- SOCIALISTE - Bibliothèque de Toulouse
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FEUILLETON DU « MIDI »<br />
(47) Mystérieuse. A Paris, rien <strong>de</strong> tout<br />
cela n était passible...<br />
Mors 1... Elle avait bien réfléchi-.<br />
Les Exploits <strong>de</strong> Vincent Crapotte, détective<br />
s110 adoptait peu a peu une autre<br />
solution. Le même but Pa, d'autres<br />
mOyene.<br />
ON A MARCHÉ<br />
Pourquoi ce fakir a-t-il dit que<br />
sa drogue n'opérait qu'a partir da<br />
trentecing ans 9<br />
Elle retournait sa pensée, <strong>de</strong>puis le<br />
DANS LE MUR<br />
matin._<br />
N'avait-il p. menti 1 Avait-il<br />
peur que le mari ne s'en servit contre<br />
une jeune femme qu'il voyait ni<br />
délicate et si jolie 7 Beau geste <strong>de</strong><br />
Par Edmond ROMAZIERES<br />
pitié qu'aurait yu ce brahme, mais.<br />
en l'occurrence, geste désastreux, qui<br />
la faisait encore hésiter...<br />
Elle avait aussi espéré que Lau.<br />
Sans obéir b sa volonté, sa main<br />
XXIII<br />
rent Vayres passerait par. l'hôtel, la<br />
effaça, sur le carnet, le <strong>de</strong>rnier<br />
veille, à la fin <strong>de</strong> l'aprgemidi...<br />
boni d'Orvieto...<br />
Paseion et ajjaircs Lumle brodait pour une oeuvre.<br />
Toujours sans réfléchir, il arracha<br />
Marguerite la contemplait, haineu-<br />
du mur le papier accusateur, alluma<br />
sentent. Mais quand les yeux <strong>de</strong> sa<br />
gon briquet, fit flamber la feuille. Le len<strong>de</strong>main midi, après déjeuner, sur se levaient, ils ne rencontraient<br />
Puis il laisau arriver la preste. Marguerite <strong>de</strong>meura pres <strong>de</strong> Lucite. qu'un regard chargé <strong>de</strong> tristesse et<br />
tien. Que c'était bête, le sort L. Elle était nerveu., mécontente d'affection.<br />
Avoir tant travaillé, tant créé, avoir Pendant la nuit, elle avait encorv Pauvre sur, dit Margueritâ<br />
par son intelligence et sa volent, essayé le moyen qui avait ai bien Pourquoi n'acceptes-tu pas, comme<br />
bâti une fortune, pour finir aussi réussi la première fois, et qui ne nous, crallet au moins passer une<br />
rnisérablement. Le temps passait. Les parvenait plus à effrayer sa sur. heure clés <strong>de</strong>s amie, quand il n'y a<br />
heures s'accumulaient Et toujours, La nervosité tant dénoncée par /e rsonne d'autre 1 Tu <strong>de</strong>vrais avoir<br />
comme unique image, il voyait Dl docteur Vrernan s'était-elle donc su. pe <strong>de</strong> la distraction._ Je suis malheir<br />
aile-. Qu'elle était belle I Et qu'elle bitement guérie 7 Bien sûr, il aurait eau se <strong>de</strong> te voir rester ici...<br />
1M semblait bon., malgré tout.- fallu changer chaque fois le modo Laisse passer le <strong>de</strong>uil, répondit<br />
Tout d coup, il lui sembla qu'il d'épouvante I Ma,s on n'a pas à sa doucement Lucile. Après nous ver<br />
respirait moi bien. Y avaitil donc disposition, dans une <strong>de</strong>meure Roi<br />
al longtemps qu'il était enfermé dans rée, les ressources dont on dispose- Quand veux-tu partir pour Can-<br />
ce caveau 7 Malgré l'horreur <strong>de</strong> sa rait au théâtre, ou dans un ohâtea nes 1... Le soleil te tiendra lieu <strong>de</strong><br />
position la force <strong>de</strong>s pensers d'amour isolé du vieux Rhin I., Le Grand réconfort.<br />
loi avait-elle Été sa gran<strong>de</strong> qu avmt Guignol est difficile à transporter C'est toi qui fixeras la date...<br />
laissé passer les minutes sans les en appartement<br />
