Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Le Dr Roy du centre hospitalier de Cadillac, refuse un travail symptomatologique sur
la psychose et toute partiellisation de sa prise en charge. Elle rappelle les dispositions de la
circulaire Veil qui prévoit une prise en charge coordonnée au niveau régional combinant
aspects sanitaire et médico-social.
Le représentant de la DDASS évoque la nécessité d’une réflexion départementale sur
ce thème et de disposer d’une équipe fixe, stable et mutualisable, introduisant par là-même le
débat sur le centre technique régional de l’autisme, CTRA.
Selon Mme Dubois de la DRASS, les réunions préparatoires à sa constitution ont
tourné court compte-tenu des oppositions entre pédo-psychiatres.
Pour le Professeur Bouvard et le Docteur Cazenave, cette approche intersectorielle
s’avère nécessaire et la mise en place d’un CTRA permettrait de disposer de moyens
nouveaux facilitant l’évaluation, l’information et la formation.
La Mission ne peut que recommander que, sous l’égide des autorités de tutelle, ce
centre ressources voit le jour rapidement.
5.3) LES ADOLESCENTS
L’abondance de l’offre dans ce segment d’activité en Gironde conduit la Mission à
privilégier, dans un premier temps, l’expression de la demande afin de vérifier l’adaptation de
l’offre de soins aux besoins.
Mr Gruas, directeur de l’enfance et de la famille au Conseil général pose le
problème de la continuité des soins : si la crise des adolescents reçoit une réponse appropriée,
la période de l’après-crise reste problématique. Le retour sans étayage dans les MECS ou les
foyers d’enfance conduit à la maltraitance d’autres enfants ou de l’équipe éducative avec un
retour fréquent à l’hôpital. Il s’interroge sur les prise en charge à l’année, pendant les
vacances ou en fin de semaine et souhaite le développement de familles d’accueil
thérapeutique. Il évoque enfin, la question des parents maltraitants.
Mme Stessin, de la DGS, mentionne l’irruption d’une nouvelle catégorie
d’adolescents dont les troubles du comportement se situent à la frontière de la psychiatrie, et
pose la question de leur prise en charge.
Mr Mellier du Conseil général souhaite le développement de partenariat autour des
adolescents en grande difficulté dont l’entrée dans la délinquance s’accompagne de carences
affectives majeures. Il évoque les difficultés à traiter les problèmes en commun et se déclare
prêt, comme Mr Gruas, à financer des actions et structures communes.
La responsable médicale des urgences pédiatriques indique recevoir deux
adolescents par semaine avec une bonne collaboration avec les services des Dr Pommereau et
Bouvard. Elle déplore, toutefois, l’absence de lits porte, le besoin de personnel qualifié
(psychiatre, psychologue et infirmiers) et le manque d’astreintes opérationnelles.
La Directrice de la Tour de Gassies qui accueille en soins de suite des brûlés graves,
pose également la question de la continuité des soins et de la psychiatrie de liaison.
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