDC, ADC, etc.). La lutte contre la corruption<br />

est jusqu’à présent le fait d’une seule organisation (RENLAC). La défense de la liberté<br />

de la presse est l’objet de la LDLP. Mais il convient de souligner qu’après avoir subi les<br />

dénonciations des premières organisations de la société civile pour ses violations des libertés,<br />

le pouvoir et son parti ont été ensuite, notamment à partir de 1998, à l’origine<br />

de la création de bon nombre d’entre elles.<br />

<strong>Les</strong> organisations civiles qui sont indépendantes <strong>du</strong> pouvoir sont extrêmement frileuses<br />

à l’égard des partis politiques d’opposition, dont elles tiennent à se démarquer<br />

pour ne pas être accusées d’intervenir dans le champ politique ou d’être les instruments<br />

de ces partis. Leur défiance à l’égard des partis d’opposition les a même con<strong>du</strong>ites à dénoncer<br />

la participation des partis aux élections, à refuser pendant une période d’être représentées<br />

à la CENI ou de contribuer à l’observation des élections.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!