Comprendre les textes narratifs - Inspection académique du Nord

GROUPE DE TRAVAIL :
Circonscription Lille-1-Est
Année scolaire 2010 - 2011
LA COMPREHENSION
DES TEXTES
NARRATIFS COURTS
École LAUNAY :Véronique DUBOIS, Séverine TOULISSE
École LALO : Sylvie BOUILLON, Isabelle DIERENDONCK
École PASTEUR : Mélanie BRELOT
École ARAGO : Anne MONTBOBIER

SOMMAIRE
APPRENDRE A TRAITER LES QUESTIONNAIRES EN TANT QUE
TÂCHES SPECIFIQUES DE L’UNIVERS SCOLAIRE.
Apprendre aux élèves à identifier les procédures qui permettent de répondre aux questions posées.
Découverte. 4
Identification des procédures. 5
Entraînement. 8
Utiliser et prendre conscience des stratégies (CM1). 9
Utiliser et prendre conscience des stratégies (CM2). 11
LES ORIGINES DES DIFFICULTES D’UN TEXTE.
La temporalité.
La spatialité.
La chronologie est linéaire. 13
La chronologie n’est pas linéaire. 15
Ordonner les événements. 21
Distinguer l’histoire et la narration. 24
Les lieux sont clairement énoncés. 25
Distinction entre les événements imaginaires et réels. 26
Les relations de cause à effet. 27
2

APPRENDRE A TRAITER
LES QUESTIONNAIRES
EN TANT QUE
TÂCHES SPECIFIQUES
DE L’UNIVERS SCOLAIRE.
3

Apprendre aux élèves à identifier les procédures qui permettent de répondre aux
questions posées
Découverte :
Ce matin, nous avons accueilli dans la classe, pour la première fois, un camarade italien.
François l’a fait asseoir à côté de lui et lui a demandé son nom. Avec une petite courbette qui
nous a fait rire, le nouveau a dit, souriant à toute la classe : « Angelo ». Il connaît mal notre
langue car il n’est en France que depuis une semaine. Il comprend les explications du maître
et peut parfois faire les problèmes, mais il est incapable de suivre la dictée. Il semble avoir
très bon caractère et rit avec nous de bon cœur des fautes qu’il fait en parlant. Il chante très
bien et nous a promis de nous apporter demain les photos de son pays dont il a décoré sa
chambre.
Exploitation possible :
• Lecture silencieuse du texte distribué.
• Temps d’échange sur l’origine du texte (type de texte) et sur la signification de mots de
vocabulaire si nécessaire.
• Distribution d’un questionnaire avec des réponses (elles sont erronées).
1) Comment s’appelle le nouveau camarade ? Il s’appelle François.
2) Depuis quand suit-il cette classe ? Depuis une semaine.
3) Quel est l’exercice le plus difficile pour lui en classe ? C’est les problèmes.
4) En quoi est-il très bon ? Il est très bon en caractère (ou cœur).
• Annoncer aux élèves que les réponses sont erronées et leur demander pourquoi cet élève
a mal répondu. « Où a-t-il trouvé ces réponses et où aurait-il du les trouver ? »
• Discussion collective autour des 3 premières réponses avec visualisation par
rétroprojecteur ou vidéoprojecteur.
• Demander aux élèves de traiter la dernière question, seuls.
• Correction collective.
4

Identification des procédures:
Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire preuve
de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
Exploitation possible :
D’après R. Goigoux (1993)
• Lecture individuelle et silencieuse du texte écrit au tableau (seul élément visible).
• Temps d’échange sur l’origine du texte (type de texte).
• Lecture orale des six questions.
1) Pourquoi Demi-Lune prépare-t-il une lance ?
2) Qui monte sur le cheval ?
3) Qui est Demi-Lune ?
4) Quelles sont les affaires préparées par Demi-Lune ?
5) Que doit rapporter Demi-Lune ?
6) Pourquoi Demi-Lune doit-il tuer un aigle ?
• Temps de réflexion individuelle silencieuse.
• Lecture orale de six bonnes réponses données par un élève fictif.
1) Il prépare une lance pour essayer de tuer un aigle.
2) C’est Demi-Lune qui monte sur le cheval.
3) C’est un jeune indien.
4) Il prépare un sac de provisions, une couverture et une lance.
5) Il doit rapporter une plume.
6) Il doit tuer un aigle pour faire preuve de son courage.
• Demander aux élèves de surligner les informations qui ont permis à l’élève
de répondre aux questions. (prévoir autant de textes que de questions à traiter)
• Classer les questions en fonction des indices ou des informations présentes
ou non dans le texte.
• Fabriquer une fiche en collectif.
5

Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui, était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire
preuve de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
1- Pourquoi Demi-Lune prépare-t-il une lance ?
Il prépare une lance pour essayer de tuer un aigle.
D’après R. Goigoux (1993)
Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui, était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire
preuve de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
2- Qui monte sur le cheval ?
C’est Demi-Lune qui monte sur le cheval.
D’après R. Goigoux (1993)
Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui, était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire
preuve de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
3- Qui est Demi-Lune ?
C’est un jeune indien.
D’après R. Goigoux (1993)
Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui, était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire
preuve de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
4- Quelles sont les affaires préparées par Demi-Lune ?
Il prépare un sac de provisions, une couverture et une lance.
D’après R. Goigoux (1993)
Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui, était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire
preuve de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
5- Que doit rapporter Demi-Lune ?
Il doit rapporter une plume.
D’après R. Goigoux (1993)
Demi-Lune prépara ses affaires : un sac de provisions, une couverture et une lance.
Aujourd’hui, était le grand jour. Il devait tuer un aigle et ramener une plume pour faire
preuve de son courage. Il monta sur son cheval et se mit en route.
6- Pourquoi Demi-Lune doit-il tuer un aigle ?
Il doit tuer un aigle pour faire preuve de son courage.
D’après R. Goigoux (1993)
6

Entraînement
C’est un marin appelé Danny Boodman qui l’avait trouvé. Il le trouva un matin
alors que tout le monde était déjà descendu du bateau. Il le trouva dans une boîte en
carton. Il devait avoir dans les dix jours, pas beaucoup plus. Il ne pleurait même
pas, il restait là, sans faire de bruit, les yeux ouverts, dans sa grande boîte.
Quelqu’un l’avait laissé là, sur le piano. Le vieux Boodman chercha un papier pour
savoir s’il avait un nom, une adresse, mais il ne trouva rien. Il prit le nouveau-né
dans ses bras : cet enfant, on l’avait laissé là, pour lui. Il en était sûr. Alors il lui
donna un nom, son nom, Boodman, et un prénom : « Citron » parce que, sur la
boîte en carton, il y avait un dessin de citron.
Exploitation possible :
D’après Novecento : pianiste de A. Barrico
• Lecture individuelle et silencieuse du texte écrit au tableau (seul élément visible).
• Temps d’échange sur l’origine du texte (type de texte).
• Résumer ou faire résumer le texte selon le niveau des élèves.
• Distribuer le texte.
• Lire la première question et demander aux élèves d’y répondre sur un bout de papier
que l’on ramasse. Recueillir les réponses et faire de même avec les autres questions.
1) Où Danny Boodman trouve-t-il le bébé ? (Sur le piano.)
2) Quel âge a le bébé ? (Il a dix jours.)
3) Quel est le métier de Danny Boodman ? (Marin)
4) Quand trouve-t-il le bébé ? (Le matin)
5) Pourquoi Danny Boodman cherche-t-il un papier ? (Il veut connaître son
nom.)
6) Est-ce que le capitaine du bateau est là ? (Non)
7) A ton avis, pourquoi le bébé a-t-il été laissé sur ce piano, dans une
boîte ? (Parce que ses parents n’avaient pas assez d’argent alors ils l’ont
abandonné.)
• Faire classer les questions selon la typologie établie précédemment en fonction de la
nature des questions ou des procédures mobilisées pour y répondre.
• Corriger collectivement.
8

Utiliser et prendre conscience des stratégies. (CM1)
Kanti habitait une petite maison blanche, près du chemin de fer. Il vivait là avec son
frère aîné qui vendait des noix de coco et des bananes sur les marchés. Kanti n’allait pas à
l’école et il était libre d’aller où il voulait. Parfois son frère partait pendant quelques jours, et
Kanti restait seul. Pendant des heures, il regardait le vendeur de thé qui passait en criant, ou
bien le charmeur de serpent qui s’installait tous les soirs au coin de la rue avec sa flûte. Ou
encore il allait se promener dans la gare : il regardait la foule et les trains qui partaient pour
des villes lointaines.
Un jour, dans le grand hall, il remarqua une petite fille aveugle qu’il n’avait jamais vue.
Elle était petite et mince, vêtue de blanc. Elle avait les yeux fermés et elle souriait.
Exploitation possible :
Phase 1 :
D’après Un ami pour la vie de Eric Sable
Annoncer aux élèves que cette fois ce sont eux qui vont devoir répondre aux questions en s’aidant de la grille de
typologie des questions et qu’ils devront ensuite réfléchir collectivement à la manière dont ils s’y sont pris.
• Ecrire les mots suivants au tableau sans les expliquer : Kanti, aîné, le thé, en criant, des
heures, le vendeur, le charmeur, le serpent, il s’installait, au coin, des villes, lointaine, le
hall, il remarqua, aveugle, les yeux. Et vérifier que tous les élèves sont capables de les
reconnaître en les lisant à haute-voix.
• Faire lire silencieusement le texte distribué.
• Distribuer le questionnaire, le lire 2 fois.
1) Kanti a-t-il vu la petite fille à l’école, à la gare ou au marché ?
2) Comment étaient les habits de la petite fille ?
3) Quel était le métier du père de Kanti ?
4) Où habitait Kanti ?
5) A ton avis, est-ce que cette histoire se passe en France ?
6) Pourquoi Kanti était-il seul parfois ?
7) Kanti était-il un bon élève ?
• Demander aux élèves d’y répondre, récolter les réponses mais ne pas
corriger.
9

