Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

En ce qui concerne les hospitalisations sous contrainte, le personnel de la clinique
sédate volontiers les patients et les transfert ensuite au CHS. La polyclinique rencontre
cependant des difficultés dans la gestion des situations de crise : les pompiers appelés ne
peuvent assurer le transfert à Charles Perrens et amènent donc les patients à la polyclinique
incapable de gérer les situations de violence avec un personnel le plus souvent féminin et non
formé à ces situations. Le transport à Charles Perrens, peu facile à organiser, se complique
encore du fait du manque de lits.
Depuis 1999, un réseau alcool-médoc a été créé. Son coordonnateur est un ancien
infirmier de secteur psychiatrique mis à disposition par l’hôpital Charles Perrens et rattaché au
service de gastro-entérologie. Un médecin à mi-temps assure des consultations de tabacologie.
Une consultation pour les problèmes d’alcool est assurée et une association d’anciens buveurs
intervient à la clinique. Une psychologue à temps plein vient d’être embauchée par la clinique
pour renforcer ce réseau et développer la liaison pour les addictions. Peu de liens entre ce
réseau et l’équipe de secteur semblent avoir été tissés alors qu’une demande existe de la part
du réseau.
L’hôpital du Bouscat
Situé en dehors du secteur, il semble plus disponible pour les hospitalisations en
médecine et alcoologie mais ses capacités d’hospitalisation tendent aujourd’hui à se réduire. Il
n’y a pas d’implantation d’une équipe psychiatrique de secteur.
Le travail existant entre le G01 et l’hôpital de Bouscat est complémentaire, avec une
bonne compréhension des compétences et limites de chacun. La majorité des personnes
adressées à l’hôpital de Bouscat ont des problèmes d’alcool.
COMMENTAIRES :
Le projet de service du secteur G01 a été réactualisé au moment de la création de la
fédération des secteurs 01 et 02, à partir d’une étude de besoins.
Dans les unités d’hospitalisation, les équipes, dynamiques et motivées et offrent une
bonne qualité de soins, importante à préserver. Au niveau des activités de secteur, le
changement progressif de la population venant consulter va probablement amener des
modifications dans le fonctionnement actuel et le développement de CATTP.
Néanmoins, l’effectif des équipes de secteur et de celles intervenant dans les
hôpitaux de jour risque de gêner et peut-être même d’empêcher cette restructuration. Par
exemple, les infirmiers constamment pris par des VAD ne peuvent pas assurer de suivi au
CMP, surchargeant par là-même, les consultations des psychiatres et augmentant le délai
d’attente.
Par ailleurs, plusieurs problèmes de santé publique mériteraient des projets et des
moyens spécifiques : les tentatives de suicide (environ 300 TS par an), les addictions
(notamment l’alcool) et les adolescents.
Enfin, la psychiatrie de liaison devrait être renforcée et pourrait l’être dans un
premier temps par une équipe infirmière. Il faudrait, aussi, pouvoir assurer une continuité des
soins même dans les périodes de vacances.
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