Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

- ensuite, à un problème de locaux qui interdit, actuellement, l’installation de lits
dans des conditions décentes.
Pour répondre à ces patients à mi-chemin entre la pathologie psychiatrique et les
troubles du comportement, reflet de l’évolution sociétale, le Dr Groussin souhaiterait que des
ateliers thérapeutiques soient installés dans les locaux devant accueillir les lits.
Mme Esperben, juge d’application des peines, déplore le manque de suivi des
délinquants sexuels qui, s’ils acceptent un traitement, peuvent voir leur peine réduite. A
défaut de psychiatres notamment dans certains départements comme la Dordogne, ces
mesures de réduction de peine ne peuvent être suivies d’effet. Il en va de même pour les
détenus alcooliques.
Mr Mellier, Directeur départemental de la PJJ pose la question du soin aux mineurs
incarcérés dont le nombre a augmenté et croîtra considérablement, compte tenu des textes
législatifs récents qui ramènent l’âge d’incarcération à 13 ans. Douze places sont déjà
occupées par des mineurs au centre de détention de Draguignan et un centre pour jeunes
détenus de 20 places va s’ouvrir dans l’agglomération bordelaise.
Mr Laurens abonde dans le même sens. L’augmentation de la demande de soins au
centre de détention à laquelle s’ajoute celle des autres établissements compte tenu du
caractère régional du SMPR, nécessite une révision de la convention, avec sans doute des
solutions transitoires pour répondre aux besoins d’hospitalisation, en attendant la construction
de l’UHSI. La MNASM pointe un défaut de planification puisque cette structure n’intègrera
pas les soins psychiatriques.
Cette discussion concernera, là encore, bien évidemment le centre hospitalier de
Cadillac.
5.4) LES CONDUITES ADDICTIVES
Le Dr Fleury, médecin coordonnateur du réseau ELSA et PH au centre hospitalier St
André, rappelle que le rapprochement des compétences d’alcoologie, de toxicomanie et de
tabacologie au sein des établissements hospitaliers est apparue comme une priorité depuis le
dernier plan triennal de lutte contre les drogues et de prévention de la dépendance. Ces
réponses centrées sur les personnes et les comportements et non plus uniquement sur les
produits permet de mieux répondre aux besoins des patients. Les remous entourant la MILT
ne semblent pas préfigurer un changement de politique.
Telle a été l’approche des établissements de santé de la CUB dont le réseau ELSA
(équipe de liaison et de soins en toxicomanie) a constitué le point d’orgue du cheminement
particulier et historique de chaque équipe.
Cette fédération qui offre un numéro unique « addictologie » avec permanence
téléphonique permet une meilleure polyvalence des équipes, des astreintes communes, un
programme de formation et à terme un outil commun de recueil des données.
5.4.1) LA TOXICOMANIE
Le secteur des toxicomanies, comme le rappelle le Dr Delile du CEID s’est organisé
à partir de clivages historiques successifs qui ont épousé différentes approches de soins ou
privilégié l’aspect organique (Public versus Privé) au détriment de l’unité fonctionnelle.
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