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3<br />

Dimanche 4 Juillet 2010 Proximité<br />

Hammam-Lif-Beau cadeau pour les estivants<br />

Mer polluée par les eaux usées : le DEVERSOIR!<br />

Des camions citernes déchargeant leur contenu en détritus et eaux usées sur la côte, au vu et au su de tout le monde. Résultat des courses, une mer polluée infecte dégageant des odeurs fétides et nauséabondes tout au long de l’année.<br />

Dans un article paru sur nos<br />

colonnes le 19 juin signé par notre<br />

collègue Sana Farhat et intitulé :<br />

«Plus question pour l’ONAS de<br />

jeter les eaux usées traitées dans la<br />

mer » il a été expressément souligné<br />

la volonté de la tutelle de sauvegarder<br />

et de protéger la méditerranée<br />

de la pollution en interdisant<br />

formellement désormais et sans la<br />

moindre concession à l’ONAS d’y<br />

déverser les eaux usées.<br />

Seulement voilà : à Hammam-Lif<br />

l’affaire se présente différemment.<br />

Pourtant, il n’y a pas si longtemps,<br />

la ville grouillait d’estivants accourus<br />

depuis des quatre coins du pays<br />

pour se délecter de sa montagne<br />

verdoyante, de ses eaux thermales<br />

lénifiantes et surtout de sa très belle<br />

plage et de sa corniche destination<br />

incontournable de toute la ville à<br />

partir du crépuscule jusqu’à l’aube.<br />

On commença dans un premier<br />

temps à ériger des digues parallèles<br />

au littoral histoire de le protéger<br />

contre l’avancée érosive de la mer.<br />

Mais elles furent placées par trop<br />

près de la rive transformant les<br />

étendues d’eau à leur niveau en des<br />

lagunes hideuses, stagnantes, mortes<br />

et donc désertées par les bai-<br />

<strong>Le</strong>s travaux d’élargissement entrepris<br />

depuis plus d’une année sur le<br />

tronçon de l’autoroute Tunis-Msaken,<br />

qui relie la capitale à la ville<br />

d’Hammamet sont pratiquement<br />

achevés. Désormais, les automobilistes<br />

roulent, dans les deux sens, sur<br />

des voies très larges que séparent<br />

deux lignes parallèles de garde-fous<br />

en béton. Ce n’est, d’après certaines<br />

sources, qu’une partie d’un projet<br />

plus vaste qui viserait l’ensemble de<br />

cette autoroute à grand trafic. En tout<br />

cas, l’œuvre réalisée jusqu’à présent<br />

constitue une amélioration notable<br />

qui profitera sans doute aux usagers<br />

les plus assidus et les plus pressés de<br />

la voie. En effet, ces derniers peuvent<br />

maintenant gagner plus de<br />

temps pour rejoindre leurs destinations<br />

respectives : un quart d’heure<br />

au moins, nous dit-on, pour atteindre<br />

par exemple Mornaguia et vingt à<br />

trente minutes en direction d’Hammamet.<br />

Dans quelque temps peutêtre,<br />

il ne faudra pas plus d’une<br />

heure pour gagner Sousse par l’autoroute.<br />

Mais tout en saluant cette réalisation<br />

technique qui épargne des<br />

encombrements gênants à certaines<br />

heures de la journée et à certaines<br />

