Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

3.3.1.1.1) Le centre Montesquieu
Créé à partir de l’équipe du CEID en 1986, il a reçu l’appellation officielle
d’intersecteur en 1988 et est placé sous la direction médicale du Dr Poueyto, nommé depuis
peu chef de service du secteur 33 G09 et prochainement , chef de département.
Désormais, sous la responsabilité du Dr Ferrière assisté d’un PH, d’un médecin
généraliste vacataire et d’un tabacologue, l’unité comprend une équipe pluri-professionnelle
de 11.8 ETP dont deux infirmiers, quatre éducateurs, 2 psychologues, une psychomotricienne,
une assistante sociale et deux secrétaires.
La file active s’élève 746 patients pour des populations très différentes :
- un public en grande précarité, souvent poly-toxicomanes, sans ressources et
logement stable, qui mobilise l’énergie de l’équipe, (65 % de l’effectif),
- des personnes relativement bien insérées, en difficulté avec un produit (alcool,
cannabis, tabac ou subutex) et qui viennent consulter essentiellement pour une aide
médicale et psychologique (35 % de la file active).
Les produits concernent à la fois l’héroïne (en diminution), la cocaïne, le cannabis,
la buprénorphine (subutex) associés aux benzodiazépines et/ou à l’alcool. Les pathologies
associées sont pour l’essentiel, mais en forte régression, le Sida, l’hépatite B et C ainsi qu’une
pathologie psychiatrique avérée qui ne représente toutefois que 4% des patients.
Les activités s’organisent autour des consultations au sens large du terme qui
recouvrent une multitude d’actes. Des activités de groupe qui avaient été lancées, ont échoué
avec le public héroïnomane. La diversification des clientèle (dépendants alcooliques) devrait
conduire à une nouvelle réflexion sur ce thème.
Les prises en charge spécifiques concernent les cures de sevrage en ambulatoire
(117 par an) plus faciles en ce qui concernent le mésusage du tabac et de l’alcool que pour la
drogue. Elle s’organisent, également, autour des traitements de substitution que le centre
admet désormais et qui se heurtent à une série de difficultés :
- venant des patients où le clivage déjà signalé permet de retrouver des patients
compliants et d’autres « à problème » qui souvent continuent des droguer, font de
fréquents séjours en prison et/ou à l’hôpital ;
- venant du mode de financement du CSST qui émargeant sur les crédits 47-15 de
la DGS, connaît un déficit structurel. Sa prochaine intégration dans le cadre de la
dotation globale devrait résoudre ce problème. Les arbitrages budgétaires ne
permettaient pas au centre, le jour de la visite de la mission de disposer de
méthadone alors même que la pharmacie hospitalière en fournit au CEID. Ce
problème est, depuis, résolu.
Le service travaille également avec les familles et à l’extérieur du centre : VAD,
visites dans les services hospitaliers, maison d’arrêt.
Pour les hospitalisation, le service disposait d’un lit à la clinique Lescure et pouvait
hospitaliser encore facilement, jusqu’il y a peu, dans les services tant psychiatriques que
MCO. La congestion globale du parc hospitalier conduit à un recours croissant aux cliniques
privées.
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