Phase 2 :Consigne : Pour chaque question, tu dois surligner les mots ou la phrase qui t’ont aidé à trouver la
réponse.
• Traiter l’exemple de la question 5 au tableau en surlignant « Kanti n’allait pas à
l’école » et « il était libre d’aller où il voulait ». Demander aux élèves d’expliquer
pourquoi vous avez surligné ce groupe de mots. Réponse : Car, en France, les enfants
sont obligés d’aller à l’école.
• Distribuer autant de textes que de questions restantes pour surligner.
• Rendre éventuellement les réponses données lors de la 1 ère phase.
Phase 3 :Mise en commun et correction.
• Théorisation : Comment s’y prend-on pour répondre à des questions ? »
Phase 4 :
• Demander aux élèves de classer 4 nouvelles questions en utilisant la typologie.
1) Quels sont les fruits vendus par le frère de Kanti ?
2) Combien de temps Kanti observait-il les gens dans la rue ?
3) Que faisait Kanti quand il allait à la gare ?
4) Pourquoi le vendeur de thé passait-il en criant ?
• Reprendre éventuellement d’anciens questionnaires pour classer les
questions.
10

Utiliser et prendre conscience des stratégies. (CM2)
Un chat qui parle, aide son maître, le fils d’un meunier, à devenir riche…
Un jour, apercevant le roi et sa fille dans leur carrosse, le chat se précipite vers le fils du
meunier.
- Déshabillez-vous mon maître ! Plongez dans la rivière qui longe la route, et
laissez-moi faire !
Le jeune homme enlève ses pauvres guenilles et saute dans l’eau sombre, sans chercher à
discuter plus avant. Et quand le carrosse vint à passer, le chat s’époumone :
- Au secours ! Au secours ! Mon maître, le Marquis de Carabas, se noie !
Le roi fait arrêter le carrosse et, fort curieux, en vérité, de voir ce marquis de Carabas qui le
régale depuis quelques semaines de gibier si délicieux, envoie ses valets repêcher le noyé.
D’après Le chat botté de Charles Perrault
Même exploitation que pour le texte précédent si la typologie n’a jamais été travaillée.
Si la typologie a été vue l’année précédente, voici une exploitation possible :
• Lecture individuelle et silencieuse du texte distribué.
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
• Résumer le texte pour les élèves en grande difficulté.
• Distribuer les questions avec le tableau suivant sous chaque espace réponse.
Stratégies utilisées
J’ai trouvé la ou les réponse(s) écrite(s) dans le texte
J’ai trouvé la réponse à partir d’indices écrits dans le texte.
J’ai utilisé des connaissances que j’avais déjà.
1) Qui est le maître du chat ?
2) Le roi connait-il le marquis de Carabas ?
3) Comment le roi et sa fille se déplacent-ils ?
4) Qui est le marquis de Carabas ?
5) De quel genre de texte s’agit-il ?
6) Qui donne l’alerte de la noyade ?
• Demander aux élèves de répondre aux questions en indiquant à chaque fois la stratégie
employée.
• Faire la correction collective et faire la synthèse du classement grâce à ce tableau
Comment j’ai fait pour répondre aux questions :
Le marquis de Carabas.
11

LES ORIGINES
DES DIFFICULTÉS
D’UN TEXTE
12

La temporalité. (exemple de texte dont la chronologie est linéaire)
Jeanlin enfant du nord, autrefois.
C’était il y a plus de cent ans. Les Parisiens voyaient construire la Tour Eiffel, mais les gens n’avaient pas la
vie facile. Surtout les enfants.
Ceux des familles pauvres n’allaient jamais à l’école car les vêtements convenables et les livres coûtaient trop
cher. Dans le Nord de la France, en particulier, beaucoup d’enfants travaillaient dans les mines. Voici quelle
était la vie de l’un d’entre eux.
Jeanlin, 10 ans, devait se réveiller très tôt, bien avant le lever du jour ! A la lumière d’une
bougie, il se débarbouillait rapidement, avec son grand frère, dans une cuvette d’eau froide.
La grande sœur allumait le feu de charbon et préparait le petit déjeuner. Jeanlin recherchait
ses vêtements à tâtons, sans faire de bruit pour ne pas réveiller les quatre autres enfants, tous
plus jeunes que lui, et qui ne travaillait pas encore. Puis, réunis autour de la chandelle, le
père, la sœur et les deux frères se hâtaient d’avaler leur déjeuner.
Ensuite, équipés de leur chapeau de cuir et de leur lampe, tous les quatre se joignaient aux
autres mineurs. Dans le matin froid, ils formaient une longue file qui se dirigeait vers la
mine. Puis, ils s’entassaient avec d’autres dans l’ascenseur, une simple cage grillagée, qui les
menait sous terre. Là, au plus profond de la mine, dans un air chargé de poussière noire, ils
commençaient leur travail. Pendant que sa sœur s’occupait des lampes, Jeanlin devait
poussait les berlines. C’étaient de petites voitures très lourdes, des sortes de wagons qu’il
accrochait ensuite les uns aux autres pour former un petit train. Un cheval tirait le tout
jusqu’à l’ascenseur qui remontait les blocs de charbon. La sœur, elle, s’occupait des lampes
des mineurs.
Après avoir commencé vers 4 heures du matin, Jeanlin avait terminé sa journée vers 14
heures. A ce moment, il remontait à la surface avec son équipe et rentrait à la maison. C’était
alors la cérémonie du décrassage. Il fallait enlever toute cette poussière noire qui s’infiltrait
partout jusque dans les yeux, les rides du père. On faisait couler de l’eau chaude dans un
baquet 1 , et tous s’y lavaient à tour à tour. Ensuite, le père retrouvait son petit jardin : les
quelques légumes qui y poussaient amélioraient la nourriture ordinaire. Jeanlin rejoignait ses
amis quelques temps, mais il lui fallait se coucher très tôt en prévision du travail du
lendemain.
Texte de J. Mesnager, écrit d’après divers documents.
13

