Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

La non régulation par le corps médical de divers problèmes médicaux contraint la direction à
arbitrer dans l’urgence, nourrissant à son encontre des reproches d’autoritarisme. Les cadres
subissent ce même déplacement des responsabilités sans pour autant pouvoir assumer la
plénitude de leurs compétences. A cet égard, le manque de cadres supérieurs interroge.
Des groupes de travail pluridisciplinaires, indispensables à l’élaboration du projet
médical puis d’établissement constituent l’opportunité de remobiliser les personnels en faveur
d’actions positives, d’améliorer la communication entre la direction, le corps médical et les
soignants et de favoriser la démocratie interne.
B) LE SECTEUR ASSOCIATIF ET PSPH
3.1) ASAÏS ET LE RESEAU ICARE : LUTTE CONTRE LES ADDICTIONS ET LES
SOUFFRANCES PSYCHIQUES LIEES A LA PRECARITE ET A L’EXCLUSION.
Fondée en 1982 par le Dr Marie Demay, l’équipe de secteur G 07, le Docteur Buffet,
(généraliste et conseiller municipal) et Simone Noailles (conseillère générale), l’association
Asaïs s’adresse, de façon intersectorielle, à une patientèle marginale, au confluent du champ
sanitaire et social, avec l’objectif d’insérer des personnes en grandes difficultés psychosociales.
Cette patientèle non prise en charge dans les structures classiques, représenterait
environ 2000 personnes sur la CUB (chiffres de l’ORSA).
Pour répondre à ses objectifs d’accueil, d’écoute, d’insertion, de rétablissement du
lien social, d’affiliation culturelle, de prévention et de réappropriation identitaire, l’association
s’est dotée de quatre structures.
3.1.1) LE CENTRE DE CONSULTATIONS
Situé en plein Bordeaux, ce centre, à la différence du CMP classique qui accueille de
façon privilégiée le psychotique chronique, s’adresse à une clientèle en grande difficulté
sociale et aux problèmes de santé qui y sont liés. « Il s’agit d’entendre la plainte comme le
symptôme d’une souffrance de l’Être confronté à des conditions de vie qui portent à
l’abandon de soi et à l’alcoolisation, d’entendre la demande d’un sujet menacé dans son
existence même, de motiver et de responsabiliser des personnes vis-à-vis de leur santé comme
de leur vie» (Rapport d’activité)
Ce centre propose des entretiens psychothérapiques, des groupes de parole, des avis
spécialisés et une aide à l’élaboration du projet d’insertion. La file active s’élève à 154
personnes dont 22% de venues spontanées, 8% étant adressés par des médecins généralistes,
18% par des institutions psychiatriques, 12 % par des assistantes sociales, 26% par d’autres
associations, témoignant de l’inscription de cette consultation dans un réseau de travailleurs
sociaux, médecins généralistes, psychiatres et associations.
3.1.2) Le bistrot
Créé en 1988, le Bistrot (sans alcool) ouvert tous les jours l’après-midi, une soirée
par semaine et le dimanche, selon un programme mensuel, se fixe pour objectif de créer ou
restaurer du lien social avec une mixité de populations.
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