Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

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Les urgences (et la liaison) ne concernent pas seulement la CUB mais aussi la partie occidentale du département. La polyclinique de Lesparre (300 TS annuelles) et le centre hospitalier d’Arcachon doivent être desservis par la fédération des secteurs 1 et 2 sous réserve de moyens supplémentaires attribués dans le cadre du redéploiement et du renforcement d’effectifs prévu. 6.2.2) LA PSYCHIATRIE DE LIAISON Le caractère limité de la psychiatrie de liaison, en dépit des progrès enregistrés, interroge compte tenu de la proximité géographique entre les deux établissements. Chaque département, fédération ou secteur desservant la CUB doit se voir confier un travail de liaison dans un certain nombre de services au profit desquels il interviendrait prioritairement. Mais au delà, il importe d’identifier cette activité et ses moyens au travers d'une unité fonctionnelle. La création de cette unité fonctionnelle dotée d'un PH régulateur et d'un secrétariat pourra servir de base à un renforcement éventuel des moyens. Le recrutement régional du CHU, impose, à minima, une participation du centre hospitalier de Cadillac. Dans ce cadre, et dans le but d’assurer une meilleure cohérence de tous les intervenants en psychiatrie et psychologie dans les différents services, il pourrait être intéressant que les psychologues du CHU puisse travailler voire même être rattachés à l'unité de psychiatrie de liaison. Une telle organisation faciliterait l’articulation avec l’extrahospitalier (CMP, Praticiens libéraux) et la continuité des soins. 6.2.3) LE SECTEUR MEDICO-SOCIAL L’ouverture prochaine d’une MAS avec un centre de crise associé maintiendra le lien permanent entre ce lieu de vie et de soins. Cet équipement s’avèrera, toutefois, insuffisant puisque le taux d’inadéquation, selon les déclarations du corps médical, atteint plus de cent patients, soit 20 % de la capacité installée. Ces patients demeurant hospitalisés en service de psychiatrie et ne relevant plus d'une hospitalisation plein temps, ne concernent plus que quelques cadres nosographiques. Leurs troubles relèvent des : - psychoses (schizophrénies, délires chroniques) stabilisées mais aussi de nouvelles pathologies (états-limites, structures abandonniques, etc….) demeurant dépendantes de l'institution, en attente de structures alternatives, ou retournées à l'hôpital après de multiples tentatives de sortie, - détériorations physiques et psychiques affectant des personnes âgées, en attente de place dans un service de long séjour ou une maison de retraite, - psychoses infantiles et déficiences intellectuelles graves parvenues à l'âge adulte, le plus souvent transférées, il y a fort longtemps, de services de psychiatrie infanto-juvénile ou, plus récemment des structures médico-sociales qui ne les ont pas reprises en charge, 183
- polyhandicaps, concernant une population adulte jeune et dépendante, du fait d'une atteinte neurologique à évolution lente avec désocialisation. Actuellement, dans les services de psychiatrie, le recrutement diminue fortement pour les polyhandicaps et les psychoses infantiles mais se poursuit pour les psychoses chroniques avec un caractère beaucoup moins marqué si des structures extra-hospitalières ont été créées, encore plus si un travail en réseau se développe avec les structures médicosociales. Cette diversification correspond à plusieurs objectifs importants : - professionnaliser le service rendu à ces patients en leur offrant des réponses plus conformes à leurs besoins, ne correspondant pas à la culture hospitalière mais sans renoncer pour autant à des interventions sanitaires continues et discontinues, en fonction des besoins. - réduire la promiscuité des populations hospitalisées afin d'augmenter globalement la qualité d'accueil et de prise en charge intra-hospitalière qui doit être centrée sur le soin, - axer le soin intra-hospitalier sur sa dimension d'acuité, même si elle est de longue durée et non sur la dimension "lieu de vie", ce qui doit permettre une lisibilité et une mobilité. Les tables rondes ont démontré que les établissements hospitaliers restaient davantage dans une position d’attente que de dialogue et de coopération à l’égard du Conseil général qui doit faire face à une montée en charge de ses dépenses sociales (APA) et intégrer progressivement d’autre compétences. Le nouvel élan donné à la décentralisation risque d’entraîner des arbitrages peu favorables aux dépenses d’aide sociale en dépit de la priorité nationale affirmée en faveur du handicap et de la reconnaissance récente du handicap psychique. Le centre hospitalier Charles ne peut porter, à lui seul, cette démarche qui concerne autant le centre hospitalier de Cadillac et l’hôpital de Libourne que le secteur associatif, en lien direct avec la société civile, tel l’ADAPEI qui développe des formules innovantes pas uniquement centrées sur l’hébergement. Les structures à créer (Foyers à doubles tarification, foyers occupationnels, centres de jour) ne peuvent, par ailleurs, se situer dans une logique institutionnelle et doivent accueillir, indifféremment les patients des divers centres hospitaliers. Tout milite donc pour une démarche départementale et pluri-institutionnelle. 6.3) PROMOUVOIR L’AMBULATOIRE 6.3.1) LE DEVELOPPEMENT DES ALTERNATIVES La réponse du centre hospitalier Charles Perrens à la demande de soins s’exprime prioritairement dans une logique hospitalo-centrée prépondérante où 80% des moyens desservent, en intra, 20 % de la file active laissant à l’ambulatoire la portion congrue, phénomène renforcé récemment par l’application locale des 35 heures. Le débat concernant la pression sur les lits témoigne de la difficulté à sortir de ce modèle univoque. 184
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