L'industrie lithique taillée de Wadi El-Arab (Soudan) - Université de ...
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Métho<strong>de</strong>s et techniques <strong>de</strong> taille<br />
Nous abordons ici les métho<strong>de</strong>s et les techniques <strong>de</strong> taille employées sur le site <strong>de</strong> <strong>Wadi</strong><br />
<strong>El</strong>-<strong>Arab</strong>. La distinction entre ces <strong>de</strong>ux notions, établie par Tixier (1967), est fondamentale. La<br />
métho<strong>de</strong> est la démarche que suit le tailleur pour atteindre son but. <strong>El</strong>le fait référence à<br />
l’organisation <strong>de</strong>s enlèvements <strong>de</strong> taille, à leur ordre et leur agencement dans l’espace. La<br />
technique, quant à elle, désigne les mo<strong>de</strong>s utilisés pour l’exécution <strong>de</strong>s enlèvements, déclinés<br />
en trois paramètres : le mo<strong>de</strong> d’application <strong>de</strong> la force (percussion, pression, …), la nature et<br />
la morphologie <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> taille (pierre dure ou tendre, bois animal, …), et la position du<br />
corps, le geste, etc. (PELEGRIN 2000, p. 74). Pour cette analyse, nous nous basons sur un<br />
travail d’observation et <strong>de</strong> mesures, sans avoir pratiqué <strong>de</strong> remontage.<br />
Nucléus<br />
Gestion du débitage<br />
Six variétés <strong>de</strong> matières premières <strong>taillée</strong>s sont répertoriées à <strong>Wadi</strong> <strong>El</strong>-<strong>Arab</strong> (cf. supra).<br />
Cependant, l'absence <strong>de</strong> nucléus <strong>de</strong> bois silicifié ou <strong>de</strong> silex vert ne nous permet pas d'affirmer<br />
que toutes les variétés ont été débitées sur le site, même si elles l'ont très certainement été29 .<br />
Les proportions <strong>de</strong>s matériaux représentés restent toutefois les mêmes (fig. 25), avec une<br />
écrasante majorité <strong>de</strong> chert (95%). Uniquement six pièces sont en d’autres matières : trois<br />
nucléus à éclats en quartz (2.5%), un en grès (0.8%) et <strong>de</strong>ux en agate ; un à éclat et un informe<br />
(1.7%). Deux facteurs majeurs sont à relever : la dimension réduite30 et la forme arrondie <strong>de</strong>s<br />
galets bruts <strong>de</strong> matière première, qui conditionnent initialement le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> débitage.<br />
Les 121 nucléus à disposition (3.8% du corpus total) s’organisent en quatre<br />
groupes (fig. 23) : les nucléus à éclats, les nucléus à lamelles, les nucléus sur éclat et les<br />
31<br />
nucléus informes ou trop fragmentés pour être attribués à un <strong>de</strong>s groupes précé<strong>de</strong>nts .<br />
29<br />
Aucun indice ne permet d'imaginer un mo<strong>de</strong> d'exploitation différencié du bois silicifié et du silex vert.<br />
30<br />
Sur les 1944 pièces mesurées, seuls <strong>de</strong>ux nucléus ont une longueur supérieure à 5 cm.<br />
31<br />
Il est important <strong>de</strong> noter que sans remontage, la catégorisation et la compréhension <strong>de</strong>s nucléus ne se fait qu’en<br />
fonction d’une forme residuelle, qui précè<strong>de</strong> <strong>de</strong> peu leur abandon.<br />
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