Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

communauté. L'organisation de l'amont et de l'aval permettrait de fixer l'indice de besoin à un
nombre variant entre 15 à 40 lits pour 100 000 habitants.
PRIVE
6.3.3) ETABLIR UN JUSTE EQUILIBRE DES CHARGES ENTRE SECTEUR PUBLIC ET
Ce problème de surcapacité relative par rapport aux indices de besoin fixés par
l’ARH n’interroge pas seulement l’hospitalisation publique mais concerne aussi le secteur
privé dont la participation à des missions de service public en contrepartie d’un maintien de
ses capacités en lits peut être proposée.
Une telle complémentarité doit inciter l’hospitalisation privée à réfléchir sur sa
propre restructuration Actuellement, la problématique prépondérante du secteur privé reste
encore, centrée sur l'hébergement et celle du public sur le nécessaire développement de
l'extra-hospitalier dans le cadre d'une démarche de santé mentale communautaire. Une
segmentation de l'activité permettrait au secteur public de développer, conformément à sa
mission, l'extra-hospitalier et de partager l'hospitalisation complète avec les cliniques privées
sur la base d'un cahier des charges conventionnel prévoyant notamment l’accueil de patients
en post-urgences, voire de patients sous contrainte.
Cette démarche permettrait de conjuguer les intérêts de chaque acteur avec
l'amélioration de l'optimum collectif et donc le renforcement de la discipline.
B) PROPOSITIONS EN PSYCHIATRIE INFANTO-JUVENILE
6.1) REEQUILIBRER LE DISPOSITIF EN FAVORISANT LES REGROUPEMENTS
L’inégalité des territoires et des populations observés en psychiatrie générale,
prévaut également en psychiatrie infanto-juvénile avec le risque de développement d’une
psychiatrie à deux, voire trois vitesses : la première sectorielle apparaît coupée des
problématiques nouvelles de la discipline ; la seconde accaparée par de vastes territoires
peuplés et/ou enclavés, se trouve contrainte de limiter la démarche sectorielle en opérant des
redéploiements de moyens pour répondre aux besoins nouveaux que lui confère ses choix
universitaires ; enfin, la dernière, ne peut pas envisager des problématiques nouvelles tant elle
peine à assurer ses missions de base cumulant divers désavantages : superficie étendue,
explosion démographique, mauvaise desserte routière, transports publics insuffisants et,
surtout, effectifs soignants réduits.
Même si les secteurs n’ont pas formulé de demandes en ce sens, les difficultés des
équipes à participer aux initiatives de réseau ainsi qu’aux nombreuses réunions nécessaires,
les disparités de population conduisent à suggérer en priorité la possibilité de rapprochements
fonctionnels sous forme de fédérations sur le modèle de la psychiatrie adulte de préférence à
d’éventuels redécoupages entre secteurs. Le regroupement permettrait d’atteindre la taille
critique suffisante afin de concilier démarche sectorielle et prises en charges spécifiques.
Intéressante pour rééquilibrer les moyens, l’alliance des secteurs I03 et I04, se heurte à une
séparation géographique des deux secteurs par un troisième service, le I02.
Deux autres regroupements apparaissent, alors, envisageables :
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