Exploitation possible en C.E.2
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
• Retrouver l'emploi du temps d'un petit mineur. ( Les éléments du texte sont donnés dans
l'ordre chronologique. La plupart des informations sont explicites ) et remplir le tableau
ci-dessous:
Avant le travail.
A la mine.
Après le travail.
14

La temporalité. (1 er exemple de texte dont la chronologie n’est pas linéaire)
Da mon grand-père d’adoption
Ce soir-là, en me couchant j’étais heureux comme jamais. Pendant le dîner, je n’avais pas
cessé de parler, racontant à mes parents que nous avions passé un long moment, Da et moi, à
la boutique de chasse et pêche pour me choisir une nouvelle canne, des lignes et un bouchon
très joli, rouge et vert, et que le lendemain, je me lèverais tôt pour aller avec lui à la rivière, et
qu’il m’avait offert aussi un panier à poisson, et que…
Je parlais, je parlais. J’en rajouté même un peu.
Avant de me coucher, j’ai mis mon réveil sur six heures et je me suis endormi presque
aussitôt. Au milieu de la nuit, je me suis réveillée brusquement. Puis, je me suis rendormi
jusqu’à ce que la sonnerie du réveil me fasse quasiment tomber de mon lit.
Sitôt levé, je me suis habillé rapidement : Da, mon grand-père d’adoption, m’attendait !
La veille au soir, maman avait préparé mon bol sur la table de la cuisine, avec la boîte
de
chocolat en poudre. Maintenant, je n’avais plus qu’à faire chauffer le lait.
Dix minutes plus tard, je pédalais vaillamment dans l’air frisquet. Le vieil homme et moi,
nous partions pour la journée. J’allais étrenner ma canne toute neuve, et ce soir, grâce aux
conseils de ce fin pêcheur, je rapporterais une belle petite friture à la maison !
Le ciel était si bleu et si clair. J’appuyais joyeusement sur les pédales vers la maison de Da,
une jolie vieille maison presque totalement recouverte de lierre, en bordure du bois, à deux
kilomètres de chez nous.
C’était le début des vacances et j’étais heureux.
D’après Les chats Adapté librement par Marie-Hélène DELVAL
Exploitation possible :
• Distribution du texte, Consigne : « Vous devez lire le texte afin de pouvoir par la
suite me le raconter ».
• Rétroprojection pour lecture orale (qui confortera les bons lecteurs dans leur autonomie
de lecture et permettra aux moins bons « d’entrer » dans le texte)
• Résumer à l’oral du texte par les élèves (l’enseignante incite les élèves à intéragir sans
valider). Demander aux élèves de parler de l’enfant par « il » ou « l’enfant ».
• Faire remarquer aux élèves qu’un résumé qui respecte la chronologie des évènements
est plus facile à énoncer. « Quels sont les différents moments de cette histoire ? »
(Hier soir, Le matin, Le soir)
• Donc, afin de lever les doutes sur cette chronologie des évènements, proposer l’exercice
1 afin de relever quelques connecteurs temporels « Vous devez cocher le moment où
se déroule l’action choisie et relever dans le texte les mots qui vous ont permis de le
dire avec certitude. » (travail individuel : certains élèves en grande difficulté de lecture
auront les phrases concernées surlignées ou surlignées et numérotées).
• Correction collective avec le rétroprojecteur et élaboration d’un premier résumé ( Le
soir, l’enfant a mis son réveil à six heures, sa maman avait préparé son petit déjeuner.
Le matin, il s’est habillé rapidement. Ce soir, il rapportera une belle friture.)
• Comme il manque des évènements, proposer d’élaborer la frise chronologique de
l’histoire. (en groupe de 3 ou 4 élèves de même niveau de lecture avec le texte entier sur
des frises plus ou moins complétées)
• Correction collective par élaboration du résumé final.
• Relecture orale du texte.
La différenciation est ici basée sur des aides apportées aux élèves et non sur la tâche à réaliser. Ainsi, la frise
(partiellement complétée ou à reconstituer) permettra aux élèves de réellement travailler la compréhension et non
la production d’écrits.
15

Exercice 1 :
Pour chaque phrase :
- coche le moment où se déroule l’action.
- relève dans le texte, les mots ou expressions qui te permettent de répondre.
Je me suis habillé
rapidement.
J’ai mis mon
réveil sur six
heures.
Je rapporterais
une belle petite
friture à la
maison.
Maman avait
préparé mon bol
sur la table de la
cuisine, avec la
boîte de chocolat
en poudre.
L’enfant et Da vont à la boutique de chasse et pêche.
La journée
Hier soir Ce matin Ce soir Mots ou expressions qui te permettent de répondre
L’enfant raconte sa journée avec Da à ses parents.
La maman de l’enfant prépare le chocolat.
Le dîner
L’enfant se réveille et se rendort.
L’enfant se lève, s’habille et déjeune.
L’enfant roule chez Da.
L’enfant et Da pêchent à la rivière.
L’enfant rapporte les poissons pêchés.
16

