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Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

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En effet, depuis décembre on ne relève plus aucune admission dans ces lits ce qui<br />

supposerait un fonctionnem<strong>en</strong>t spécifique, avec un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t du nombre de surveillants <strong>en</strong><br />

fin de semaine. En l’abs<strong>en</strong>ce d’infirmiers ou de surveillants la nuit, la sécurité n’est pas<br />

assurée pour les dét<strong>en</strong>us hospitalisés au SMPR où les pati<strong>en</strong>ts demeur<strong>en</strong>t isolés du reste de la<br />

dét<strong>en</strong>tion. La non occupation des lits a permis une réorganisation du service avec la prés<strong>en</strong>ce<br />

d’un seul infirmier le dimanche, permettant partiellem<strong>en</strong>t de faire face aux RTT.<br />

Un autre aspect du conflit concerne les relations difficiles <strong>en</strong>tre le SMPR, chargé de<br />

des problèmes psychiatriques et l’UCSA. Le conflit <strong>en</strong>tre les deux unités s’est cristallisé<br />

autour de la distribution de médicam<strong>en</strong>ts avec impossibilité pour les chefs de Service et les<br />

équipes de se parler. En 2001, des passages à l’acte graves (un meurtre et 8 suicides) ont<br />

am<strong>en</strong>é les autorités de tutelle à interv<strong>en</strong>ir et à demander la résolution des conflits <strong>en</strong>tre les<br />

deux structures, même si les passages à l’acte ne peuv<strong>en</strong>t leur être précisém<strong>en</strong>t imputés.<br />

Un protocole de soins coordonnés SMPR-UCSA a fait l’objet d’une réflexion de<br />

plusieurs mois tant sur le plan médical qu’infirmier. Ce protocole, mis <strong>en</strong> pratique depuis le<br />

1 er novembre 2002, a permis une réduction considérable des clivages <strong>en</strong>tre les deux équipes et<br />

une collaboration plus efficace au profit de la qualité du soin aux dét<strong>en</strong>us. Néanmoins M.<br />

Laur<strong>en</strong>s, Directeur de la Maison d’Arrêt, souligne que le rattachem<strong>en</strong>t de ces unités à deux<br />

établissem<strong>en</strong>ts différ<strong>en</strong>ts t<strong>en</strong>d à r<strong>en</strong>forcer les clivages. Le fonctionnem<strong>en</strong>t demeure très<br />

scindé : l’UCSA voit tous les dét<strong>en</strong>us et ori<strong>en</strong>te év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t vers le SMPR qui pr<strong>en</strong>d le<br />

relais.<br />

Les infirmiers du SMPR assur<strong>en</strong>t un suivi sur site pour une population diversifiée :<br />

hommes, femmes et jeunes et s’occup<strong>en</strong>t de prises de médicam<strong>en</strong>ts particulières. Ils<br />

travaill<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t la préparation à la sortie.<br />

Comme dans toutes les maisons d’arrêt, les équipes soignantes sont dép<strong>en</strong>dantes des<br />

surveillants dont la pénurie de surveillants ret<strong>en</strong>tit sur les soins et la sécurité. Des r<strong>en</strong>contres<br />

avec l’administration pénit<strong>en</strong>tiaire sont organisées une fois par semaine pour traiter de<br />

l’organisation, des problèmes év<strong>en</strong>tuels avec les gardi<strong>en</strong>s. Tous les v<strong>en</strong>dredis matins se<br />

déroule le staff de la direction pénit<strong>en</strong>tiaire.<br />

L’équipe se compose de trois PH, un médecin vacataire <strong>en</strong> alcoologie 1 journée par<br />

semaine, un cadre, 5,5 ETP infirmiers, 2 ETP psychologues, 1 ETP psychomotrici<strong>en</strong>s, ½, ETP<br />

d’ergothérapeute, 1,5 ETP secrétaires. Aucun poste supplém<strong>en</strong>taire n’a été affecté au SMPR<br />

avec la mise <strong>en</strong> place des RTT.<br />

L’ANTENNE TOXICOMANIES<br />

Le SMPR dispose d’une ant<strong>en</strong>ne toxicomanie composée d’une assistante sociale,<br />

d’un éducateur, d’un psychomotrici<strong>en</strong> à mi- temps, d’une secrétaire à mi-temps. A l’origine<br />

cette équipe simplem<strong>en</strong>t rattachée au SMPR, est désormais complètem<strong>en</strong>t intégrée.<br />

Les pratici<strong>en</strong>s du SMPR r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t les toxicomanes lorsqu’une prise <strong>en</strong> charge<br />

psychiatrique est nécessaire. Depuis 1996, l’équipe du SMPR délivre du subutex et depuis<br />

1999 de la méthadone.<br />

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