Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

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Ce phénomène concerne, d’abord, les fonctions commerciales (hypermarchés, foire internationale, centre de commerce de gros, gare internationale de fret) mais aussi des activités de haut niveau avec la délocalisation de l’université, la création de nombreux établissement d’enseignement supérieur et des laboratoires de recherche sur les communes de Talence et de Pessac. L’hôtellerie a, naturellement, accompagné le mouvement et de grands ensemble hôteliers ont été construits dans le quartier du Lac ou au voisinage de l’aéroport. 1.2.2) L’ACCOMPAGNEMENT DEMOGRAPHIQUE La communauté urbaine de Bordeaux qui cumule des soldes démographiques naturels et migratoires, positifs, atteint désormais 754 000 habitants, soit 40% de la population urbaine régionale. L’évolution géo-démographique accompagne les redistributions d’activités entre secteurs économiques. Le poids démographique de Bordeaux dans sa partie centrale s’est fortement affaibli (Bordeaux centre a perdu 56 000 habitants de 1968 à 1990) avec seulement 215 000 habitants au profit des 40 communes qui constituent la communauté urbaine dans un mouvement de plus en plus étendu vers la partie occidentale. Situé sur la Garonne, le développement de la rive droite a été fortement entravé par des obstacles géographiques (marais) et seuls 25 % des Bordelais y résident. Ce quartier bordelais ainsi que les communes de Lormont, Cenon et Floirac sont desservis par le centre hospitalier de Cadillac. Bien plus peuplée est la rive gauche desservie par le centre hospitalier de Charles Perrens. La population s’est progressivement déplacée du centre ville vers des quartiers péri-centraux tels Mériadek qui a bénéficié d’une importante rénovation. La mutation s’est poursuivie vers la proche banlieue dont la population en croissance sensible dans les années 70, stagne désormais aujourd’hui pour se développer le long des grandes routes filant vers le Médoc, le bassin d’Arcachon, Bayonne, Mont de Marsan et Toulouse ainsi que sur les espaces intermédiaires. La CUB compte, outre Bordeaux, de grandes agglomérations aux territoires étendus dont les plus peuplées sont Mérignac (62 000 ha) et Pessac (56 000 ha). Cette évolution démographique vers la périphérie, voire plus largement sur le Médoc et le bassin d’Arcachon n’est pas sans incidence sur le CHCP qui subit de profondes modifications de populations au profit ou au détriments de certains services. 1.2.3) LE CHANGEMENT DE VISAGE DE L’AGGLOMERATION ET SES CONTRAINTES Une réhabilitation de l’habitat a été entreprise dans le centre de Bordeaux pour relancer l’activité économique (tourisme). La rénovation des quartiers péri-centraux (Mériadek) a facilité le maintien des fonctions directionnelles du tertiaire. L’extension des banlieues s’est accompagné de constructions d’immeubles résidentiels, de quartiers de villas et de pavillons. L’habitat constitué en majorité de maisons individuelles ou de petits immeubles, grands consommateurs d’espace renforce ce phénomène péri-urbain. Située, par ailleurs, sur un des itinéraires majeurs de l’Europe occidentale, les différentes circulations internationales, nationales et locales entre le centre et la périphérie ou plus diffuse entre banlieues conduisent à un engorgement quasi-systématique des grandes radiales. Les travaux relatifs à l’ouverture d’un prochain tramway renforce cette saturation qui atteint, désormais, le centre de Bordeaux. 7
Les projets urbanistiques qui accompagnent le développement des transports en commun (réutilisation des emprises portuaires, projet d’un nouveau pont, tramway) contribuent à améliorer l’image de la capitale régionale. II) LE CONTEXTE SANITAIRE 2.1) LE SROS DE PSYCHIATRIE La Région Aquitaine présente un certain nombre de particularités dans le domaine psychiatrique : - une mutation importante du dispositif public à travers une réduction de capacité mais où subsiste un fonctionnement sectoriel souvent cloisonné, notamment dans les pôles urbains, - un dispositif privé institutionnel privé de faible capacité numérique, caractérisé par un recrutement extra-départemental et régional, - une démographie psychiatrique libérale déséquilibrée avec une forte concentration sur la Gironde et plus particulièrement sur Bordeaux, - des unités régionales publiques ou, privées avec un recrutement extra-régional : UMD au centre hospitalier de Cadillac, fondation John Bost à la Force, centre Jean Saraih implanté à Aire sur Adour. Le SROS, déjà ancien puisque publié en 1997, souhaite à partir d’une analyse précise de l’évolution de la demande et du changement de contexte de la psychiatrie, favoriser une évolution de l’offre de soins, notamment par la personnalisation et de l’individualisation des prises en charge, l’articulation entre les différents secteurs, la diversification des modes de prise en charge. Le SROS développe une double approche par objectifs et par populations. Cinq objectifs prioritaires concernent le développement de la prévention, l’adaptation et la diversification du dispositif de soins, une meilleur qualité de l’offre de soins, la réinsertion des malades mentaux et l’amélioration de la connaissance. Quatre populations sont ciblées du fait des modes d’expression particuliers de leur souffrance psychique et des problèmes posés par leur prise en charge : la petite enfance, les adolescents, les personnes alcoolo-dépendantes et les personnes âgées. Les axes fondamentaux d’organisation des soins demeurent : - le secteur, aire de référence de prise en charge en dépit du développement de l’intersectorialité, - la coopération et les articulations entre les différents dispositifs sanitaires, sociaux et médico-sociaux, - la lisibilité du dispositif de soins à travers les actions communes développées entre les différents acteurs. 8
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