Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

l’activité de psychiatrie infanto-juvénile exercée par l’association ; OREAG recentrant son
activité sur d’autres tâches situées dans le secteur éducatif et social.
Outre la congruence du financement, cette formule permettra une meilleure
appréhension des besoins et une intégration plus rationnelle dans la politique régionale et
départementale de l’offre de soins, sous l’égide de l’ARH.
Si des moyens nouveaux sont dévolus, leur attribution doit être ciblée (hormis la
remise à niveau du secteur 33I03), sur des populations spécifiques (adolescents, petite
enfance, psychiatrie de liaison) et dans un dispositif intersectoriel, impliquant un partenariat
avec les secteurs de psychiatrie générale, le secteur médico-social ou social et la pédiatrie.
6.2.2) LES EQUIPEMENTS NECESSAIRES
6.2.2.1) Les CMP
Le dispositif actuel permet beaucoup de consultations mais demeure, en partie, en
dehors des problématiques nouvelles. Les modifications structurelles et une nouvelle gestion
des moyens devraient permettre à cette psychiatrie infanto-juvénile de sortir d’une pédopsychiatrie
centrée sur les troubles d’âge scolaire.
6.2.2.2) Les hôpitaux de jour
Le nombre global de places étant satisfaisant et le problème majeur demeure celui de
la liaison avec le médico-social, le défaut d’orientation des enfants empêchant à la fois leur
sortie mais aussi l’entrée d’autres patients plus petits. La solution à cette situation,
particulièrement aigüe dans les secteurs I01 et I02, passe davantage par une analyse
qualitative du fonctionnement des hôpitaux de jour existants (intersectorialité, problématique
de la dépendance institutionnelle induites par certaines structures) que par un abord quantitatif
et la création d’hôpitaux de jour de suite.
Les IME, qui ont vu leur clientèle se modifier, n’ont pas toujours les moyens de
traiter les décompensations des enfants qu’ils admettent. Hésitant devant les cas difficiles
d’enfants psychotiques, ils ont tendance à prononcer des sorties définitives quand un enfant
déborde l’équipe.
La question classique des lits relative à l’accueil de ces jeunes patients en période de
décompensation trouve opportunément sa réponse dans la création récente de capacités
nouvelles au centre Abadie au profit du secteur du Professeur Bouvard. Mais au delà, le
problème doit être traité au fond, avec la constitution d’une équipe de liaison intersectorielle
mobile apte à intervenir et à traiter la crise en associant la famille et l’équipe médico-sociale
en s’appuyant sur le savoir-faire des équipes des hôpitaux de jour du département.
La création d’une filière autisme s’avère nécessaire. Un réseau de type REPIES
pourrait être envisagé : associant sur un territoire donné, la psychiatrie, le médico-social et la
CDES, ce réseau définirait la trajectoire du sujet, ses décisions s’imposant à tous, y compris
dans les délais et la réalisation du parcours.
Intervenant dans le cadre de conventions avec les établissements médico-sociaux, qui
s’engageront à admettre des enfants sortant d’hôpitaux de jour et à les réadmettre après un
traitement de la crise par l’équipe de liaison, elle pourra faire appel aux différentes ressources
des quatre intersecteurs, voire aux secteurs du centre hospitalier de Cadillac.
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