Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Le CHU se félicite de la présence des psychiatres aux urgences de St André et avoue
mal comprendre leurs réticences à l’encontre de la demie-garde mise en place. Même s’il
reconnaît la logique d’une implantation au SAAU et souhaite le renforcement des effectifs,
notamment infirmiers, l’établissement appréhende une implantation physique de lits craignant
le déplacement sur le CHU des dysfonctionnements du SAAU.
Sur les projets en cours et notamment le pôle régional Aquitaine des adolescents au
centre Abadie, il regrette avoir dû jouer le rôle de maître d’œuvre à travers l’unité du Dr
Pommereau et explique cette situation par les difficultés de l’hôpital Charles Perrens à agir en
ce domaine. Il espère que la géronto-psychiatrie ne vivra pas le même sort.
Le CHU se félicite des progrès enregistrés au centre de détention dans la
collaboration entre l’UCSA et le SMPR, à la fois au plan de la coordination médicale et
infirmière. Une révision de la convention-cadre s’avère nécessaire pour améliorer cette
coopération : permettre des staff communs et des échanges de locaux. Reste à régler la
question des urgences psychiatriques qui nécessiteraient une équipe infirmière commune et un
turn-over des équipes.
En revanche, il y a peu d’espoir que l’UHSI (16 places) intègre la psychiatrie dans
ses nouveaux locaux. Le programme déjà finalisé devrait voir le jour en 2006-2007.
III) LA PSYCHIATRIE AU CENTRE HOSPITALIER CHARLES PERRENS
Situé dans le centre de Bordeaux près des boulevards circulaires de Bordeaux, à
proximité immédiate de la faculté et d’un des sites principaux du CHU, le CH Charles Perrens
jouit d’une situation géographique et topographique enviable.
Autrefois réservé aux hommes, l’établissement dessert désormais la majeure partie
de la communauté urbaine de Bordeaux, à l’exception toutefois du quartier de la gare et des
cantons de la rive droite (desservis par le centre hospitalier de Cadillac), ainsi que la pointe du
Médoc et le bassin d’Arcachon, soit environ 650 000 habitants.
L’ensemble représente 1000 lits et places autorisés (environ 500 installés), une
soixantaine de structures et lieux de prise en charge extra-muros pour un effectif de 1300
agents dont une centaine de médecins et internes répartis en 9 secteurs adultes dont deux
hospitalo-universitaires et 4 secteurs de psychiatrie infanto-juvénile (un hospitalouniversitaire).
S’y ajoutent trois services spécialisés : SMPR, Urgences et Toxicomanie, et
deux instituts de formation : IFSI et écoles de cadres. Un certain nombre d’associations relais
complète le dispositif.
10 902 1 patients sont suivis par les secteurs de psychiatrie générale et 2 779 par la
psychiatrie infanto-juvénile 2 représentant 115 000 actes ambulatoires. Le SAAU accueille
8631 passages. La DMS s’établit à 28.8 jours (23 à 24 jours selon le DIM) avec une forte
dispersion, en hausse depuis quelques années, avec une répercussion directe sur le taux
d’occupation des lits :87.7%.
1 Source de la Direction des Finances. Les chiffres du DIM sont quelque peu différents. Le débat sur les chiffres
constitue un débat rémanent au sein de l’institution, prétexte à bloquer la plupart des projets.
2 En réalité, beaucoup plus si l’on compte l’activité du secteur associatif
13