Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Fausse, dans la mesure où Charles Perrens se situe dans la moyenne nationale « tous
secteurs confondus » avec de surcroît, un effet taille non négligeable qui autorise une
mutualisation des moyens et un meilleur amortissement des coûts fixes. Mais, cette perception
est exaspérée par d’importantes inégalités entre secteurs que la création des départements
n’abolira pas. En revanche, la duplication d’activités médico-techniques entre le CHU et le
CHS Charles Perrens compte tenu de la distance (200 m) qui les sépare, interroge.
Vraie, si on rapporte ses effectifs soignants à la moyenne des CHS. L’application de
cette règle renforcée par l’effet taille, se traduirait par la création d’un nombre de postes
équivalents à un nouveau secteur qui devraient être affectés prioritairement aux soins
ambulatoires, aux démarches intersectorielles et d’établissement, au pro-rata des populations
et des files actives. L’affectation de moyens supplémentaires n’empêchera pas l’indispensable
redéploiement entre les services les mieux et les moins dotés.
Cet indicateur francs/population demeure insuffisant dans l’évaluation des moyens.
L’implantation du centre hospitalier Charles Perrens dans la capitale régionale le conduit à
répondre avec ses seuls moyens sectoriels à des problématiques départementales (urgences,
liaison, addictions, adolescents et jeunes adultes) voire régionales (victimologie, activité
universitaire) dépassant largement l’attractivité naturelle de son bassin de population. La
comparaison peu avantageuse en terme d’effectifs avec le centre hospitalier voisin de Cadillac
qui avec des moyens supérieurs (ratio franc/population en psychiatrie générale), se limite (à
l’exception notable de l’UMD) à une desserte sectorielle, exacerbe ce sentiment de
frustration.
En psychiatrie infanto-juvénile, le poids des associations brouille la lisibilité du
dispositif et masque la réelle disponibilité des moyens tant l’articulation entre le secteur
public et le tissu associatif (cf infra) reste problématique.
La situation des effectifs médicaux demeure difficile avec des inégalités frappantes.
Toutefois, un éventuel renforcement des effectifs médicaux au entre hospitalier Charles
Perrens, contribuerait dans cette période de décroissance de la démographie médicale sur le
plan national, à renforcer la pénurie des départements périphériques.
3.5.5) LA NECESSITE DE RETROUVER UNE COHERENCE
La taille du centre hospitalier (9 secteurs de psychiatrie générale, 4 secteurs de
psychiatrie infanto-juvénile et 3 intersecteurs) milite pour l’affirmation d’une politique
administrative, médicale et soignante unitaire afin d’éviter les phénomènes centrifuges.
Or, c’est le contraire qui prévaut. L’incapacité des acteurs pour affirmer une
politique d’établissement et la défendre à l’extérieur témoigne de cette balkanisation.
L’accompagnement et le pilotage global n’ont pas permis de contrebalancer le défaut
d’harmonisation du corps médical permettant à des syndicats unis de se poser en arbitre du jeu
comme en témoigne la négociation relative à l’ARTT.
Le conflit à la fois personnel et institutionnel entre les universitaires et les non
universitaires, en dépit du changement de contexte théorique et économique qui l’a vu naître.
Le rôle de « bouc-émissaire » dévolu à certains, constitue une façon commode pour le corps
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