Texte original avec des phrases ciblées
Da, mon grand-père d’adoption
Ce soir-là, en me couchant j’étais heureux comme jamais. Pendant le dîner, je n’avais pas
cessé de parler, racontant à mes parents que nous avions passé un long moment, Da et moi, à
la boutique de chasse et pêche pour me choisir une nouvelle canne, des lignes et un bouchon
très joli, rouge et vert, et que le lendemain, je me lèverais tôt pour aller avec lui à la rivière, et
qu’il m’avait offert aussi un panier à poisson, et que…
Je parlais, je parlais. J’en rajouté même un peu.
Avant de me coucher, j’ai mis mon réveil sur six heures et je me suis endormi presque
aussitôt. Au milieu de la nuit, je me suis réveillée brusquement. Puis, je me suis rendormi
jusqu’à ce que la sonnerie du réveil me fasse quasiment tomber de mon lit.
Sitôt levé, je me suis habillé rapidement : Da, mon grand-père d’adoption, m’attendait !
La veille au soir, maman avait préparé mon bol sur la table de la cuisine, avec la boîte de
chocolat en poudre. Maintenant, je n’avais plus qu’à faire chauffer le lait.
Dix minutes plus tard, je pédalais vaillamment dans l’air frisquet. Le vieil homme et moi,
nous partions pour la journée. J’allais étrenner ma canne toute neuve, et ce soir, grâce aux
conseils de ce fin pêcheur, je rapporterais une belle petite friture à la maison !
Le ciel était si bleu et si clair. J’appuyais joyeusement sur les pédales vers la maison de Da, une
jolie vieille maison presque totalement recouverte de lierre, en bordure du bois, à deux
kilomètres de chez nous.
C’était le début des vacances et j’étais heureux.
Adapté librement de Marie-Hélène DELVAL – Les chats
17

Q2
Q1
Q4
Q3
Texte original avec des phrases ciblées et numérotées.
Da, mon grand-père d’adoption
Ce soir-là, en me couchant j’étais heureux comme jamais. Pendant le dîner, je n’avais pas
cessé de parler, racontant à mes parents que nous avions passé un long moment, Da et moi, à
la boutique de chasse et pêche pour me choisir une nouvelle canne, des lignes et un bouchon
très joli, rouge et vert, et que le lendemain, je me lèverais tôt pour aller avec lui à la rivière, et
qu’il m’avait offert aussi un panier à poisson, et que…
Je parlais, je parlais. J’en rajoutais même un peu.
Avant de me coucher, j’ai mis mon réveil sur six heures et je me suis endormi presque
aussitôt. Au milieu de la nuit, je me suis réveillée brusquement. Puis, je me suis rendormi
jusqu’à ce que la sonnerie du réveil me fasse quasiment tomber de mon lit.
Sitôt levé, je me suis habillé rapidement : Da, mon grand-père d’adoption, m’attendait !
La veille au soir, maman avait préparé mon bol sur la table de la cuisine, avec la boîte de
chocolat en poudre. Maintenant, je n’avais plus qu’à faire chauffer le lait.
Dix minutes plus tard, je pédalais vaillamment dans l’air frisquet. Le vieil homme et moi,
nous partions pour la journée. J’allais étrenner ma canne toute neuve, et ce soir, grâce aux
conseils de ce fin pêcheur, je rapporterais une belle petite friture à la maison !
Le ciel était si bleu et si clair. J’appuyais joyeusement sur les pédales vers la maison de Da, une
jolie vieille maison presque totalement recouverte de lierre, en bordure du bois, à deux
kilomètres de chez nous.
C’était le début des vacances et j’étais heureux.
Adapté librement de Marie-Hélène DELVAL – Les chats
18

La temporalité. (2 ème exemple de texte dont la chronologie n’est pas linéaire)
Docteur Crapule.
Ça y est ! J’ai retrouvé ma Capucine !
Elle est dans un drôle d’endroit…
En arrivant, j’étais mort de peur mais, dès que j’ai reconnu sa voix, j’ai sauté du sac, galopé
jusqu’à elle et, maintenant, je suis bien caché sous ses draps.
Ça faisait deux jours qu’elle m’avait laissé seul à la maison ! J’avais beau faire du sport en
tournant dans ma roue comme un hamster olympique, je m’ennuyais.
Ce matin, maman est venue mettre des graines dans ma cage et elle a oublié de fermer la
porte. Elle prenait des vêtements de Capucine dans l’armoire et elle marmonnait toute seule :
« Ouf, je suis soulagée, ça s’est bien passé, cette opération de l’appendicite. Je vais lui
apporter un pyjama propre et son nounours. »
Elle est sortie un moment et j’en ai profité pour m’approcher du sac : j’avais envie de respirer
l’odeur de ma maîtresse. Finalement, je n’ai pas hésité, je me suis glissé dedans. Quel
bonheur ! Ça sentait bon la petite fille propre et gentille, ça sentait bon ma Capucine.
Je venais à peine de fourrer mes moustaches sur son pyjama que j’ai entendu un bruit de
fermeture éclair, et le sac s’est mis à bouger. J’ai été trimbalé comme une écorce de tournesol
dans un paquet de graines et, enfin, ça a été le calme. J’ai entendu la voix de maman qui
disait à Capucine :
« Regarde, je t’ai apporté nounours ! »
D’après Docteur Crapule de B. Rouer
19

