Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Malheureusement, ce projet non inscrit dans un réseau intersectoriel constitue un
sujet d’affrontement compte tenu de la réduction induite des capacités de psychiatrie générale
du secteur 33 G 05 qui peine à accueillir ses malades.
Ces deux structures qui ont les mêmes recrutements, (maisons de retraite sur le
bassin d’Arcachon et dans le Médoc, centre gérontologie du CHU pour le secteur G05), qui
traitent des populations et pathologies identiques (troubles du comportement et/ou troubles
cognitifs) et qui assurent prioritairement un retour à domicile ou en substitut de domicile, ont
tout intérêt à se fédérer pour apporter aux autres départements du CHCP, leurs ressources et
compétences particulières.
Pour la population vieillissante ayant un passé psychiatrique mais aussi pour faciliter
le maintien à domicile des personnes n’ayant jamais été hospitalisées, il conviendrait sans
doute de développer des formules alternatives tels que des centres de jour, (voire si le besoin
s’en fait sentir d’hôpital de jour) et favoriser la psychiatrie de liaison des secteurs.
Le modèle de fonctionnement de la fédération des toxicomanies pourrait être étendu
à la gériatrie et la collaboration avec le CHU doit se concevoir dans le cadre d’une
coopération d’établissement à établissement, intégrant pour le CHCP l’ensemble des parties
prenantes de la géronto-psychiatrie.
6.1.2.3) Créer un pôle de réadaptation et de réinsertion
La segmentation d’activité au sein des départements et fédérations conduira à une
meilleure prise en charge de la réadaptation trop souvent négligée qui, à défaut d’une insertion
par le logement, l’emploi voire d’activités occupationnelle, maintient en hospitalisation de
nombreux patients, participant par là-même à la suroccupation des lits.
Si le relais médico-social encore très insuffisant, doit être développé, la psychiatrie
doit, également, investir le domaine de la réadaptation et de l’insertion conformément à ses
missions.
L’intrication étroite entre les aspects médicaux et sociaux de la santé, (modèle de
Wood), n’est plus à démontrer. Si la déficience, l’incapacité et le désavantage social sont les
conséquences de la maladie, c’est une interaction dynamique qui relie tous ces plans. La
gestion d’une affection à long terme relève idéalement de l’action concertée et coordonnée de
multiples partenaires. La réduction des durées d’hospitalisation devrait conduire les services
spécialisés à s’articuler aux dispositifs d’insertion et à mobiliser d’autres acteurs
institutionnels pour assurer le suivi de patients dans un contexte social banalisé. Les
problèmes que rencontrent ces patients en matière de logement, d’emploi et de vie sociale ne
sont pas différents par nature de ceux d’autres publics en difficulté avec lesquels ils se
trouvent parfois associés.
Mais pour en arriver là, il convient, à l’intérieur de l’institution, de favoriser le
développement de véritables structures de soins de suite et des techniques de soins
corrélatives concernant des patients iatrogénisés par des séjours prolongés faute de structures
alternatives, prévenir la dépendance institutionnelle et, ainsi, favoriser l’insertion des
personnes dans la cité.
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