Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

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12.07.2013 Views

3.2.2.1.2) Les alternatives à l’hospitalisation 3.2.2.1.2.1) L’hôpital de jour Clément V Situé sur la commune de Pessac, à proximité immédiate d’un grand crû classé de Graves du même nom, l’hôpital de jour Clément V est installé dans une maison bourgeoise à étage, assez claire, ceinte d’un grand jardin et propriété du centre hospitalier Charles Perrens. Le hall joue le rôle de salle d’attente et on trouve au rez-de-chaussée une salle de paroles et d’expression, un bureau infirmier, une salle d’activités journal, une petite pharmacie, les vestiaires des malades, une salle de ping-pong qui sert également à la gymnastique. L’étage comprend une grande salle à manger, un bureau, une salle de soins et de repos et une salle d’activité peinture, plâtres, bois, sculpture préparant une exposition. L’ensemble, un peu petit compte tenu de la file active, accueille quotidiennement, 16 à 17 patients pour 14 places. Une équipe de 0.5 cadre infirmier, 4.8 IDE et une ASH placée sous la responsabilité du Dr Poulmar’ch accueille, du Lundi au Vendredi, une file active de 30 à 35 malades selon les années. La mise en place des 35 heures s’est traduite par une réduction de l’amplitude horaire d’ouverture. On compte 13 entrées annuelles correspondant à des sorties qui restent difficiles du fait de DMS parfois longues. Les pathologies accueillies concernent les troubles psychotiques et bipolaires, les névroses graves et les pathologies émergentes. Les nouveaux patients viennent à 50 % directement du domicile et la plupart des sorties se font également vers le domicile. Quelques uns vivent en appartements associatifs : le service dispose, en effet, de 17 places réparties dans 6 appartements. Certains patients hospitalisés fréquentent cet hôpital de jour. Le travail s’organise autour d’une réunion clinique et institutionnelle par semaine, une surpervision par une psychanalyste extérieure et l’écriture systématique de tous les projets d’ateliers. Les soins sont techniques et indirects (institutionnels, travail avec les aidants naturels) mais surtout relationnels et éducatifs en individuel ou collectif, tournés de plus en plus vers l’extérieur pour favoriser une inscription sociale sur différents médiateurs (parole, activités artistiques, activités physiques, bibliothèque, écriture, manifestations orientées vers le public). Chaque atelier dispose de deux infirmières référentes avec une orientation nette vers la reconstitution d’un lien social afin d’éviter la chronicisation en extra. Dans ce cadre, une convention a été signée avec la DRAC. Une artiste peintre anime l’atelier de peinture. Le comité de rédaction du journal est ouvert à des personnes extérieures et les numéros sont vendus. Des rencontres sont organisées avec la commune pour préparer un concours littéraire. Les sorties se font en liaison avec des associations sportives. L’équipe, très dynamique, concrétise de multiples projets dont un atelier théâtre et une activité internet mais la mise en place des 35 heures s’est traduite par une réduction de l’amplitude horaire, peu propice au développement de nouvelles activités. 37

La fusion de cet hôpital de jour avec un autre du département, dans le cadre d’une spécialisation, permettrait de dédier cette maison à un CMP, joliment appelée par l’équipe, « maison du secteur ». L’hôpital de jour rejoindra, dans un terme proche, les équipements communs au même titre que l’unité fermée Régis et la résidence thérapeutique. 3.2.21.2.2) Le CMP Installé depuis peu, dans le CMS de Pessac et bénéficiant d’un bail gratuit, il dispose de locaux agréables : une salle d’attente, un bureau de médecin, un bureau d’assistante sociale, un bureau de psychologue, un secrétariat bien équipé avec informatique, photocopieuse, fax, un bureau infirmier et une salle de soins. L’ensemble est parfaitement meublé et agréable. Au-dessus se situe la pédo-psychiatrie qui dispose d’une entrée individuelle. Une équipe de 4.5 infirmiers sous la responsabilité du Dr Heim, permanente sur cette structure où consultent également deux autres praticiens deux fois par semaine, accueille une file active de 246 patients et 75 patients par semaine. L’accessibilité paraît excellente puisque l’accueil infirmier est réalisé dans les deux jours et le délai de prise en charge médical maximal atteint 15 jours. Il n’y a donc pas de liste d’attente alors que celle du secteur privé atteint 4 mois. Le CMP est le point de départ des VAD de l’ordre d’une soixantaine par mois et aussi des appartements associatifs dont un des infirmiers du CMP est le trésorier. Les appartements sont gérés par l’association qui perçoit des subventions de la DDASS, de la Mairie, de la Fondation de France et un prêt sans intérêt de la CRAM. Un peu à l’étroit, l’équipe souhaite pouvoir disposer d’un local propre afin d’éviter la confusion entre les services du Conseil Général et le CMP. Pour épauler l’organisation des urgences, le Dr Poulmar’ch s’interroge sur la nécessité de CMP intersectoriels afin d’offrir une amplitude d’accueil plus large. COMMENTAIRES : Le fonctionnement de cette unité territoriale dans le cadre de ce département illustre les possibilités d’évolution de l’offre de soins. L’amendement du secteur ne signifie pas sa disparition mais au contraire une plus grande fidélité aux principes fondateurs. La segmentation d’activité au niveau de l’hospitalisation couplée à une intense pratique de secteur conduit à une présence plus importante dans la communauté pour une meilleure disponibilité aux souffrances exprimées. Le nombre d’admissions réalisé sur une seule unité apparaît important. En revanche, la file active l’est moins avec un renouvellement annuel de l’ordre du tiers. 38

