Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Commentaires :
L’aspect « œuvres sociales » d’ASAÏS suscite l’agacement de nombreux
professionnels qui y voient, dans une version, « new-look, voire gauchisante, le prolongement
d’un esprit caritatif dépassé ». Ils préféreraient voir ces moyens consacrés, à des actions plus
traditionnelles, donc plus utiles.
Cette vision traduit au moins une méconnaissance des problèmes de santé liés à la
précarité et une méconnaissance du projet ICARE mené par une association qui n’est pourtant
que la traduction d’un multipartenariat d’institutions publiques.
Ainsi, il peut paraître symptomatique qu’ASAIS ne figure pas parmi les invités aux
tables rondes organisées par le centre hospitalier Charles Perrens (sur le thème de l’exclusion
notamment).
Cette irritation ne reflète-t-elle pas un dépit de n’avoir su, comme le secteur les y
invitait, insérer la psychiatrie dans la communauté pour répondre aux nouvelles demandes qui
frappent à sa porte. La transgression s’avère toujours mal vécue par ceux qui, au nom de la
cohérence interne d’un système, refuse l’ouverture sur la réalité.
3.2) HOPITAL ROBERT PIQUET
Situé sur les secteurs de Cadillac, l’hôpital militaire Robert Piquet dispose de 30 lits
de psychiatrie dont seize, seulement, sont actuellement ouverts compte tenu du départ de trois
psychiatres en ville sur les six dont disposait le service. Selon le directeur de l’établissement,
le médecin-général Jeandel, le service se situe à une époque charnière, dans l’attente de son
nouveau chef de service, le Professeur Payen, agrégé de psychiatrie du service de santé des
Armées, qui rejoindra son poste au cours du premier semestre 2003 et définira, alors, un
projet de service.
La réduction du nombre d’hôpitaux militaires, de 26 à 9 au cours de ces dernières
années, s’est traduite par une ouverture importante de l’institution au monde civil comme en
témoigne l’inscription de l’hôpital dans le schéma des urgences, désormais UPATOU, avec
18 500 passages. Le Médecin-Directeur regrette que la psychiatrie n’ait participé que
marginalement à cette mutation. Ce défaut de lisibilité, ne permettant pas au service de
disposer de sa juste place dans la CUB de Bordeaux, s’est traduit par le départ de trois
praticiens.
Si l’institution s’inscrit pleinement dans le SROS de psychiatrie, elle ne pourra le
faire qu’à la mesure de ses moyens, en sachant qu’elle participe régulièrement à des
opérations extérieures, raison première de l’hôpital.
L’hôpital Robert Piquet qui assure, déjà, le volet psychiatrique de ses propres
urgences, la psychiatrie de liaison et outre l’hospitalisation, plus de 700 consultations souhaite
s’inscrire, dans le schéma de l’urgence psychiatrique au pro-rata de ses moyens et
compétences.
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