Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

6.3.2) LES URGENCES ET LA LIAISON
La prise en charge des urgences et de la liaison est assurée par le seul service
universitaire qui, en dépit des progrès enregistrés, peine à satisfaire une demande toujours
plus importante compte tenu de l’accroissement du périmètre dévolu à la discipline.
Comme pour la psychiatrie générale, la participation de l’ensemble des secteurs à la
fois du CHCP, mais aussi, du centre hospitalier de Cadillac s’avère indispensable pour
répondre une demande en forte croissance. Une structure qui accueillerait l’ensemble des
enfants du département sans discrimination de pathologies ou de secteur, fonctionnerait avec
un pédo-psychiatre régulateur et un partage des activités s'effectuera en fonction des
compétences des divers intersecteurs, tous intéressés pour développer des activités spécifiques
dans ce domaine.
La présence aux urgences constitue une opportunité pour la psychiatrie de s'associer
aux différents projets développés par les pédiatres. Il en va de même pour la pouponnière, la
néo-natalogie etc…… Le relais de la prise en charge hospitalière étant naturellement assuré
par le secteur de référence.
Dans ce cadre, et dans le but d’assurer une meilleure cohérence de l’ensemble des
intervenants en psychiatrie et psychologie dans les différents services, il conviendrait que les
psychologues des services de pédiatrie puissent travailler, voire être rattaché à l'unité de
psychiatrie de liaison. Ce dispositif global aurait l’avantage d’installer, au sein de ce grand
pôle d’activité de soins somatiques consacré à l’enfant, une structure de soins psychiques
forte et bien repérable, aussi bien pour les professionnels que pour les usagers. Il aurait, de
plus, l’intérêt d’assurer la continuité de la présence pédo-psychiatrique, y compris dans les
périodes de vacances scolaires si souvent démunies en effectifs de soins, et de promouvoir les
modalités d’articulation avec l’extra-hospitalier (CMP, CMPP, Praticiens libéraux).
En l’absence de lits-porte, il paraît indispensable (et conforme à la réglementation)
de créer une astreinte opérationnelle qui inclut les différents praticiens intervenant sur la CUB
quelque soit leur lieu administratif de rattachement.
Sur Arcachon, psychiatrie infanto-juvénile et psychiatrie générale doivent conjuguer
leur faibles moyens actuels pour amorcer une réponse dans le domaine des urgences et de la
liaison selon des modalités identiques à celles déjà évoquées pour la prise en charge des
adolescents.
6.3.3) LA MALTRAITANCE ET LES ABUS SEXUELS
Une réunion pilotée par les urgentistes de la pédiatrie fonctionne et joue déjà un rôle
de lieu d’échanges sur le sujet. Le CAUVA répond aux demandes d’examens, mais seulement
après signalement. Un dispositif original d’accompagnement des enfants victimes d’abus
sexuel a été mis en place par le parquet, et financé sous forme d’AEMO.
Puisque l’adresse des enfants pour une évaluation pédopsychiatrique reste difficile
du fait des délais de réponse des CMP, la mise en place d’un dispositif permanent au niveau
des urgences est de nature à raccourcir les circuits de prise en charge puis d’adressage des
patients au secteur.
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