Exploitation possible :
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
1) Situer les actions sur un axe du temps.
Coller sur un axe du temps des événements pour retrouver l'histoire.
Maman prépare un sac avec des vêtements pour Capucine.
Je suis tout seul à la maison.
J'ai retrouvé Capucine.
Je suis bien caché sous les draps de Capucine.
Maman a oublié de fermer la porte de ma cage et je me suis sauvé.
Capucine s'est fait opérer de l'appendicite.
J'ai respiré le sac de Capucine pour retrouver son odeur.
Maman m'a enfermé dans le sac.
Il y a 2 jours Pendant les 2 jours Ce matin Maintenant
2) Différencier l'histoire de sa narration:
Après la correction collective de l'exercice ci-dessus au tableau, placer sur un deuxième axe du
temps les faits rangés dans l'ordre du récit de l'auteur afin de souligner et visualiser les
différences entre l'histoire et sa narration.
20

La temporalité. (ordonner les événements)
/Aujourd’hui, c’est une date historique : j’ai dix ans !/
/Je me lève ; il est 9 heures. Mon père n’est pas dans l’appartement : il est dans la
boulangerie./ /Le pauvre, il se lève tous les matins à 4 heures. Moi, j’aime bien le métier
de boulanger, mais j’aime encore mieux rester au lit, au chaud, à faire la grasse matinée./
/Je vais dans la cuisine préparer mon petit déjeuner : papa a laissé sur la table deux
croissants, deux brioches et une baguette, le tout encore tout chaud. A côté, il y a une
carte sur laquelle il a écrit./
- Bon anniversaire, mon vieux fiston ! (Quand tu seras réveillé, va voir dans ma
chambre : il y a quelque chose qui peut t’intéresser…)/
/Sacré papa, je savais bien qu’il n’oublierait pas. Je me demande bien ce qu’il a pu
m’acheter./ /Un robot ? Un walkman ? J’entre dans la chambre, plein d’émotion : là,
devant moi, un vélo ! Mais pas n’importe quel vélo : un VTT avec 18 vitesses !!! Je
descends en courant dans le fournil pour l’embrasser : il est en train de surveiller la
cuisson des baguettes./
/Je lui saute sur le dos et lui fais des bisous plein les joues./
Exploitation possible :
D’après Dans le pétrin de F. Krot
• Distribuer le texte avec les paragraphes dans le désordre (voir les symboles /)
• Faire lire silencieusement tous les paragraphes.
• Expliciter les mots de vocabulaire selon la demande.
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
• Demander aux élèves de remettre les paragraphes dans l’ordre et de surligner les
informations dont ils ont eu besoin.
• Corriger collectivement.
21

La temporalité. (ordonner les événements)
L’étrange escalier.
Ordinairement un escalier est une chose solide, ferme, résistante, sur laquelle on se sent bien
à l’aise quand on sait marcher. Ce jour-là l’escalier avait un drôle d’air. Il ondulait comme
une couleuvre dans l’herbe. Il oscillait de gauche à droite. Quand on voulait s’accrocher à la
rampe, celle-ci devenait molle comme un bâton de guimauve. Le tapis frétillait sous les pieds
comme une peau de chat qu’on caresse à rebrousse-poil.
Hermine fit un pas, deux pas. Jacques la suivit. Eric les regardait sans comprendre ce qui se
passait. Il s’engagea à son tour, et quand il crut mettre le pied, en descendant, sur la deuxième
marche, plouf ! celle-ci se baissa. Eric tomba, glissa, dégringola l’escalier, alla se cogner le
front contre une des boules de cuivre de la rampe, et se retrouva assis sur le tapis-brosse d’en
bas, avec un très gros mal au cœur et une énorme bosse sur la tête. Hermine et Jacques,
terrorisés, s’étaient assis sur la quatrième marche et se cramponnaient l’un à l’autre. Jacques
commençait à avoir le mal de mer. L’escalier se balançait, montait, redescendait, se
rebroussait, mélangeait ses marches. Les deux enfants entreprirent de remonter à quatre
pattes, mais c’était très difficile. Heureusement pour eux, à ce moment-là Nounou entra, et
comme par enchantement l’escalier redevint un escalier normal, immobile, paisible.
Exploitation possible pour une classe de C.E.2:
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
D’après La maison qui s’envole de Claude Roy
• Trier des actions pour les remettre dans l'ordre de l'histoire:
( Les éléments du texte sont chronologiques mais il y a énormément d'actions énumérées dans
le texte. )
La deuxième marche se baisse.
Hermine et Jacques sont bloqués en haut de l'escalier.
La rampe devient molle.
Hermine et Jacques s'avancent.
Eric dégringole jusqu'en bas.
Nounou entre dans la pièce.
L'escalier a un drôle d'air.
L'escalier redevient normal.
Eric les suit.
22

