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CAS CLINIQUE Aspergillose pulmonaire nécrosante chronique et ...

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Rev Mal Respir, 2000, 17, 683-686.<br />

© SPLF, Paris, 2000.<br />

<strong>Aspergillose</strong> <strong>pulmonaire</strong> <strong>nécrosante</strong><br />

<strong>chronique</strong> <strong>et</strong> spondylarthrite ankylosante<br />

S. PONTIER (1), L. BIGAY (1), S. DOUSSAU (1),<br />

P. RECCO (2), L. LA<strong>CAS</strong>SAGNE (1), A. DIDIER (1)<br />

(1) Service de Pneumologie-Allergologie, CHR Rangueil, avenue J.<br />

Poulhès, 31403 Toulouse.<br />

(2) Laboratoire de Parasitologie (Pr. JP Seguela), CHR Rangueil,<br />

avenue J. Poulhès, 31403 Toulouse.<br />

SUMMARY<br />

Chronic necrotizing pulmonary aspergillosis and ankylosing<br />

spondylarthitis.<br />

Fibro-bullous disease is a late complication of ankylosing<br />

spondylarthritis. Its radiologic features frequently mimics tuberculosis<br />

or excavated neoplasm. About 50 to 65% of patients with<br />

ankylosing spondylarthritis have chronic aspergillus colonization<br />

of their airways. Pulmonary aspergillosis infection occurs in 10<br />

to 30% during evolution.<br />

We report two cases of patients with spondylarthritis who<br />

developed chronic necrotizing pulmonary aspergillosis.<br />

Diagnosis was based on serology, mycologic examination of<br />

expectoration and in one case on histology obtain by transbronchial<br />

biopsies.<br />

Pulmonary complications due to aspergillus species frequently<br />

reveal an associated fibro-bullous disease in patients with ankylosing<br />

spondylarthritis. This can be reported to diminished chest<br />

wall movements in such patients.<br />

Treatement is based on administration of anti-fungal drugs. In<br />

case of medical treatement failure, thoracic surgery may be<br />

indicated.<br />

Key-words: Aspergillosis. Chronic necrotizing aspergillosis.<br />

Ankylosing spondylarthritis. Fibro-bullous disease.<br />

RÉSUMÉ<br />

La maladie fibro-bulleuse du poumon est une complication rare<br />

(1,3 %) <strong>et</strong> tardive de la spondylarthrite ankylosante. Sa présentation<br />

radiologique évoque souvent une tuberculose ou une<br />

néoplasie excavée. Une colonisation aspergillaire est r<strong>et</strong>rouvée<br />

chez 50 à 65 % de ces patients. L’atteinte parenchymateuse<br />

aspergillaire survient dans 10 à 30 % des cas au cours de<br />

l’évolution.<br />

Nous rapportons deux observations de patients porteurs d’une<br />

spondylarthropathie, ayant présenté une aspergillose <strong>nécrosante</strong><br />

<strong>chronique</strong>, dont le diagnostic a été porté sur des critères<br />

sérologiques, l’étude mycologique du produit de fibro-aspiration<br />

Tirés à part : A. DIDIER, à l’adresse ci-dessus.<br />

Reçu en forme originale : 19.03.99.<br />

Reçu en dernière version révisée : 23.08.99.<br />

<strong>CAS</strong> <strong>CLINIQUE</strong><br />

<strong>et</strong> dans un cas sur les données histologiques obtenues par biopsies<br />

transbronchiques.<br />

Ces observations perm<strong>et</strong>tent de rappeler que les complications<br />

aspergillaires conduisent souvent à la découverte d’une maladie<br />

fibro-bulleuse associée chez des patients porteurs d’une spondylarthropathie.<br />

