Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Grâce aux lits porte, l’hospitalisation s’avère possible et la DMS se situe à 1.3 jours.
Les sorties s’effectuent à 25% vers les différents établissements psychiatriques et pour le reste
ailleurs dont le CHU, les cliniques, le SAAU mais aussi, autant que possible, le domicile.
Le médecin présent tous les matins et une partie de l’après-midi assure une activité
de psychiatrie de liaison dans le service de gastro-entérologie ainsi qu’au SIRA au profit des
étrangers en situation irrégulière.
Autant les somaticiens que les psychiatres se félicitent de leur collaboration et aide
mutuelle dans l’analyse de tableaux complexes où s’intriquent pathologies psychiatrique et
somatique. Ils plaident pour la présence d’une équipe infirmière qui, outre l’accueil infirmier,
permettrait le développement d’une psychiatrie de liaison.
Le projet de restructuration des urgences du site St André, semble offrir une
opportunité rapidement déçue par le Directeur de l’établissement qui invoque à la fois des
contraintes administratives (le projet en est au stade de l’APD) et architecturales pour la
repousser. Une visite sur site laisse, néanmoins, entrevoir la possibilité d’une extension en
couvrant la cour de l’établissement.
3.1.1.2.2) Les urgences au centre hospitalier Raymond Pellegrin
Le centre hospitalier Pellegrin constitue un ensemble majoritairement orienté vers la
prise en charge des pathologies chirurgicales et traumatologiques mais, comme St André avec
la chirurgie, il connaît une exception en accueillant des pathologies neurologiques et
cardiaques en attendant, pour cette dernière discipline, l’ouverture d’un troisième site à Haut
Lévêque.
Les urgences accueillent 47 000 passages dans un impressionnant dispositif,
équivalent aux « trauma-centers américains » et qui, outre ses huit lits de déchoquage,
compte une salle de radiologie complète, un scanner et quatre salles d’opération.
La présence des psychiatres est organisée avec un passage tous les matins et à la
demande compte tenu de la connexité des sites de Charles Perrens et de Raymond Pellegrin.
L’activité apparaît relativement faible même si chacun s’accorde pour reconnaître la nécessité
d’un lieu unique compte tenu de l’intrication des pathologies et de tableaux psychiatriques
évidents.
Soulignons que l’activité des urgences psychiatriques au CHU (Pellegrin s’ajoutant à
de St André), finit par représenter, actuellement, plus du tiers de la file active reçue au SAAU.
Commentaires
La spécialisation de sites d’urgences s’accorde, compte tenu des volumes en jeu
(75 000 passages au total), assez bien avec la logique MCO. Cette partition se révèle
inopérante pour la discipline psychiatrique, plus transversale. Et la restructuration d’un site
d’urgences à St André, sans intégrer la dimension psychiatrique, alors même que cette
nécessité est rappelée par de nombreux textes réglementaires (circulaire du 30 juillet 1992,
décret du 9 mai 1997, protocole du 14 et 17 mars 2000, circulaire du 8 septembre 2000
relative aux conduites addictives) reste peu compréhensible.
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