La temporalité. (ordonner les événements)
/Au pôle Nord, où tout est blanc, tout blanc, vivait un petit ourson polaire, tout blanc lui
aussi. Il s’appelait Plume. Aujourd’hui, pour la première fois, il va se promener avec son
papa sous la neige./
/En arrivant au bord de la mer, papa ours dit à son fils : « Reste là et regarde-moi faire. »
Tout le jour, papa ours apprend à Plume à nager, à plonger, à rester longtemps sous l’eau
et à pêcher. Le soir venu, ils partagent un gros poisson pour leur dîner./
/Bientôt la nuit va tomber. Alors, papa ours apprend à son fils à faire un gros tas de neige
pour se protéger du vent. Et comme Plume est très fatigué, il s’endort très vite, bien à l’abri./
/Mais, durant la nuit, la glace se met doucement à craquer. Un gros morceau se détache et
s’en va en flottant sur la mer, emportant Plume endormi derrière son tas de neige./
/Quand le jour se lève, Plume se retrouve tout seul au milieu de l’océan. Autour de son petit
morceau de glace, toute la blancheur a disparu, et il fait de moins en moins froid./
/Le morceau de glace fond vite. Bientôt, il n’en restera plus du tout. Heureusement, Plume
aperçoit un gros tonneau qui flotte. Alors, il se jette à l’eau et nage comme son papa lui a
appris, pour arriver jusqu’au tonneau. Comme c’est difficile de grimper dessus et d’y rester,
avec les vagues qui deviennent de plus en plus grosses ! Plume se cramponne en pensant à
son papa./
Exploitation possible :
D’après Le Voyage de Plume de H. de Beer.
• Distribuer le texte avec les paragraphes dans le désordre (voir les marques /)
• Faire lire silencieusement tous les paragraphes.
• Expliciter les mots de vocabulaire selon la demande.
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
• Demander aux élèves de remettre les paragraphes dans l’ordre et de surligner les
connecteurs de temps du texte.
• Corriger collectivement.
23

