Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

En dépit des efforts réalisés, de nombreux chefs de service (Docteurs Antoniol,
Poueyto et Simon) et le directeur du centre hospitalier Charles Perrens déplorent le manque de
places et une certaine réticence du Conseil général, notamment pour des dérogations en
maison de retraite.
Pour le Dr Frossard cette position s’explique, à la fois, par une carence de lits en
maison de retraite sur le département (déficit d’environ 900 lits) et par la coexistence difficile
de personnes relativement jeunes mais très handicapées avec une population de personnes
âgées.
La question de la double prise en charge AAH et ACTP est également posée par les
Dr Antoniol et Niort qui font état d’un blocage sur ce point par le Conseil général.
Le Dr Frossard rappelle la réglementation relative aux familles d’accueil qui
distingue l’accueil thérapeutique de l’accueil à caractère social. Elle souligne par ailleurs, que
les établissements de santé n’ont pas investi les différents groupes de travail du schéma
adultes handicapés auxquels ils étaient conviés.
Le Dr Massé relève que dans un contexte déjà difficile de partition des financements
entre l’Etat et le conseil général, et de montée en charge de nombreux programmes (autisme,
traumatisés crâniens….) le handicap psychique, phénomène longtemps caché dans et par le
secteur sanitaire, fait irruption. Le transfert de patients dans les maisons de retraite, vécu par
de nombreux départements, montre que les outils actuels demeurent modestes et le dialogue
entre avec le Conseil général (Cf l’absence des CHS au schéma adultes handicapés) encore
balbutiant.
Le Dr de Belleville regrette, elle aussi, l’absence de dérogation d’âge dans les
maisons de retraite et considère dépourvue de sens, la rédaction d’un SROS sans son
complément naturel qu’est le schéma adultes handicapés.
Mme Savin de l’ADAPEI se fait l’écho du manque important de places dans le
département et insiste sur la nécessaire complémentarité entre la psychiatrie et le monde du
Handicap ainsi que sur les passerelles évidentes entre ces deux mondes. Elle se félicite du
projet de MAS promu par le centre hospitalier Charles Perrens intégrant un centre de crise. La
psychiatrie de liaison dans les différentes structures médico-sociales se révèle indispensable
en particulier dans les MAS et Foyers à double tarification.
Elle souligne que l’hébergement ne peut être la seule réponse apportée par le secteur
Médico-social, à la fois du fait des délais de réalisation des structures mais aussi, parce que la
demande évolue. La situation particulière de la personne et de son entourage immédiat, peut
limiter cette demande à des services ponctuels sans rupture complète avec la famille.
L’ADAPEI promeut, actuellement, à partir de la base logistique constituée pas ses MAS et
FDT, un service d’accompagnement à domicile et un accueil séquentiel de soins ambulatoires.
Elle souhaite que la psychiatrie puisse développer, de la même façon, ses interventions à
domicile.
Mr Mallet et Mme Mounière de l’UNAFAM rappellent que le handicap psychique ne
se confond pas avec le handicap moteur et a sa propre spécificité.
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