saisons, le gain de temps qu’elle permet<br />

de réaliser inquiète à plus d’un<br />

égard.<br />

<strong>Le</strong>s ailes dangereuses<br />

Nous avons tout récemment pris<br />

plusieurs fois cette autoroute ; ce fut<br />

à chaque passage l’occasion pour<br />

nous de constater que l’extension<br />

qu’on y a effectuée a donné des ailes<br />

aux automobilistes lesquels ne craignent<br />

plus de rouler à plus de 150<br />

kilomètres à l’heure. Alors qu’auparavant,<br />

ils se prenaient pour des pilotes<br />

de Formule 1, maintenant ils<br />

croient participer à un rallye interstellaire<br />

du genre qu’on organise dans<br />

les jeux vidéo. <strong>Le</strong>s louagistes, par<br />

exemple, s’adonnent plus allègrement<br />

à leurs jeux mortels favoris, en<br />

l’occurrence l’accélération et le<br />

dépassement systématiques. Et ils<br />

font des émules parmi les autres<br />

gneurs car insalubres.<br />

Bouche d’égout<br />

Suffisant pour que l’ONAS, en<br />

tire les conclusions …. En effet, on<br />

décida tout simplement de déverser<br />

les eaux usées de la cité dans la<br />

mer, au niveau des embouchures<br />

suivantes et en plein centre ville.<br />

Pis encore : ne voulant pas faire<br />

les choses à moitié, des techniciens<br />

enjoignirent à leurs camions citernes<br />

de décharger régulièrement<br />

leur contenu en détritus et eaux<br />

usées sur la côte au vu et au su de<br />

<strong>Le</strong> Dr Mohamed Ayari (Maire d’Hammam-Lif) :<br />

«J’en ai avisé les responsables<br />

concernés»<br />

« Je comprends parfaitement le désappointement<br />

voire la réprobation des Hammam-lifois à l’endroit de<br />

la pollution du littoral de la ville à cause du déversement<br />

des eaux usées dans la mer. Une pollution les privant<br />

de profiter pleinement de leur proximité de la mer<br />

en plus des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent tout<br />

au long de l’année. Toutefois, la mairie n’est pas restée<br />

les bras croisés devant cet état délétère de la situation.<br />

Plusieurs correspondances en ce sens ont été adressées<br />

aux principaux intéressés par la question et nous attendons<br />

toujours leurs réponses».<br />

tout le monde et au grand dam des<br />

riverains (voir photo).<br />

Résultat des courses, une mer<br />

polluée infecte dégageant des<br />

odeurs fétides et nauséabondes tout<br />

au long de l’année. <strong>Le</strong>s Hammam-<br />

Lifois fortunés et disposant d’une<br />

voiture particulière peuvent se permettre<br />

d’aller se baigner à Soliman,<br />

Haouaria, Rafraf ou ailleurs. Pour<br />

les autres, ils sont contraints, la<br />

mort dans l’âme de se contenter<br />

d’une douche voire d’un sommaire<br />

rafraichissement à l’eau du robinet.<br />

Mais le pro-<br />

Elargissement des voies de l’autoroute d’Hammamet<br />

Un danger ? Oui, les écervelés au volant<br />

<strong>Le</strong>s travaux d’élargissement ont pris fin, mais le danger persiste<br />

