Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

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De nombreux patients viennent également d’autres associations : Centre, Montalier, Rénovation Tour de Gassies…. La prise en charge s’inspire de la psychothérapie analytique avec une priorité à la psychothérapie institutionnelle : travail en sous-groupe avec deux référents, ateliers à durée à déterminée et ouverture d’activités sur la ville (expositions). La vie institutionnelle et associative est effective avec un comité de direction qui réunit chaque semaine le bureau du Conseil, la directrice administrative et le directeur médical. Des colloques et recherches se tiennent régulièrement dans ces locaux avec à la clé, un certain nombre de publications. Des coopération sont nouées avec l’ensemble du secteur associatif (jeu croisé des membres de conseil d’administration) qui se réunit dans ces locaux une fois par mois. Les projets concernent la création d’un DIM commun, des tentatives de mise au travail des patients, groupe théâtral…. 3.3.2) LE CMP Outre l’accès aux ateliers salissants, la cour donne sur le CMP qui dispose d’une entrée particulière rue Pasteur. Installé dans l’ancien garage des calèches, cette structure bénéficie de la même attention décorative au profit des malades comme du personnel. Il se compose d’une petite salle d’attente avec une jolie cheminée, un bureau de consultations, un secrétariat, une partie pour le personnel avec kitchenette, douche. A l’étage se situent deux bureaux de consultations parfaitement aménagés et décorés. Jusqu’à l’ouverture de l’hôpital de jour et du CMP Entretemps par le Professeur Verdoux, le personnel était mis à disposition par le Centre Hospitalier Charles Perrens. Commentaires : Très ouverte sur la ville, l’hôpital et le secteur médico-social, la SHMA joue parfaitement son rôle dans un dispositif gradué de soins. Peut-être conviendrait-il qu’elle s’ouvre à d’autres formes de soins afin de limiter la dépendance institutionnelle de certains patients ? 3.4) L’ADAPEI Association intervenant dans le domaine du handicap mental (trisomie, retard mental et handicaps associés), l’ADAPEI de Gironde gère 35 structures et services dont huit CAT, quatre IME, deux MAS et un foyer à double tarification. La nouvelle directrice, Mme Savin, ancienne directrice-adjointe du centre hospitalier Charles Perrens et à ce titre, antérieurement en charge du projet MAS, mène une opération vigoureuse de restructuration et de gestion pour rompre avec un important déficit structurel, aggravé par l’impact des 35 heures, une valeur du point non financée et l’absence de reprise des déficits. Dans le cadre de la nouvelle loi de janvier 2002, elle souhaite devenir site pilote d’un COM médico-social pour résoudre les déficits structurels de l’association et planifier la montée en charge des réponses aux besoins exprimés. Elle entend être, également, un élément moteur de la nouvelle planification médico-sociale. 97
Les besoins sont très importants avec un fort taux d’inadéquation : 400 personnes sont actuellement placées par défaut en CAT alors qu’ils relèveraient de foyers occupationnels (90 places manquantes) et de foyer d’hébergement (110 places manquantes). L’inadéquation renforce l’effet de pénurie puisque des places utiles pour certains sont inutilement bloquées par d’autres. Le délai de réalisation entre la conception d’un projet et son ouverture atteint 8 ans ce qui conduit à une saturation immédiate des nouveaux équipements : tel est d’ailleurs le cas de quatre prochains foyers dont 40 places sont réservées à l’ADAPEI. Comme beaucoup d’associations, l’ADAPEI de Gironde souhaite apporter des réponses diversifiées notamment de soutien à domicile ou encore d’accueil séquentiel tant dans les MAS que dans les FDT. En dépit de ratios inférieurs à la moyenne nationale, le Conseil général de Gironde semble peu préoccupé par ce problème du handicap. L’ADAPEI a redéfini ses relations avec la psychiatrie à travers le projet MAS qui conçu en partenariat avec les deux établissements, devait être géré sous forme de GIP. La reprise à son compte par le centre hospitalier Charles Perrens de ce projet commun n’empêche pas un travail commun et l’ADAPEI se montre particulièrement intéressée par l’unité de crise adossée à cette structure. Le second axe de travail concernerait les psychotiques, les cas sociaux et des enfants présentant des troubles du comportement, actuellement en IME mais qui ne peuvent bénéficier de l’étayage et du soutien d’une hospitalisation de jour. Enfin, dans le cadre du métissage des disciplines et des professionnels, l’ADAPEI serait intéressée par des formations communes. C) LE SECTEUR PRIVE COMMERCIAL 3.1) LA CLINIQUE D’ANOUSTE Située à proximité immédiate du CH Charles Perrens, la clinique d’Anouste est installée dans une ancienne demeure familiale, résidence secondaire de la famille Delmas- Marsalet. Clinique traditionnelle des chefs de service du CHU, elle a appartenu au Dr Demongeat avant de devenir la propriété en 1996, des deux psychiatres actuels, les Dr Germain et Bonnin, également, les gérants de la SARL. A des bâtiments anciens (chartreuse bordelaise traditionnelle) s’accolent deux autres édifices, le premier datant de 1950 et le second de 1999 ; l’ensemble est entouré par un jardin. Les propriétaires actuels ont engagé une politique soutenue d’investissement (8 millions de F) permettant une amélioration des conditions d’hébergement qui justifie un changement de tarif en groupe A. Les 26 chambres sont tout individuelles à l’exception de deux à deux lits. Elles bénéficient de placards de rangement et d’un sanitaire particulier. L’ensemble est convenable mais des efforts doivent être poursuivis pour bénéficier de mobilier plus moderne. La chambre d’isolement ne répond pas aux normes ANAES. 98
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