Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Mme Delmas, médecin à l’Education Nationale fait état de 711 signalements se
répartissant entre enfants réellement maltraités et enfants à risque. Elle rappelle que, selon le
rapport Brisset, 60% des signalements concernent les enfants du premier degré et que
certaines pathologies rencontrées à l’adolescence s’expliquent par un dépistage insuffisant au
jeune âge.
Mr Gruas indique que le conseil général a mis en place un guichet unique pour le
signalement de la maltraitance. Ce guichet n’absorbe actuellement que 50 % des signalement,
les autres parvenant directement au parquet qui les retransmet à ce bureau.
Une responsable de la PMI revient sur la difficulté de prise en charge des familles
carencées.
Le Dr Ayoun évoque la nature des allégations et, notamment, les fausses allégations
avec le syndrome du Vendredi et du Samedi soir.
Le Professeur Bouvard mentionne à côté de la maltraitance proprement dite, les cas
de négligence et aborde la question des abuseurs avec, parfois, une dynamique transgénérationnelle
incesteuse.
VI) PROPOSITIONS
A) PSYCHIATRIE GENERALE
6.1) UNE ORGANISATION AU SERVICE D’UNE POLITIQUE D’ETABLISSEMENT.
6.1.1) POURSUIVRE ET ACHEVER LES REGROUPEMENTS GEOGRAPHIQUES
Les mutations démographiques des grandes métropoles régionales constituent un
phénomène majeur de la période. Une ou deux concentrations urbaines d’un département ou
d'une région regroupent désormais, la majorité de la population de l'aire géographique
concernée.
Tel est le cas de l’agglomération bordelaise. Le critère de 70.0000 habitants qui
correspondait à la géo-démographie de la France de 1960, encore semi-rurale et permettait
une distribution homogène des soins, perd de sa signification dans les grandes
agglomérations. Les découpages sectoriels qui conduisent les habitants d’une même ville à
relever de secteurs différents et de pratiques de soins diverses, limitent la déclinaison d’une
politique de santé mentale au niveau de la ville compte tenu des imbrications entre celle-ci et
celle là.
Si la logique sectorielle, base de l’accessibilité et de la continuité des soins, ne
saurait être remise en cause, il convient de poser la question de la taille discriminante
(superficie et géo-démographie) pour appréhender les besoins en santé mentale, mettre en
cohérence la santé mentale avec le MCO et, de façon plus globale, assurer l'adéquation avec
les diverses politiques sociales (de la ville, de l'habitat, de lutte contre l'exclusion).
Cette mutation se confirmera dans les futurs SROS de 3 ème génération qui intégreront
la santé mentale dans leur dispositif régional avec une déclinaison au niveau local en pôle,
département ou fédération, base d'une contractualisation interne.
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