Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Si certains services ont favorisé par des ouverture tardives ou en fin de semaine
l’accessibilité des soins et l’approche de nouvelles populations, les alternatives à
l'hospitalisation restent, ici comme ailleurs, encore trop centrées sur les patients dépendants s
ou globalement sur les patients connus du service hospitalier, participant ainsi à la
chronicisation de ces structures.
La modification des équilibres entre l’intra et extra-hospitaliers passe par plusieurs
actions concommittantes :
- la spécialisation des hôpitaux de jour dans le cadre des départements et
fédérations nouvellement créés. Des prises en charge plus personnalisées avec des
équipes spécifiques constitue un élément susceptible de favoriser la fluidité du
dispositif en améliorant le turn over des patients.
- le développement massif des CMP avec un très net renforcement de leurs moyens
au niveau des différents groupements géographiques avec sans doute, la définition au
centre de l’agglomération bordelaise de CMP intersectoriels qui permettront une
véritable politique ambulatoire, à la fois, outil de suivi des populations déjà connues
par le secteur mais aussi porte ouverte aux nouvelles demandes.
Ouvert du Lundi au Samedi, de 8 heures 30 à 20 heures 30, disposant d'un secrétariat
étoffé et d'un nombre conséquent de praticiens hospitaliers, infirmiers et
psychologues, la mise en place de ces CMP intersectoriels, comme le rappelle la
circulaire de Mars 1990, doit aboutir à en faire les pivots du secteur.
- le développement d’une équipe mobile d’intervention à domicile afin d’éviter que
l’hospitalisation ne constitue une réponse univoque à la crise. Le développement d’un
HAD peut constituer une première réponse.
Il s’agit, par une demande accentuée de réseaux, de pouvoir répondre à toutes les
demandes à commencer par celles situées aux marges du système de soins et donc
avoir une action préventive conséquente pour étayer la réinsertion, bref passer de la
psychiatrie à la santé mentale, les structures alternatives devant être impérativement
être implantées dans la communauté.
Des moyens conséquents doivent être développés au profit des alternatives
ambulatoires afin de donner toute sa cohérence au dispositif d’amont (urgences, liaison) et
d’aval avec la segmentation d’activité.
6.3.2) REDUIRE PROGRESSIVEMENT LA CAPACITE EN LITS.
Avec 477 lits installés soit une moyenne de 53 lits par secteur (48.56 si l’on déduit
les 40 lits de la MAS), le centre hospitalier Charles Perrens dispose d'une capacité
d'hospitalisation conséquente. La dispersion à la moyenne révèle, toutefois, d’importantes
disparités avec un minimum de 32.66 lits pour un secteur et un maximum de 55, sans rapport
direct avec la population desservie. Les secteurs les mieux dotés en lits tant en valeur absolue
qu’en valeur relative s’avérant également plus encombrés, conduisent à questionner
l’organisation des équipements.
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