Les actes complets du colloque - Fondation Gabriel Péri
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Afrique et Europe : néocolonialisme ou partenariat ?<br />
Sept nouveaux Codes ou lois modificatives seront adoptées ensuite par le Parlement<br />
après ce premier Code électoral :<br />
- Loi n° 03/97/ADP <strong>du</strong> 12 février 1997 ; qui prévoit une Commission nationale<br />
d’organisation des élections chargée de la centralisation des votes, 1 bureau de<br />
vote pour 1 000 inscrits, le libre accès des bureaux de vote par des délégués des<br />
partis, l’encre indélébile, l’élection des conseillers municipaux (6 par secteur). Le<br />
nombre des députés y est porté à 111, une loi d’avril 1996 ayant fait passer le<br />
nombre de provinces de 30 à 45.<br />
- Loi n° 021/98/AN <strong>du</strong> 7 mai 1998 qui institue pour la première fois une CENI,<br />
(6 représentants de la majorité, 6 de l’opposition et 15 de la société civile) jouissant<br />
en principe d’une autonomie d’organisation et de fonctionnement, chargée<br />
de l’organisation et de la supervision des opérations électorales, flanquée d’un<br />
Comité d’appui technique formé de représentants de ministères de l’administration<br />
territoriale, des finances, de la défense, de la justice, de l’information et des<br />
affaires étrangères ; elle a pour démembrements des CEPI (dans chaque province<br />
: 2 de la majorité, 2 de l’opposition et 7 de la société civile), CEDI (départements)<br />
et CECI (communes), mais c’est le Ministère de l’administration<br />
territoriale qui établit les listes et les cartes électorales ; en outre, les conseillers<br />
municipaux sont de deux (2) par secteur de commune ;<br />
- Loi modificative n° 033/99/AN <strong>du</strong> 23 décembre 1999 qui porte le nombre de<br />
conseillers municipaux à trois (3) par secteur ;<br />
- Loi modificative n° 004-2000/AN <strong>du</strong> 18 avril 2000 : modifiant la composition<br />
<strong>du</strong> Comité d’appui technique, les attributions de la CENI qui comprennent<br />
maintenant l’élaboration <strong>du</strong> budget des consultations, l’établissement des listes<br />
et cartes électorales et intro<strong>du</strong>it la CERI (dans chaque région : 2 représentants de<br />
la majorité, 2 de l’opposition, 7 de la société civile et 1 de chaque administration<br />
de la région) avec une domination de la société civile et une représentation de<br />
l’administration comme nouveau démembrement de la CENI ; cette fois la région<br />
est la circonscription électorale pour les élections législatives (90 députés<br />
pour les 13 régions, et 21 députés sur une liste nationale) et le mode de scrutin<br />
est la proportionnelle au plus fort reste ; cette fois, il est aussi prévu l’élection de<br />
conseillers provinciaux, départementaux et municipaux ;<br />
- Loi n° 014-2001/AN <strong>du</strong> 3 juillet 2001 : cette loi a été élaborée à la suite des grandes<br />
manifestations de 1998 et 1999 qui ont suivi l’assassinat <strong>du</strong> journaliste Norbert Zongo<br />
et de ses compagnons et des revendications pour des réformes politiques démocratiques.<br />
La loi modifie la composition de la CENI, renforce ses attributions en lui<br />
confiant la gestion, la conservation et la révision <strong>du</strong> fichier électoral, l’établissement et<br />
la distribution des cartes électorales, la réception, le traitement et publication des candidatures,<br />
le transport des résultats des élections et leur transmission au Conseil constitutionnel<br />
et au Conseil d’État. <strong>Les</strong> CERI et les CEPI voient doubler le nombre des<br />
représentants de la majorité et de l’opposition, et celui des représentants de la société<br />
civile est ré<strong>du</strong>it pour y être égal. Elle modifie les ministères représentés dans le Comité<br />
d’appui technique et crée un Observatoire national des élections (ONEL). Le nombre<br />
d’électeurs par bureau de vote est fixé à 800, et le bulletin unique est institué.