conducteurs de véhicules de transport.<br />

Vendredi dernier, un chauffeur<br />

d’autocar se mit à doubler les voitures<br />

les plus rapides et souriait de<br />

plaisir à chaque dépassement réussi.<br />

<strong>Le</strong>s passagers qu’il transportait, probablement<br />

de jeunes sportifs, applaudissaient<br />

à ses exploits et ricanaient<br />

à la face des conducteurs doublés.<br />

Mauvaise lecture du projet<br />

En pleine campagne estivale de<br />

sécurité routière, qui plus est menée<br />

tambour battant ces derniers jours sur<br />

l’autoroute Tunis-Msaken, nous<br />

appréhendons la mauvaise interprétation<br />

par nos conducteurs des intentions<br />

(forcément bonnes) qui président<br />

à l'élargissement de la voie.<br />

Chez nous, la plupart des usagers des<br />

autoroutes y verront une incitation à<br />

la vitesse. Pour eux, c’est comme si,<br />

dans une course d’obstacles, on avait<br />

éliminé les haies placées sur le chemin<br />

des concurrents. Personne ne<br />

pensera que c’est pour rendre la circulation<br />

plus fluide et la conduite<br />

plus confortable. Rares seront ceux<br />

que le projet assagira au volant. On<br />

trouvera même aberrant qu’avec des<br />

autoroutes aussi dégagées, on continue<br />

de limiter la vitesse supérieure à<br />

110 ou à 130 à l’heure ! Dans un pays<br />

comme le nôtre, qui comme chacun<br />

sait détient de tristes records sur ses<br />

routes, les projets d'élargissement des<br />

voies routières ne sauraient bénéficier<br />

aux citoyens si ces derniers s’obstinent<br />

à « jouer » en conduisant. C’est<br />

une mentalité nouvelle qu’il faudrait<br />

instaurer ; mais paradoxalement, on<br />

ne peut pas changer les esprits sans<br />

améliorer les infrastructures routières<br />

du pays. L’élargissement des voies de<br />

l’autoroute d’Hammamet s’imposait<br />

donc et l’on peut même estimer que<br />

ce projet est relativement tardif vu le<br />

peu d’améliorations que le tronçon a<br />

connues depuis sa mise en service.<br />

Mais dans le même temps, nous<br />

regrettons que l’éducation des usagers<br />

de la route et leur prise de<br />

conscience des dangers de la conduite<br />

imprudente ne suivent même pas ce<br />

blème majeur réside au niveau des<br />

gosses qui, à l’insu de leurs parents<br />

parviennent à tromper leur vigilance<br />

et à faire trempette au milieu<br />

de cette eau insalubre vectrice de<br />

maladies cutanées et de pathologies<br />

autrement plus graves (hépatites,<br />

fièvres typhoïdes, parasitoses, diarrhées,<br />

vomissements, conjonctivites,<br />

etc.). Sans oublier de mentionner<br />

les bouches des égouts des avenues<br />

Taha Hassine, Libye, Moufida<br />

Bourguiba, etc. déversant en<br />

jets vers le ciel tels des norias les<br />

eaux usées sur les chaussées et ren-<br />

M. Tarek Gharsallah (Directeur de<br />

l’ONAS à Hammam-Lif) :<br />

«Je suis en congé !»<br />

Nous avons pris naturellement attache avec M.<br />

Tarek Gharsallah, le directeur de l’ONAS à Hammam-Lif<br />

pour connaître la position de son institution<br />

concernant ce problème majeur allant contre<br />

les directives et les recommandations de la tutelle,<br />

mais il nous a répondu qu’il était pour l’heure en<br />

congé et qu’il n’était pas habilité à répondre à ce<br />

genre de questions tout en nous aiguillant sur le<br />

service presse au sein du siège de l’ONAS. Ce<br />

que nous tentâmes de faire à maintes reprises<br />

mais en vain.<br />

rythme relativement lent !<br />

La « cure » psychologique<br />

Une conférence internationale se<br />

tient à Gammarth la semaine prochaine<br />

pour analyser et comprendre<br />

plusieurs faits sociaux importants<br />

dont justement les accidents de la<br />

route. Elle réunira des psychologues<br />

tunisiens et étrangers qui montreront<br />

la voie en matière de prévention routière.<br />

Car la conduite au volant est<br />

aussi, et surtout, un comportement<br />

psychologique ; un état d’âme et un<br />

état d’esprit si l’on veut. Il faudrait<br />

donc logiquement « soigner » ou<br />

plutôt « traiter » psychologiquement<br />

nos patients-conducteurs. <strong>Le</strong>ur indiquer<br />

un traitement spécifique à<br />

même de les calmer sur la route.<br />

Mais en même temps, il faudra combattre<br />

tous les facteurs susceptibles<br />

de provoquer chez eux une fatale<br />

rechute dans la légèreté criminelle<br />

des conducteurs inconscients.<br />

Lorsqu’une société ne sait pas choisir<br />

pour ses enfants les jeux éducatifs<br />

et les jouets convenables, il ne faudrait<br />

pas plus tard, qu’elle accuse les<br />

adultes qu’ils deviendront d’avoir<br />

des conduites irresponsables et des<br />

comportements suicidaires. Faire<br />

aimer la vitesse effrénée aux jeunes,<br />

délivrer des permis de conduire à des<br />

