Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

A une approche psycho-sociale s’adressant au sujet dans sa globalité s’oppose une version
médicale où l’objectif d’abstinence, (suppression du symptôme), devient principal.
L’aspect « scientifique » apparaît dans l’utilisation de l’Addiction Severity Index
(ISA), guide semi-structuré qui aide à évaluer les conduites de dépendance au moment de la
demande de soins et pendant le traitement. La référence aux « guide lines » dans une approche
monovalente de la discipline avec des pratiques plurielles est donc, réaffirmée.
Se plaignant des difficultés à faire hospitaliser ses patients, l’unité envisage la
création de lits spécialisés et un projet d’hôpital de jour a été acceptée par la Direction.
COMMENTAIRES :
La dualité de ces structures reproduit les clivages constatés entre les services monoappartenants
et les hospitalo-universitaires. Si chacun dit souhaiter le retour à l’unité, il
entretient le malentendu sur la pluralité avec certaines arrières pensées.
L’expérience du centre Montesquieu, ses moyens, son approche pluri-disciplinaire,
son réseau, la reconnaissance dont il est l’objet, militent pour qu’il reste la référence en ce
domaine. Son intégration dans le département du centre ville (G8-G9), si elle offre une
opportunité pour la création de lits spécifiques (problème crucial), s’accorde mal au caractère
intersectoriel du service.
Une telle dépendance s’opposerait au rétablissement de l’unité si nécessaire pour
mutualiser les moyens et les compétences. Se posera, alors, la question du responsable alors
que les options thérapeutiques du responsable hospitalo-universitaire demeurent très éloignées
des options cliniques du centre Montesquieu. La solution réside-t-elle dans une dyarchie qui
partagerait l’activité recherche et l’activité clinique ?
La psychiatrie de liaison, organisée sous forme de réseau avec les différentes équipes
d’addictologie constitue un exemple à suivre pour l’ensemble de l’établissement. La
psychiatrie de liaison relève trop, à Charles Perrens, d’une démarche de services sans revêtir
l’aspect institutionnel indispensable face à un CHU de cette taille.
La création d’une unité fonctionnelle, gérant l’activité et les moyens sous l’autorité
d’un PH, coordinateur lui donnerait sa lisibilité et sa force. L’unité santé mentale-sida devra
manifestement se rattacher à une telle structure.
650.
3.3.2) LE SMPR
La maison d’arrêt de Gradignan prévue pour 400 détenus, en accueille actuellement
Le SMPR sort d’un lourd passé conflictuel qui a conduit au départ de l’ancien Chef
de Service le Dr Benezech. Le Dr Anne Groussin fait actuellement fonction de Chef de
Service. Le conflit principal concerne l’installation de lits au SMPR. En 1996, des moyens
supplémentaires ont été attribués pour permettre l’ouverture de 5 lits mais dans les faits, ces
derniers n’ont jamais fonctionné de façon satisfaisante. Ce problème, qui demeure non résolu,
met l’ouverture des lits au centre des discussions.
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