Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

L’UNITE DE SOINS RELAIS (USR)
Elle constitue avec l’unité de soins fermée, une unité commune à l’ensemble du
département. Créée à partir d’unités de déchronicisation : fermeture de l’unité Calmeil (22
lits) du 33 G 03 et prochaine de Broca (17 lits) du 33 G07, elle atteindra à terme une trentaine
de places soit une diminution de 8 lits par rapport à la capacité initiale.
Cette unité est née du constat de la nécessaire évolution du dispositif de soins pour
garantir au patient des soins différenciés et individualisés qui passent par la mise en place
d’un dispositif gradué. L’hospitalo-centrisme qui confondait lieu de vie et de soins apparaît
désormais révolu. Le développement des alternatives (hôpitaux de jour, CATTP, CMP) a
constitué une première révolution, la segmentation des unités d’hospitalisation garantissant
des projets personnalisés et adaptés, constitue une seconde étape indispensable.
Or, une population, relativement peu nombreuse mais avec une forte durée de séjour,
mobilise une partie importante de lits actifs. Dépendants d’une psychose au long cours, ils
n’ont pu bénéficier du dispositif alternatif à temps et constituent une population iatrogénisée
par le dispositif hospitalier. Une autre catégorie de patients séjournant dans les unités
d’admission, doit prolonger les séjours à la fois du fait de leur pathologie et de facteurs
sociaux. Enfin, une dernière fraction de la patientèle peut bénéficier de séjours transitoires
lorsque le retour à domicile s’avère difficile.
L’USR est installée en plein centre ville de Bordeaux dans les locaux de l’ancien
hôpital de jour du centre anti-cancéreux de la fondation Bergognier. On pénètre par un hall
lumineux composé d’une salle d’attente des familles, de nombreux petits salons et d’une
bibliothèque séparés par des claustras qui aboutissent à une belle salle à manger. Les
matériaux briques et bois, la décoration donnent à cet espace un aspect chaleureux, plus
proche de l’hôtel que d’une unité d’hospitalisation. La salle à manger donne sur un grand
jardin arboré qui jouxte le parking.
La salle à manger ne sert, en principe, que pour le soir dans le cadre d’un régime
d’hospitalisation de nuit qui permet aux patients de ne pas payer le forfait journalier, de
garder le bénéfice de l’AAH et donc de concourir à l’objectif recherché : la resocialisation.
Toutefois, une petite cuisine, indépendante de l’office de remise en température, leur permet
de confectionner leur repas.
A l’étage, quinze chambres individuelles accueillent les patients pour la nuit.
Refaites, elles disposent toutes d’un sanitaire individuel. On y trouve aussi une lingerie et un
bureau infirmier. Le second étage est identique. Au sous-sol se situent la pharmacie, la salle
de soins et un lieu de réunion.
Chaque résident dispose d’un badge qui lui permet d’accéder aux différents
dispositifs, d’entrer et de sortir librement de la structure.
Ouverte depuis le 24 Juin, cette unité dispose d’une équipe composée d’un cadre de
14.80 infirmiers, de 4 aide-soignantes et de 4 agents hôteliers accueillant 22 patients
provenant pour l’essentiel de l’unité Calmeil désormais fermée que l’on peut diviser en deux
groupes :
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