adolescents écervelés, sévir avec<br />

mollesse contre leurs délits de<br />

conduite, tout cela ne contribue pas à<br />

produire une génération de conducteurs<br />

suffisamment mûrs pour tenir<br />

le volant d’une voiture ou d’une<br />

moto. Nos conducteurs adultes euxmêmes<br />

ont besoin d’un « psy », et<br />

l’on ne peut pas du tout dire d’eux<br />

qu’ils donnent, sur la route, le<br />

meilleur exemple à leur progéniture.<br />

<strong>Le</strong> mal est donc plus profond qu’il<br />

n’y paraît et impose d’agir sur ses<br />

causes premières. Nos psychologues<br />

ont de ce point de vue un apport<br />

déterminant dans la compréhension<br />

du fléau et l’atténuation de ses<br />

conséquences désastreuses. Prêtons<br />

donc l’oreille à leurs conseils !<br />

Badreddine BEN HENDA<br />

dant la vie des riverains insoutenable<br />

exposant leur santé aux fléaux<br />

les plus graves. Bien entendu les<br />

vacanciers en familles du dimanche<br />

affluant sur la ville très tôt le matin<br />

par trains en provenance des banlieues<br />

(Ouest et Est) de la capitale<br />

n’y voient que du feu et se barbotent<br />

tout de même la journée durant<br />

sans se douter des dangers auxquels<br />

ils s’exposent…<br />

Grogne<br />

<strong>Le</strong>s contribuables locaux en<br />

reconduisant récemment à son<br />

poste le maire M. Mohamed Ayari,<br />

médecin de son état, pour les efforts<br />

gigantesques qu’il a déployés lors<br />

de son précédent mandat s’interrogent<br />

sur les raisons ayant permis à<br />

cette pollution de leur si belle mer<br />

de naguère d’aller si loin et de nuire<br />

d’une manière aussi grave à l’environnement<br />

et au panorama si<br />

enchanteur de la cité. Une eau noirâtre,<br />

stagnante, regorgeant de saletés,<br />

d’excréments n’est sûrement<br />

pas un milieu de rafraichissement<br />

indiqué pour s’y aventurer et déstresser<br />

en cette période estivale<br />

marquée par son insupportable<br />

canicule. Doléance unanime des<br />

contribuables : « Normalement, la<br />

Transport<br />

municipalité est censée être la première<br />

à s’opposer à ce marasme de<br />

la mer d’Hammam-Lif et de son<br />

environnement en préservant ses<br />

administrés et surtout sa ville des<br />

retombées néfastes de tels dépassements<br />

outranciers ! »<br />

Autre question d’une grande<br />

acuité: qu’attend-on pour déclarer<br />

la mer d’Hammam-Lif dangereuse<br />

et insalubre en y interdisant les baignades<br />

et en remplaçant ces drapeaux<br />

verts par d’autres noirs<br />

autrement et de loin plus dissuasifs<br />

? En attendant que les services<br />

d’hygiène concernés fassent des<br />

prélèvements de l’eau à différents<br />

endroits aux fins d’analyses bactériologiques,<br />

parasitaires, virales<br />

sérieuses.<br />

Après l’affaire de l’approvisionnement<br />

des citoyens de la rue Moufida<br />

Bourguiba en eau « potable »<br />

( ?) par des brague -terres acheminées<br />

par la société affrétée par la<br />

SONEDE dans les conduits des<br />

eaux pluviales (voir <strong>Le</strong> <strong>Temps</strong> du<br />

16/6/2010) sans que personne ne<br />

réagisse du reste; voilà que la mer<br />

en prend pour son compte.<br />

Mohamed Sahbi RAMMAH<br />

Mise en circulation de 100<br />

nouveaux bus de la TRANSTU<br />

• 235 autobus seront réceptionnés à la fin de 2010;<br />

400 autres seront acquis en 2011 et 365 en 2012<br />

Un premier lot de 102 autobus, s'inscrivant dans le cadre du<br />

programme d'acquisition de 1000 nouveaux autobus de transport<br />

en commun sur une période de trois ans, a été réceptionné par<br />

l'entrepôt El Bokri, dans le gouvernorat de l'Ariana.<br />

Tous les contrats relatifs à l'acquisition de ces autobus ont été<br />

signés. 235 de ces véhicules seront réceptionnés à la fin de 2010,<br />

400 autres seront acquis en 2011 et le reste en 2012.<br />

M. Abderrahim Zouari, ministre du Transport, a souligné, à<br />

cette occasion, que ce premier lot de nouveaux autobus permettra<br />

de mieux se préparer pour les prochaines rentrées scolaire et universitaire.<br />

Il a encore fait remarquer que leur acquisition a coïncidé avec<br />

le démarrage du programme de restructuration des lignes de<br />

transport afin d'éviter les encombrements.<br />

<strong>Le</strong> ministre a expliqué que le programme de restructuration se<br />

propose de faire participer les sociétés de transport régionales,<br />

opérant dans les gouvernorats limitrophes du Grand Tunis, à l'exploitation<br />

de certaines lignes de longue distance, ce qui permettra<br />

à la société de transport de Tunis (TRANSTU) de mettre, quotidiennement,<br />

à la disposition de la clientèle 20 autobus qui viendront<br />

renforcer les lignes exploitées dans le district du transport<br />

urbain du Grand Tunis.<br />

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