La temporalité. (distinguer l’histoire et la narration)
« … Patricia secoua le front et ses cheveux dansèrent.
- Les Masaï, eux, ils boivent le sang des vaches depuis qu’ils sont tout petits, dit-elle. Ils ont
l’habitude, comme les animaux qui tuent pour manger.
Nous avions quitté la savane où les Masaï avaient leur manyatta et leurs pâturages et nous
roulions au gré du terrain carrossable, tantôt entre des massifs, tantôt à travers des clairières,
tantôt au pied de collines boisées. Patricia, le menton posé contre le rebord de la portière,
surveillait les animaux qui semblaient se multiplier autour de nous. Même en ces lieux
privilégiés, leur abondance était surprenante… »
Exploitation possible :
• Lecture silencieuse de texte distribué.
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
• Faire résumer l’extrait oralement.
D’après Le lion de J. Kessel
• Demander aux élèves de placer sur un axe de temps les faits cités selon le récit de
l’auteur.
• Demander aux élèves de placer sur un autre axe de temps les faits de façon
chronologique.
Récit de l’auteur :
4
Patricia
secoua le front
Histoire chronologique :
1 2
Nous avions
quitté la
savane
5
Ses cheveux
dansèrent
Nous roulions Patricia surveillait les
animaux
2
Nous roulions
1
Nous avions
quitté la savane
3 4 5
Patricia secoua le
front
3
Patricia surveillait les
animaux
Ses cheveux
dansèrent
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La spatialité (les lieux sont clairement énoncés)
Zoé trouve une clé.
Ah ! ça y est, Mizu est sortie, et la concierge est rentrée. Zoé va jusqu’à sa boîte aux lettres.
Elle l’ouvre : des lettres pour sa mère, des lettres pour son père, des publicités pour personne,
mais pour elle rien de rien, rien. Alors (que voulez-vous qu’elle fasse, elle ne va pas camper
sur le paillasson), alors elle remonte. Elle s’amuse à ne poser que la pointe des pieds sur le
bord des marches, puis à sauter à pieds joints, et là, dans un coin de la marche sur laquelle
elle vient d’atterrir, elle voit une clé.
« Tiens, se dit Zoé, une clé ! »
(c’est sûr, hein, elle ne va dire « Tiens, un saucisson ! » ou « Tiens, une tondeuse à gazon ! »
puisque c’est une clé.) Oui mais qui a descendu l’escalier avant Zoé ? Mizu. Et si cette clé…
ÉTAIT CELLE DE MIZU ? Zoé se penche. Sa main tremble. Elle saisit la clé. Elle lui
semble chaude, carrément brûlante. Elle la jette au fond de sa poche, et, tout excitée, fonce
chez elle.
Zoé débarrasse la table du salon de tout ce qui l’encombre et pose la clé dessus. Elle va faire
pipi (je le précise parce que tout à l’heure elle a dit qu’elle avait envie). Elle revient. Elle
regarde la clé au milieu de la table. C’est une clé qui ressemble à la sienne, une clé
d’appartement. Mais impossible d’en savoir plus : aucune étiquette pour indiquer quoi que ce
soit.
Exploitation possible :
• Donner le texte à lire individuellement.
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
D’après L’étrange Madame Mizu de T. Lenain
• Enumérer les différents lieux dans lesquels passe l’héroïne, possibilité de les dessiner
ou les repérer sur un plan préalablement distribué.
• Repérer l’endroit où la clé a été trouvée.
• Souligner les passages de la lecture qui ont aidé à trouver ces lieux.
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La spatialité (distinction entre les événements imaginaires et réels)
Sur une mer déchaînée, deux navires s’affrontaient. A l’abordage ! Les pirates, un sabre entre
les mâchoires, souriaient férocement.
Je ne lisais pas ce qui arrivait, je le vivais. J’étais capitaine des corsaires du roi et je défendais
chèrement ma peau.
Tout à coup, je me suis retrouvé face à un diable avec un bandeau sur l’œil et une jambe de
vois. Le terrible capitaine Flint ! Nous avons croisé le fer. J’étais épuisé. Mes bras ne
répondaient plus.
Dans un dernier effort, je me suis jeté sur mon adversaire. Il a esquivé, je sui passé pardessus
bord…
Au moment où j’aspirais les premiers mots du deuxième chapitre, la lumière s’est
brutalement allumée. J’ai avalé de travers. Papa était là !
-Viens te coucher garnement !
Il n’a pas compris ce que je fabriquais avec le p’tit bouquin.
-Je t’avais demandé de lire des livres, pas de les mâchouiller !
Exploitation possible :
• Donner le texte à lire individuellement.
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
D’après Le buveur d’encre de E. Sanvoisin
• L’exploiter en collectif en répondant aux questions suivantes ; justifier les réponses
ensemble.
1) Le héros est-il un enfant ou un adulte ?
2) Quels lieux sont cités dans ce texte ?
3) Peut-on classer les lieux en deux catégories ? Lesquelles ?
• Distinguer les lieux réellement fréquentés par le héros des lieux imaginaires.
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Les relations de cause à effet.
Un voleur dans la nuit.
« Pendant la dernière grève des transports en commun, un jeune homme rentrait chez lui en
passant par un jardin public. Il était tard et il était seul. A mi-chemin, il vit quelqu’un venir
dans sa direction. Il y eut un moment de panique : il changea de côté, l’homme aussi changea
de côté et, comme ils le firent en même temps et dans le même temps, ils se heurtèrent en se
croisant.
Quelques instants plus tard, le jeune homme pensa que cet incident pouvait difficilement être
fortuit. Il mit la main à la poche où était son portefeuille. Celui-ci avait disparu. La colère
l’emporta : il fit demi-tour, rattrapa le pickpocket et lui demanda son portefeuille. L’homme
le lui tendit.
Quand il arriva chez lui, la première chose qu’il vit, ce fut son portefeuille. Il n’y avait pas
moyen de se cacher la vérité : il avait volé quelqu’un. »
Exploitation possible :
• Donner le texte à lire individuellement.
D’après « A thief in the night » de M. Charolles, JS. Petofi, S. Sozer
• Temps d’échange sur la provenance du texte.
• Faire résumer la situation et lever les incompréhensions éventuelles liées au vocabulaire
( grève, transport en commun, heurter, incident, fortuit, pickpocket…)
• Demander aux élèves sur feuille d’expliquer la fin de l’histoire dans leurs propres mots
et ramasser leur réponse sans infirmer ni confirmer.
• Déterminer en collectif le nombre de personnage de cette histoire en relevant
éventuellement les substituts employés. Parvenir à la réponse : deux personnages.
• Faire mimer la scène et demander aux élèves de créer le dialogue entre les deux
personnages. Portez une attention particulière aux dialogues inventés lors de la remise
du portefeuille.
• Chaque groupe présente son sketch à la classe et l’enseignant relève les expressions
utilisées lors de la remise du portefeuille.
• Relecture des diverses expressions employées et découverte collective du quiproquo et
donc explication de la dernière phrase du texte.
• Demander aux élèves d’inventer un nouveau titre plus explicite pour vérifier de la
bonne compréhension de tous.
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Bibliographie :
« Enseigner la compréhension : principes didactiques, exemples de tâches et d’activités » de S.
Cèbe, R. Goigoux et S. Thomazet
Groupe Départemental de Prévention de l’Illettrisme, Académie Orléans-Tours
Conférence de Michel Fayol du 20 septembre 2006
Listes des œuvres utilisées :
Novecento : pianiste de A. Barrico
Un ami pour la vie de Eric Sable
Le chat botté de Charles Perrault
J. Mesnager
Les chats de Marie-Hélène DELVAL
Docteur Crapule de B. Rouer
Dans le pétrin de F. Krot
La maison qui s’envole de Claude Roy
Le Voyage de Plume de H. de Beer
Le lion de J. Kessel
L’étrange Madame Mizu de T. Lenain
Le buveur d’encre de E. Sanvoisin
A thief in the night de M. Charolles, JS. Petofi, S. Sozer
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