Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

- le centre de crise et d’observation dans le site d’hospitalisation (CCO) du
SAAU serait alors dédié à l’observation et au traitement des situations plus complexes ou
nécessitant une structure plus contenante dans le cadre des 72 heures. Les missions de l’unité
deviendraient : « la stabilisation des états très aigus, le traitement des situations de crise
psycho-sociale avant retour à domicile et relais ambulatoire, l’observation des pathologies
complexes, l’organisation du relais en vue de sortie définitive par une étroite collaboration
avec les structures extra-hospitalières publiques, privées et associatives dans une logique de
réseau élargi ».
Pour ce faire, le projet demande 3 PH et 13 IDE.
COMMENTAIRES
Sans se prononcer sur l’évaluation des moyens, (cf infra) la MNASM ne peut que se
réjouir d’un projet conforme à la logique de désinstitutionnalisation et qui constitue une
organisation de l’amont efficace, à supposer toutefois qu’il trouve un relais dans le
développement des structures ambulatoires. A cette condition, la pression sur les lits sera
grandement diminuée au profit d’une plus grande fluidité du dispositif.
3.2) LE DISPOSITIF SECTORIEL ET DEPARTEMENTAL
3.2.1) SECTEUR 33G01
Le secteur 33 G01 dessert une population de 79 068 habitants, en progression de 4%
depuis 1990, correspondant aux trois circonscriptions de Lesparre, de Pauillac et de
Calstelnau avec une forte progression de population des bourgs du Plan de Médoc, de Macau
et de Ludon, venant de Bordeaux.
Majoritairement ouvrière, avec des emplois saisonniers, la population est concentrée
sur la route des Châteaux avec de très petites agglomérations et certaines zones sont peu
peuplées notamment dans le sud-ouest du secteur. L’augmentation démographique s’est
affirmée surtout dans le sud et dans la zone proche de Bordeaux avec la constitution de cités
dortoir : presque la moitié de la population se situe dans le tiers inférieur du secteur, le Nord
n’offrant ni emploi, ni possibilités de locations, les logements disponibles étant acquis comme
résidences secondaires.
Bordeaux demeure la principale zone d’attraction et les hospitalisations ne dérogent
pas à la règle : la distance ne représente pas une gêne pour les patients qui préfèrent venir se
faire soigner à Bordeaux pour les soins somatiques et davantage encore en psychiatrie,
compte tenu du caractère stigmatisant de la maladie mentale dans un espace où chacun se
connaît.
Les personnes vivent en famille et on rencontre peu de personnes isolées. La vie
associative est faiblement développée. Par contre, 800 lits de maison de retraite ont conduit à
créer des activités, en faveur des personnes âgées.
Ce secteur rural (60%) très étendu, en forme de triangle, atteint 110 km dans sa plus
grande longueur et Lesparre où se trouve le Centre de Santé Mentale est distant de 70 km de
Bordeaux.
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