Ceci pourrait s’expliquer par l’hypoventilation des<br />

somm<strong>et</strong>s r<strong>et</strong>rouvée dans c<strong>et</strong>te pathologie. Le traitement repose sur<br />

des anti-fungiques administrés par voie générale ou parfois par<br />

voie locale par ponction percutanée en cas d’échec du traitement<br />

systémique. Une intervention chirurgicale peut être discutée en<br />

dernier lieu en cas de non réponse au traitement médical.<br />

Mots-clés : Aspergillus. <strong>Aspergillose</strong> <strong>nécrosante</strong> <strong>chronique</strong>.<br />

Spondylarthrite ankylosante. Maladie fibro-bulleuse.<br />

Introduction<br />

L’incidence de l’infection aspergillaire <strong>pulmonaire</strong> est en constante<br />

augmentation. Ainsi, dans une étude rétrospective sur une<br />

large cohorte de patients ayant bénéficié d’une greffe de moelle<br />

osseuse, l’incidence de l’affection est passé de 5,7 % en 1987 en à<br />

11,2 % en 1993 [1]. C<strong>et</strong>te affection, potentiellement grave, survient,<br />

avant tout, chez des suj<strong>et</strong>s immunodéprimés mais aussi chez des<br />

patients porteurs de pathologies <strong>pulmonaire</strong>s <strong>chronique</strong>s [2]. Son<br />

pronostic est souvent lié au r<strong>et</strong>ard diagnostique <strong>et</strong> thérapeutique.<br />

Nous rapportons deux observations d’aspergillose <strong>pulmonaire</strong><br />

<strong>chronique</strong> chez des patients présentant une spondylarthrite ankylosante<br />

ayant permis le diagnostic de maladie fibro-bulleuse jusque-là<br />

méconnue.<br />

Observation n o 1<br />

M. V., âgé de 53 ans, non fumeur, est hospitalisé dans le service<br />

de pneumologie pour le bilan d’une opacité excavée de l’apex<br />

gauche.<br />

Dans ses antécédents, on r<strong>et</strong>rouve une maladie de Crohn traitée<br />

par Sulfasalazine <strong>et</strong> une spondylarthrite ankylosante évoluant<br />

depuis l’âge de 25 ans. On ne r<strong>et</strong>rouve aucun autre facteur d’immunodépression<br />

ou d’altération des défenses non spécifiques chez ce<br />

patient (pas de prise de corticoïdes, absence de diabète ou d’éthylisme<br />

<strong>chronique</strong>).<br />

L’histoire de la maladie débute en juill<strong>et</strong> 96 par une éruption<br />

fébrile évoquant une roséole se poursuivant par une trachéite. Un<br />

cliché thoracique m<strong>et</strong> en évidence une opacité excavée de l’apex<br />

gauche (fig. 1). La tomodensitométrie thoracique montre alors une<br />

pachypleurite engainante avec des images alvéolaires excavées <strong>et</strong><br />

un bronchogramme aérique (fig. 2). Les manifestations cliniques <strong>et</strong><br />

radiologiques perdurent sous traitement antibio-corticoïde.<br />

Le patient est hospitalisé en novembre 96 pour altération fébrile<br />

(38°C) de l’état général accompagnée d’une expectoration mucopurulente.<br />

Le bilan biologique r<strong>et</strong>rouve un syndrome inflammatoire <strong>et</strong> une<br />

hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles.<br />

La radiologie thoracique r<strong>et</strong>rouve l’opacité excavée de l’apex<br />

gauche.<br />

La fibroscopie bronchique m<strong>et</strong> en évidence des sécrétions purulentes<br />

endo-bronchiques diffuses. Les différents prélèvements bactériologiques<br />

sont négatifs. Le lavage broncho-alveolaire r<strong>et</strong>rouve


684 S. PONTIER ET COLL.<br />

FIG. 1.— Radiographie thoracique : opacité excavée lobaire supérieure<br />

gauche.<br />

de nombreux filaments aspergillaires à l’examen direct secondairement<br />

identifié en culture comme aspergillus fumigatus. La formule<br />

du LBA r<strong>et</strong>rouve une prédominance de polynucléaires neutrophiles<br />

