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CHAPITRE V. PECHE ET PISCICULTURE 5.1. La ... - Burundi Net

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<strong>CHAPITRE</strong> V. <strong>PECHE</strong> <strong>ET</strong> <strong>PISCICULTURE</strong><br />

<strong>5.1.</strong> <strong>La</strong> pêche<br />

5.2. <strong>La</strong> pisciculture


<strong>5.1.</strong> LA <strong>PECHE</strong><br />

Les activités de pêche dans la province de Muyinga sont réalisées exclusivement sur le<br />

lac Rweru se trouvant au Nord de la province Muyinga en commune Giteranyi , dans les<br />

localités de Nzove et Gishenyi . <strong>La</strong> pêche est qualifiée de coutumière.<br />

Les principales épeces pêchées sont Clarias, Tilapia, les Inonzi, Impahwe, Amafuro et les<br />

Ibimati .Dans la province de Muyinga, la production moyenne annuelle atteint 54 tonnes.<br />

5.2. LA <strong>PISCICULTURE</strong><br />

5.2.1. Généralités<br />

<strong>La</strong> pisciculture a été introduite au <strong>Burundi</strong> au début des années 50 par l'administration<br />

coloniale.<br />

Cette pisciculture était caractérisée par l'utilisation extensive et la création de vastes<br />

étangs individuels de 0,25 à 0,50 ha.<br />

Deux stations ont été aménagées :<br />

1°. <strong>La</strong> première station piscicole est celle de Karusi achevée en 1952 comprenant 73<br />

étangs d'une superficie totale sous eau de 13 ha. Son but était de produire des leviers et de<br />

vulgariser l'élevage du Tilapia en milieu rural.<br />

Cette station a arrêté ses activités en 1959. Reprise par le Gouvernement en 1972, elle<br />

s'arrête définitivement en 1979, le Gouvernement n'étant pas en mesure de la gérer en tant<br />

qu'entreprise autonome.<br />

2°. <strong>La</strong> seconde station piscicole fut implantée par un ancien projet à Isale, à une trentaine<br />

de kilomètres de Bujumbura. Elle totalisait 63 ares et avait comme objectifs la production<br />

et la distribution d'alevins de tilapia (oréoichromis niloticus) aux pisciculteurs.<br />

De 1985 à 1987, le PNUD mit sur pied un programme de développement de la<br />

pisciculture. Ce programme fut exécuté par le Corps de la Paix Américain en<br />

collaboration avec le Département des Forêts et introduit les étangs familiaux de 1 à 2<br />

ares avec comme alimentation complémentaire l'utilisation du compost. Ce programme<br />

parvint à couvrir 14 provinces sur 16.<br />

Entre 1988 et 1991, le programme piscicole du Corps de la Paix Américain, co-financé<br />

par le Gouvernement et l'USAID, s'évertua à aménager un Centre de production d'alevins<br />

à Isale à partir de l'ensemble de petits étangs d'élevage existants. En 1991, l'on pouvait<br />

dénombrer près de 4.000 étangs individuels de 1 are de superficie.


Malheureusement, l'encadrement technique ne suivit point cette expansion. Plusieurs<br />

étangs étaient mal construits, mal gérés et se révélèrent peu productifs (10 kg/are/an). Et<br />

pour remédier à cette situation, un projet de formation de cadres nationaux fut mis sur<br />

pied de 1991 à 1994 et aboutit à la formation de 54 encadreurs et à l'appui de 225<br />

pisciculteurs pilotes ainsi qu'à la production, à la multiplication du matériel didactique et<br />

à l'amélioration des techniques piscicoles améliorées : construction des étangs, utilisation<br />

du son de riz pour l'alimentation des poissons et la pratique des élevages associés.<br />

<strong>La</strong> DAPA, financée par la BAD connut une courte durée, mai 1998 à septembre 1999.<br />

Elle fit installer 402 étangs dont le rendement moyen était de 2 tonnes/ha/an.<br />

Il existe actuellement 2.000 pisciculteurs à travers le <strong>Burundi</strong> exploitant 2.500 étangs<br />

bâtis sur 60 ha. <strong>La</strong> production piscicole annuelle est évaluée à 120 tonnes.<br />

Jusqu'en 2005 , la province de Muyinga comptait 83 étangs piscicoles dont la superficie<br />

est estimée à 1378 ares et la production totale est de 1364 Kg par an<br />

<strong>La</strong> répartition de ces étangs et leur superficie moyenne au niveau de chaque commune<br />

est la suivante :<br />

Tableau <strong>5.1.</strong> : Productions piscicoles en province Muyinga (2005)<br />

Communes<br />

Buhinyuza<br />

Butihinda<br />

Gashoho<br />

Gasorwe<br />

Giteranyi<br />

Muyinga<br />

Mwakiro<br />

Total province<br />

Source : DPAE Muyinga<br />

Nbre d'étangs<br />

piscicoles<br />

14<br />

8<br />

23<br />

8<br />

Superficie totale des<br />

étangs (ares)<br />

63<br />

Dans ces étangs, les espèces élevées sont des Tilapia seulement.<br />

2<br />

18<br />

10<br />

83<br />

48<br />

51<br />

104<br />

7<br />

75<br />

30<br />

1378<br />

Quantité totale<br />

pêchée en kg<br />

222<br />

170<br />

351<br />

103<br />

31<br />

367<br />

120<br />

1364


5.2.3. Contraintes, potentialités, perspectives de développement<br />

Contraintes<br />

Dans la province, les contraintes majeures que nous pouvons dégager sont les suivantes :<br />

- un manque de facteurs de production tels que les alevins de bonne qualité<br />

disponibles sur place ; Cela fait que le prix par alevin augmente très sensiblement<br />

;<br />

- un manque d'encadrement et d'un suivi car en effet, depuis la crise de 1993, les<br />

bailleurs de fonds se sont retirés et l'encadrement et le suivi des agriculteurs en<br />

souffraient très sensiblement ;<br />

- la pauvreté au niveau des agriculteurs : cela se manifeste par le manque du<br />

matériel de creusage des étangs et d'alevins de qualité ainsi que leur nourritures au<br />

régulier;<br />

- l'absence des centres de formation en matière de gestion et conduite des étangs<br />

piscicoles ;<br />

- les vols fréquents des poissons dans les étangs découragent aussi les agriculteurs.<br />

Potentialités<br />

- Malgré qu'il y ait un manque considérable d'encadrement et de suivi dans la<br />

province de Muyinga, des personnes ressources existent, seulement, elles ne sont<br />

ni utilisées ni motivées .Une fois utilisées et motivées, elles pourront contribuer<br />

dans le suivi et l'encadrement des agriculteurs ; cela pourra conduire à<br />

l'amélioration de la production des poissons dans les étangs.<br />

- l’existence des associations qui s'occupent de l'exploitation des étangs piscicoles<br />

peut rassurer tout intervenant dans le secteur : des personnes à Muyinga<br />

s'organisent autour des associations et arrivent à réaliser quelques productions<br />

qu'elles consomment ou qu'elle vendent sur le marché local.<br />

Solutions envisagées<br />

Les solutions envisagées pour redynamiser le secteur de la pisciculture :<br />

- il faut d'abord motiver et utiliser les personnes ressources d'encadrement et de<br />

suivi ;<br />

- assurer la formation des encadreurs en matière d'exploitation rationnelle des<br />

étangs piscicoles ;<br />

- diversifier et disponiponibilser les espèces à élever dans les étangs.<br />

- Organiser et encourager les producteurs locaux d'alevins.

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