Puisque &est toi qui chercheras un<br />
logis...<br />
apercevoir 7_,<br />
L'air commençait b être rare Tant<br />
On meurt d'épouvante... Oui... Elle Tu n'as plus d'affaires qui te<br />
'mieux I II serait moins pénible <strong>de</strong><br />
le croyait toujours, mais seulement si retiennent ici 1<br />
d'asphyxie que <strong>de</strong> faim...<br />
elle disposait <strong>de</strong> l'ambiance ou <strong>de</strong><br />
tous les mystères qui <strong>de</strong>meurent dans<br />
l'air <strong>de</strong> certains pays... Elle se rap<br />
pelait les ecènes <strong>de</strong> terreur créées<br />
_<br />
D'ailleurs, monsieur Vayres<br />
s'en occupe., n'est.. pu I C'est nu<br />
grand souci <strong>de</strong> moine...<br />
Certes.<br />
Ne trouves-tu pas que j'ai eu<br />
une bonne idée P...<br />
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pour la défense <strong>de</strong> la Corrida<br />
dans ce qu'elle renferme <strong>de</strong><br />
noble, <strong>de</strong> viril, d'artistique. Il<br />
combat pour la faire connaître<br />
à eaux qui l'ignorent et la critiquant<br />
à l'aveuglette.<br />
Le TORIL, en défendant cette<br />
tauromachie sans ers. auto.<br />
Ruée aouraoisement ou Iumneueeraeat,<br />
défend les libertés et<br />
les coutumes <strong>de</strong> notre beau<br />
Midi.<br />
Le TORIL, absolument indépen<br />
dant exuRe le courage et la<br />
loyauté, mais aussi et surtout<br />
yen nuit sans pitié les toreros<br />
arrivistes et bluffeurs et les<br />
senpreseriee sans vergogne.<br />
Taus les Rédacteurs et Collabo<br />
rateurs du TORIL paient leur<br />
place aux Arènee Il,ne sollicitent<br />
aucune faveur ni <strong>de</strong>s<br />
Toreros, ni <strong>de</strong>s Directeurs <strong>de</strong><br />
Plava, ni <strong>de</strong>s Gaua<strong>de</strong>r..<br />
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Pour répondre, Luci<strong>de</strong> <strong>de</strong>vait bien<br />
rappeler que Vayres ne venait que<br />
sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />
Excellente, repondit-elle d'un<br />
ton si froid que sa rune la considéra<br />
av. Ume/rent.<br />
Comme tu dis ça I-. Il faut être<br />
reconnaissante, Lucite I Co monsieur,<br />
qui est, extraordinairement occupé<br />
n'avait aucun motif pour s'adjoindre<br />
une autre besogne, si ce n'était la<br />
gran<strong>de</strong> amitié qu'il nous témoigne .<br />
Pardonne-moi. Depuis la mort<br />
<strong>de</strong> me tan., jr ne suis plus mo.même.<br />
Je le sais... M. Voyers ne <strong>de</strong>vait,<br />
il pas venir hier soir<br />
Pas que je le sache.<br />
Si, Rappelle-toi. Il nous avait<br />
dit.. «Peut être vous dérangerai-je.»<br />
l' <strong>de</strong>vait te donner un renseignement<br />
sur les valeurs <strong>de</strong> caoutchouc, eu<br />
allant chez son ami d'Orvieto.<br />
Oui,. En effet; je me souviens.<br />
Il aura eans doute été très oe<br />
cupé. Je parie que no00 le verrons<br />
tout à l'heure_<br />
Lucite continua <strong>de</strong> bro<strong>de</strong>r sana ré.<br />
pondre... Marguerite, lasse d'une<br />
conversation où elle faisait tous les<br />
frais, l'abandonna et remonta dans<br />
son appartement.<br />
Mais elle n'avait pas <strong>de</strong> goût pour<br />
sortir. La solitu<strong>de</strong> lui plaisait a pré<br />
sent, pares qu'elle lui permettait le<br />
rêve.<br />
Elle s'allongen sur un divan, fit<br />
fermer les ri<strong>de</strong>aux, allumer une<br />