(53 %).<br />

La sérologie aspergillaire est positive à 7 arcs.<br />

Les biopsies trans-bronchiques r<strong>et</strong>rouvent une infiltration du<br />

chorion <strong>et</strong> des cloisons inter-alvéolaires par des filaments mycéliens.<br />

L’évolution clinique (obtention de l’apyrexie, expectoration <strong>et</strong><br />

toux moins importantes) ainsi que radiologique a été favorable sous<br />

traitement par Itraconazole per os pendant 6 mois. La sérologie en<br />

fin de traitement est à 1 arc.<br />

En 1998, le patient présente des expectorations hémoptoïques.<br />

Le scanner thoracique montre alors un aspergillome intra-cavitaire<br />

(fig. 3). Lasérologie est alors à 8 arcs. Le traitement par Itraconazole<br />

pendant 3 mois n’entraîne ni amélioration clinique ni radiologique.<br />

Une injection intra-cavitaire de pâte à l’Amphotéricine B est<br />

alors envisagée mais pour l’instant refusée par le patient.<br />

FIG. 2.— Coupe tomodensitométrique en décubitus ventral montrant<br />

l’opacité excavée lobaire supérieure gauche avec bronchogramme<br />

aérique.<br />

FIG.3.— Coupe tomodensitométrique montrant un aspergillome<br />

au sein de la cavité détergée.<br />

Observation n o 2<br />

M. G., âgé de 37 ans, est hospitalisé en janvier 92 pour syndrome<br />

infectieux résistant à différentes antibiothérapies.<br />

Ce patient, non fumeur, présente dans ses antécédents une spondylarthrite<br />

ankylosante traitée par Ténoxicam <strong>et</strong> une myocardiopathie<br />

dilatée primitive. On a la notion d’un infiltrat apical gauche de<br />

découverte radiologique fortuite l’année précédente.<br />

Début janvier 92, M. G présente une altération fébrile de l’état<br />

général associée à une expectoration muco-purulente. Devant la<br />

persistance des symptômes sous Ceftriaxone <strong>et</strong> l’apparition d’une<br />

décompensation cardiaque, le patient est hospitalisé.<br />

La radiographie thoracique m<strong>et</strong> en évidence une opacité excavée<br />

apico-axillaire gauche. Le scanner confirme l’existence d’un bloc<br />

pneumonique avec bronchogramme aérique <strong>et</strong> d’un foyer d’excavation.<br />

Le bilan biologique montre un syndrome inflammatoire <strong>et</strong> une<br />

hyperleucocytose à polynucléaires.<br />

La fibroscopie bronchique montre des sécrétion purulentes diffuses.<br />

Les prélèvements bactériologiques sont négatifs. Le lavage<br />

broncho-alvéolaire r<strong>et</strong>rouve des filaments aspegillaires en quantité<br />

abondante à l’examen direct, avec pousse en culture d’aspergillus<br />

fumigatus. La formule du lavage est à prédominance de polynucléaires<br />

neutrophiles (43 %).<br />

La sérologie aspergillaire est positive à 4 arcs.<br />

Un traitement par Amphotéricine B IV pendant 15 jours est mis<br />

en place, relayé ensuite par Itraconazole per os pendant 6 mois.<br />

Six mois après l’arrêt du traitement, le patient présente une<br />

rechute clinique avec un aspect d’aspergillome au sein d’une cavité<br />

détergée. On isole de nouveaux filaments aspergillaires sur le<br />

lavage alvéolaire. La sérologie est positive à 8 arcs. L’Itraconazole<br />

est repris mais l’évolution est malheureusement défavorable par<br />

décès brutal, probablement consécutif à un trouble du rythme<br />

cardiaque.<br />

Discussion<br />

La maladie fibro-bulleuse est souvent asymptomatique <strong>et</strong> de<br />

