Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

A l’intérieur du CHCP, la naissance d’une fédération de l’adolescent redonnera une
cohérence aux différentes initiatives des services. Les besoins prioritaires résident dans la
création d’un amont et d’un aval des lits. Le fonctionnement particulier des CMP enfants, leur
faible disponibilité pour répondre rapidement aux demandes d’adolescents conduit à
préconiser la création d’une consultation spécifique sur la CUB, sous forme d’un CMP
adolescent complétant les points consultation mis en œuvre par le centre hospitalier de
Cadillac. Un ensemble complet incluant un CATTP travaillant en liaison avec les différents
hôpitaux de jour préexistants peut également être envisagé.
Par ailleurs, une gestion plus rigoureuse des durées de séjour au SAAU libérera du
temps dans cette unité au profit du traitement des crises aiguës. La mise en place urgente
d’une équipe de liaison spécifique de l’adolescent à partir du centre de crise en lien avec le
SAAU, ces deux structures étant déjà étroitement articulés, permettrait, dans le cadre du
réseau, de diminuer la pression sur les lits de crise. Toutefois, cette organisation appelle un
renforcement des effectifs du centre de crise, notamment au plan médical. Ce n’est que dans
un second temps, après mise en place du réseau, que pourra se discuter la possibilité d’une
extension des lits de crise, prévue initialement et jamais réalisée, dont la justification tient
autant à des considérations de rentabilisation des effectifs que d’expression des besoins.
Enfin, les astreintes liées aux lits de crise doivent devenir intersectorielles.
Sur le bassin d’Arcachon, le travail de liaison déjà initié par le secteur de psychiatrie
générale sera renforcé par la collaboration du service infanto-juvénile à l’équipe de liaison
actuelle. Une telle formule associant psychiatrie générale et infanto-juvénile permettra, dans
le cadre d’un renforcement mutuel, de développer des prises en charge spécifiques. Dans un
second temps, on envisagera la mise en place d’une structure spécifique de type CATTP,
après évaluation des besoins. Un partenariat avec la pédiatrie, à construire, peut permettre de
développer des hospitalisations d’adolescents, évitant celles sur la CUB et dégageant des
niveaux différenciés de spécialisation.
Une des tâches du réseau sera d’évaluer les besoins en lits de suite Le département
dispose d’un grand nombre de places en IR. Si certains établissements sont inquiets de
prendre en charge des adolescents trop difficiles, d’autres, au contraire, se sont donnés les
moyens de les accueillir et ont noué des liens avec les structures sanitaires. Néanmoins, des
lits d’internat thérapeutiques seraient utiles.
Le conseil général (ASE) apparaît ouvert à l’idée de création de structures en
partenariat, co-financées pour les enfants qui dépendent de ses services et la PJJ se montre
également volontariste à l’égard de cette collaboration. La psychiatrie infanto-juvénile, forte
de ses habitudes partenariales doit saisir cette opportunité pour développer des formules
innovantes à mi-chemin entre le sanitaire, l’éducatif et le médico-social concrétisant, ainsi, la
notion de réseau au profit de ces populations insterstitielles dont la prise en charge ne peut
être que plurielle.
Enfin, un travail de liaison régulier avec la maison d’arrêt doit pouvoir être initié et
être assuré par le secteur sur lequel elle est située.
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