lampe, et fuma, la tête renversée sur<br />
les coussins<br />
Laurent I pensait.elle. Je t'aime.<br />
Et toi 7...<br />
Elle croyait avoir aperçu dans les<br />
prunelles <strong>de</strong> Vayr. une lueur étran.<br />
ge, qu'elle prenait pour <strong>de</strong> l'amour...<br />
Elle l'avait <strong>de</strong>viné. C'était un <strong>de</strong> ces<br />
hommes qui jamais ne feront une<br />
déclaration à une femme qui ne peut<br />
ISÉtimement leur appartenir-.<br />
Elle ne s'en moquait Pas.<br />
J'aime ce caractère, murmura-telle<br />
passionnément.<br />
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Et dans son cerveau calculateur,<br />
tout <strong>de</strong> suite' se présenta le ramon<br />
nement qu'il fallait pour tourner est<br />
obstacle.<br />
Moi aussi, je veux lui apporte.<br />
nie, Boue toujours... Mn bonne tante<br />
l'avait écrit Il est encore temps<br />
oc re<strong>de</strong>venir une honnête femme,<br />
d'oublier le crime. » Non, chère<br />
tante, il n'est pas encore temps I La<br />
route, <strong>de</strong>vant moi, n'est pas nette_<br />
Il y a Luoile, qui me prend ta fortune.<br />
Il y s Pierre, qui m'empêche<br />
do me marier avec Laurent Vu mes,..<br />
Mais après... Oui... Jasera,' la femme<br />
au coeur pur, la femme qui ne pense<br />
plus au mal. Après, qua sait, je me<br />
repentirai. Et je feras beaueoup <strong>de</strong><br />
bien autour <strong>de</strong> moi...<br />
Etre riche et veuve-. Quel pro.<br />
gramme alléchant pour cet esprit<br />
dam. I<br />
Avec métho<strong>de</strong>, elle pensa d'abord a<br />
Luoile.<br />
Luci/e, qui avait encore la moitié<br />
<strong>de</strong> la fortune <strong>de</strong>s Courmont, <strong>de</strong> cette<br />
fortune qu'elle voulait tout entière<br />
Lucile qui savait peut-être quoique<br />
chose concernant le trésor...<br />
A .s yeux, ce mot prenait un sens<br />
féérique. Lorsqu'elle y pensait, dg<br />
toit comme si elle tombait soue le<br />
charme <strong>de</strong> Pipitum ou du hachich. Le<br />
trésor! Elle se figurait <strong>de</strong>s caisses<br />
remplies <strong>de</strong> bijoux anciens, <strong>de</strong> col,<br />
liera qui avaient orné les cous précieux<br />
d'odalisques et <strong>de</strong> princessee<br />
hindoues. Elle voyait l'or en casca<strong>de</strong><br />
et <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> perles oh elle ferait baigner<br />
aes belles moins.<br />
Crtrésor, il le lui<br />
D'un bond gracieux, elle fup <strong>de</strong>.<br />
bout, courut d la cachette provisoire<br />
oi, elle avait serré le testament, relut<br />
la feuille, en chercha le sens.<br />
Ce testamnt contenait la révélation<br />
du lieu où était caché le trie.. 1<br />
Quelle fuseniterie I..<br />
A moine qul y ait eu ans<br />
feuille annexe, et que cette feuille ait<br />
été donnée d ma soeur, e.vant la mort.<br />
Elle s'était allongée b nouveau...<br />
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Elle <strong>de</strong>vait être bien mala<strong>de</strong><br />
quand elle a écrit ça... C'est b peine<br />
ai l'on reconnaît son écriture... Et<br />
je pourrais presque prétendre (lésant<br />
un tribunal que ce testament<br />
est apocryphe-. Oui... Mais ka stgnature...<br />
Celle-la est nette... Elle a<br />
retrouvé son calme Pour énrire sua<br />
nom. Après tout, n'étend:11e pas<br />
troublée do honte ou <strong>de</strong> joie I it la<br />
pensée qu'elle me rendait pauvre?...<br />
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