découverte radiologique au cours de la spondylarthrite ankylosante.<br />

Comme dans nos deux observations, sa révélation clinique est<br />

souvent liée à une complication (infections bactériennes ou fungi-


ques, tuberculose, pneumothorax...). L’atteinte est d’abord unilatérale,<br />

d’allure pseudo-tuberculeuse [3, 4], avec une localisation<br />

apicale préférentielle <strong>et</strong> une atteinte pleurale fréquente. Elle se<br />

bilatéralise secondairement <strong>et</strong> évolue vers la fibrose. Il existe en<br />

général une pachypleurite plus ou moins importante souvent bilatérale<br />

<strong>et</strong> asymétrique. C’est une complication rare de la spondylarthrite<br />

concernant environ 1,3 % des patients [4] <strong>et</strong> pour laquelle<br />

existe une prédominance masculine importante. Elle est révélée en<br />

moyenne 17 ans après les signes rachidiens. Il ne semble pas exister<br />

de facteur prédictif particulier (antigène HLA B27 positif dans<br />

50 % des cas) [4]. Les deux patients présentés ici n’avaient aucune<br />

pathologie <strong>pulmonaire</strong> antérieurement connue. Sur le plan<br />

anatomo-pathologique, on r<strong>et</strong>rouve des lésions de fibrose interalvéolaire<br />

avec une fibrose hyaline <strong>et</strong> des infiltrats lymphocytaires<br />

<strong>et</strong> macrophagiques non spécifiques [4]. L’origine de c<strong>et</strong>te fibrose<br />

est actuellement inconnue mais plusieurs hypothèses ont été soulevées<br />

[3, 4] :<br />

— une fibrose inflammatoire aggravée ou causée par des épisodes<br />

infectieux répétés, une hypoventilation des somm<strong>et</strong>s favorisée<br />

par le syndrome restrictif,<br />

— une atteinte inflammatoire systémique comparable à<br />

l’atteinte d’autres organes.<br />

L’évolution peut se faire vers l’insuffisance respiratoire <strong>chronique</strong>.<br />

L’atteinte parenchymateuse aspergillaire (aspergillome ou aspergillose<br />

<strong>nécrosante</strong> <strong>chronique</strong>) atteint en général des terrains modérément<br />

débilités (suj<strong>et</strong>s âgés, diabète, connectivite, spondylarthrite<br />

ankylosante ...) [5]. L’aspergillose <strong>pulmonaire</strong> semi-invasive ou<br />

aspergillose <strong>nécrosante</strong> <strong>chronique</strong> survient dans 10 à 30 % des cas<br />

de maladie fibro-bulleuse. C’est un mode fréquent de révélation [6].<br />

Contrairement à l’aspergillome, il n’existe pas de cavité préexistante,<br />

<strong>et</strong> on ne r<strong>et</strong>rouve pas de parois construite. Elle est probablement<br />

favorisée par l’hypoventilation des somm<strong>et</strong>s existant au cours<br />

de la spondylarthrite. Il est possible qu’elle évolue vers des séquelles<br />

fibro-bulleuses. On peut donc se poser la question de savoir si,<br />

dans certains cas au moins, la maladie fibro-bulleuse est une<br />

séquelle de l’aspergillose <strong>pulmonaire</strong> semi-invasive ou si elle<br />

préexiste sous forme asymptomatique.<br />

Comme dans les deux cas rapportés, l’aspergillose semi-invasive<br />

se manifeste sous la forme d’une broncho-pneumonie sévère,<br />

rebelle aux antibiotiques <strong>et</strong> d’évolution potentiellement mortelle.<br />

Ce sont les signes cliniques généraux qui prédominent <strong>et</strong> qui la<br />

distinguent de l’aspergillome. On décrit des formes aiguës évoluant<br />

en quelques semaines vers un bloc pneumonique <strong>et</strong> des signes de<br />

suppuration, <strong>et</strong> des formes sub-aiguës avec un tableau pseudotuberculeux<br />

