Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Compte tenu de l’abondance des équipements dans le domaine des adolescents (cf
tableau des équipements, ci-contre), la Mission s’étonne des difficultés de prise en charge de
certains besoins, de la continuité des soins et du travail partenarial. Elle émet l’hypothèse
d’une nécessaire coordination.
Le Dr de Belleville indique que des financements ont été régulièrement dispensés
pour créer ce réseau sans parvenir à le concrétiser.
Pour le Professeur Bouvard, deux questions sont posées :
- celle des structures nécessaires pour accueillir, écouter et soigner ces adolescents
qui ne peuvent être qu’intersectorielles. La réouverture de lits au centre Abadie constitue une
première réponse et une tentative de remise à niveau,
- celle des modalités d’entrée à travers les urgences et la demande psycho-sociale.
Pour les urgences, un interne a été mis à disposition auquel s’ajoute un mi-temps de PH alors
que l’astreinte reste bénévole. Il est nécessaire de développer une structure de liaison, La
clinique psycho-sociale exigeant un travail pluri-disciplinaire et pluri-institutionnel .
Le Dr Ayoun, responsable d’une des trois unités d’hospitalisation à temps complet
(centre de crise du secteur I02) considère que ce réseau fait figure d’Arlésienne. Il distingue
plusieurs types d’adolescents : les psychotiques bénficiant de soins au plus jeune âge, les
adolescents entrant dans la maladie et une population en marge. Chaque catégorie doit
recevoir une réponse adaptée. Enfin, il considère que le centre de crise ne constitue qu’un
maillon de la chaîne : le dispositif adolescents doit se préoccuper de l’amont comme de l’aval
avec un dispositif complet d’alternatives, voire de formules médico-sociales et un dispositif
de double prise en charge.
Différents chefs de service et praticiens de secteur (Dr Perret, Présidente de la CME,
Dr Akueson, Dr Vauthier et Dr Bréa) considèrent le travail autour des adolescents comme un
élément constitutif du travail de secteur et s’interrogent sur la nécessité d’un dispositif
spécialisé, centré uniquement sur l’hospitalisation.
Le Dr Salat du centre hospitalier de Cadillac insiste, aussi, sur la nécessité d’un suivi
longitudinal avec, toutefois, des lieux fléchés adolescents (structures d’écoute).
Le Dr Brachet insiste sur l’importance du travail avec l’Education Nationale
(Collèges et lycées).
Le Dr Antoniol considère qu’un important travail est réalisé en faveur des
adolescents. Il déplore, néanmoins, une segmentation d’activité qui l’a conduit à accueillir
certains adolescents rejetés (insupportables, violents, résistants au traitement) avec une telle
carence de l’aval qu’il envisage d’ouvrir à cette population, son unité de soins relais. Lui
aussi, préconise le développement du travail en réseau.
Le Dr Ayoun plaide pour un dispositif spécifique mais comprenant toute la chaîne
des soins avec CMPA, CATTP, hôpital de jour adolescents, famille d’accueil thérapeutique et
« home de vie » tel qu’a pu le développer le Centre hospitalier de Cadillac.
Le Dr Pommereau souhaite qu’on ne confonde pas les symptômes avec le dispositif
de soins. Il considère nécessaire le travail sur les spécificités avec une reconnaissance
mutuelle et un accueil positif et non par défaut tel qu’il fonctionne actuellement.
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