Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Au commencement était le CEID, fondé par notamment le Professeur Cerisaie dans
le compagnonnage des Professeurs Olivenstein et de Mr Engelmayer. Cette association a servi
de base de redéploiement au domaine public et associatif. Le secteur public, représenté par le
centre hospitalier Charles Perrens, s’est lui-même, au gré des débats sur la méthadone, scindé
en trois éléments : le centre Montesquieu, l’USA du Professeur Tignol et l’antenne CSST du
SMPR.
« Insulte à la raison » qui pousse naturellement à l’unité, cette division constitue un
facteur de trouble et de manque de lisibilité pour les partenaires. Le CEID apprécierait une
réunification dans le respect des différences conjuguant à la fois un pôle universitaire et un
pôle clinique.
Sur un mode imagé, à l’inverse du Big-Mac, synonyme d’empilement, le Professeur
Auriacombe plaide pour une approche globale (celle de la garbure) en matière d’addictologie
et particulièrement pour les soins aux toxicomanes.
Le retour à l’unité dans ce secteur semble compromis par les décisions récentes des
instances de l’établissement qui, sans attendre les propositions de la MNASM, ont décidé de
fondre le centre Montesquieu dans le département 8 et 9 dirigé par le Dr Poueyto. Pour
justifier ce rapprochement, ce dernier fait valoir une communauté de population entre les
toxicomanes et la population desservie par le département, les possibilités de mutualisation du
réseau social et enfin l’opportunité de dégager, dans ce cadre, quelques lits pour hospitaliser
ces patients.
Les autorités de tutelle regrettent cette décision hâtive qui entretient le malentendu
sur la pluralité et compromet le retour à l’unité. Le Dr de Belleville considère la couverture
des besoins, comme prioritaire, et plaide pour une fédération. Cette situation devrait être
évoquée lors du renouvellement des agréments.
5.4.2) L’ALCOOLOGIE
Le Dr Fleury exprime sa satisfaction devant le programme triennal national qui a
permis une multiplication des CCA et l’ouverture de foyers de post-cure depuis la publication
du SROS, à Dax et Ste-Foy-la-Grande. Les difficultés qui demeurent, sont, désormais, de
deux ordres :
- l’absence d’une unité de sevrage au sein du CHU puisque l’alcoologie ne
bénéficie pas actuellement de lits dédiés qui autorisent de véritables contrats de soins
et le sevrage s’effectue dans des lits prêtés (au maximum 10) par diverses unités ;
- la difficulté de prise en charge de certains patients qui manifestent des tableaux
psychiatriques évidents.
Mr Compagnon, directeur du plan au CHU considère que cette question n’intéresse
pas seulement le CHU mais aussi l’ensemble de la communauté MCO : clinique Lesparre,
clinique mutualiste, hôpital du Bouscat et tout autre établissement au profit desquels l’équipe
du Dr Fleury pourrait jouer le rôle d’alcoologie de liaison.
La clinique Lesparre indique, effectivement, avoir mis en place un réseau alcool qui
bénéficie d’un mi-temps de PH coordonnateur et a pu s’étendre à une prise en charge plus
globale des addictions, notamment de la tabacologie.
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