évoluant vers la nécrose. Le risque d’hémoptysie est<br />

important. L’évolution est marquée par une extension progressive<br />

essentiellement loco-régionale.<br />

Les lésions radiologiques excavées sont uni- ou bilatérales, <strong>et</strong><br />

touchent les lobes supérieurs. Il existe souvent un épaississement<br />

pleural en regard du foyer infectieux.<br />

Le traitement médical repose sur l’Amphotéricine B par voie IV<br />

relayé par l’Itraconazole per os. On l’administre à des posologies<br />

égales ou supérieures à 1mg/kg/jour pour une durée actuellement<br />

mal définie mais dictée par l’évolution des signes cliniques <strong>et</strong><br />

radiologiques. L’utilisation de l’Amphotéricine B sur support lipidique<br />

pourrait avoir moins de toxicité [7, 8]. Le relais per os par<br />

Itraconazole nécessite de controler les taux sériques du produit ainsi<br />

que les interactions médicamenteuses potentielles liées à son eff<strong>et</strong><br />

inhibiteur sur le cytochrome P450. On le maintient habituellement<br />

pendant au moins 6 mois [8, 9]. L’Itraconazole semble avoir une<br />

efficacité inconstante avec un taux de guérison-amélioration supérieur<br />

à 66 % [8, 9]. Les récidives restent cependant fréquentes à<br />

ASPERGILLOSE PULMONAIRE ET SPA 685<br />

l’arrêt du traitement (réapparition des signes cliniques, radiologiques<br />

<strong>et</strong> réascencion des arcs de précipitines anti-aspergillaires) [10].<br />

Elles font alors discuter soit la reprise du traitement par voie orale,<br />

soit l’instillation in situ d’anti-fungiques, notamment d’Amphotéricine<br />

B, par voie per-cutanée ou endo-bronchique [11]. Les travaux<br />

récents de Giron <strong>et</strong> coll. [12] <strong>et</strong> de Munk <strong>et</strong> coll. [13] ont montré<br />

l’intérêt del’injection de pâte d’Amphotéricine B sous repérage<br />

tomodensitométrique. Dans nos deux observations, un tableau<br />

radio-clinique d’aspergillose intra-cavitaire a été secondairement<br />

mis en évidence après une évolution initialement favorable sous<br />

traitement anti-fungique. Bien que des cas d’aspergillome isolé<br />

aient été décrits chez des patients porteurs d’une spondylarthrite<br />

ankylosante avec lésions fibro-bulleuses [13], chez nos deux<br />

patients, il s’agissait probablement d’une évolution à bas bruit de<br />

l’aspergillose semi-invasive précédente incomplètement controlée<br />

par le traitement médical.<br />

Une prise en charge chirurgicale peut être discutée en cas<br />

d’échec du traitement médicamenteux.Elle consiste en une exérèse<br />

de la cavité généralement associée à une lobectomie [14]. C<strong>et</strong>te<br />

solution doit bien sûr tenir compte des difficultés techniques opératoires<br />

<strong>et</strong> des données de l’exploration fonctionnelle respiratoire<br />

chez ces patients porteurs d’un syndrome restrictif plus ou moins<br />

sévère lié àla spondylarthrite.<br />

Conclusion<br />

L’aspergillose <strong>pulmonaire</strong> <strong>nécrosante</strong> <strong>chronique</strong> survient dans<br />

un tiers des cas de maladie fibro-bulleuse au cours de la spondylarthrite<br />

ankylosante. Ce diagnostic doit donc être systématiquement<br />

évoqué devant une pneumopathie des somm<strong>et</strong>s résistant aux<br />

antibiotiques chez les patients présentant une spondylarthrite ankylosante.<br />

Ceci renforce l’intérêtd’un contrôle sérologique régulier <strong>et</strong><br />

de la réalisation d’endoscopies bronchiques au moindre doute. Par<br />

ailleurs, ces deux observations perm<strong>et</strong>tent d’évoquer le rôle de<br />

l’infection aspergillaire dans la génèse de la maladie fibro-bulleuse<br />

au cours de la spondylarthrite ankylosante.<br />

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