3.2.2.1.2) Les alternatives à l’hospitalisation<br />

3.2.2.1.2.1) L’hôpital de jour Clém<strong>en</strong>t V<br />

Situé sur la commune de Pessac, à proximité immédiate d’un grand crû classé de<br />

Graves du même nom, l’hôpital de jour Clém<strong>en</strong>t V est installé dans une maison bourgeoise à<br />

étage, assez claire, ceinte d’un grand jardin et propriété du c<strong>en</strong>tre hospitalier <strong>Charles</strong> <strong>Perr<strong>en</strong>s</strong>.<br />

Le hall joue le rôle de salle d’att<strong>en</strong>te et on trouve au rez-de-chaussée une salle de<br />

paroles et d’expression, un bureau infirmier, une salle d’activités journal, une petite<br />

pharmacie, les vestiaires des malades, une salle de ping-pong qui sert égalem<strong>en</strong>t à la<br />

gymnastique. L’étage compr<strong>en</strong>d une grande salle à manger, un bureau, une salle de soins et de<br />

repos et une salle d’activité peinture, plâtres, bois, sculpture préparant une exposition.<br />

L’<strong>en</strong>semble, un peu petit compte t<strong>en</strong>u de la file active, accueille quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t, 16 à 17<br />

pati<strong>en</strong>ts pour 14 places.<br />

Une équipe de 0.5 cadre infirmier, 4.8 IDE et une ASH placée sous la responsabilité<br />

du Dr Poulmar’ch accueille, du Lundi au V<strong>en</strong>dredi, une file active de 30 à 35 malades selon<br />

les années. La mise <strong>en</strong> place des 35 heures s’est traduite par une réduction de l’amplitude<br />

horaire d’ouverture. On compte 13 <strong>en</strong>trées annuelles correspondant à des sorties qui rest<strong>en</strong>t<br />

difficiles du fait de DMS parfois longues.<br />

Les pathologies accueillies concern<strong>en</strong>t les troubles psychotiques et bipolaires, les<br />

névroses graves et les pathologies émerg<strong>en</strong>tes. Les nouveaux pati<strong>en</strong>ts vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à 50 %<br />

directem<strong>en</strong>t du domicile et la plupart des sorties se font égalem<strong>en</strong>t vers le domicile. Quelques<br />

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dans 6 appartem<strong>en</strong>ts. Certains pati<strong>en</strong>ts hospitalisés fréqu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t cet hôpital de jour.<br />

Le travail s’organise autour d’une réunion clinique et institutionnelle par semaine,<br />

une surpervision par une psychanalyste extérieure et l’écriture systématique de tous les projets<br />

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Les soins sont techniques et indirects (institutionnels, travail avec les aidants<br />

naturels) mais surtout relationnels et éducatifs <strong>en</strong> individuel ou collectif, tournés de plus <strong>en</strong><br />

plus vers l’extérieur pour favoriser une inscription sociale sur différ<strong>en</strong>ts médiateurs (parole,<br />

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le public).<br />

Chaque atelier dispose de deux infirmières référ<strong>en</strong>tes avec une ori<strong>en</strong>tation nette vers<br />

la reconstitution d’un li<strong>en</strong> social afin d’éviter la chronicisation <strong>en</strong> extra. Dans ce cadre, une<br />

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Une artiste peintre anime l’atelier de peinture. Le comité de rédaction du journal est<br />

ouvert à des personnes extérieures et les numéros sont v<strong>en</strong>dus. Des r<strong>en</strong>contres sont organisées<br />

avec la commune pour préparer un concours littéraire. Les sorties se font <strong>en</strong> liaison avec des<br />

associations sportives. L’équipe, très dynamique, concrétise de multiples projets dont un<br />

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