Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Outre l’aspect défavorable des conditions de travail des personnels, ces carences
contraignent les possibilités de développement des activités et consultations. Ainsi, le travail
s’organise, davantage, par rapport l’offre et les moyens humains et matériels disponibles
qu’en fonction de la demande.
L’extension de ce PC, en cours de réalisation, permettra un doublement de la surface
des locaux avec l’aménagement de la maison voisine (ancien logement du commandant de
gendarmerie) offerte par la mairie pour 1 franc symbolique. Ce nouveau bâtiment en cours de
rénovation permettra l’installation de l’hôpital de jour. Il ne résoudra que partiellement le
manque de locaux. Une deuxième tranche de travaux en projet prévoit l’aménagement du
deuxième étage et le raccordement des deux enceintes voisines.
4.3.2.2) Le centre médico-psychologique infanto-juvénile (CMPIJ)
Il travaille en complémentarité avec les antennes de Marcheprime, La Teste, et
Arcachon qui sont hébergées dans des centres médico-sociaux du Conseil Général (cf. infra).
La file active de 500 patients pour 1500 actes témoigne de peu de séances de soins
consacrées à chaque cas. Les soins proposés comprennent des consultations thérapeutiques,
des thérapies en groupe et individuelles, des rééducations orthophoniques et psychomotrices.
L’augmentation de la file active a conduit l’équipe à diminuer la proportion de
psychothérapies, pour augmenter celle du travail de consultation et de guidance éducative des
parents. Elle a, également, incité l’équipe à réduire le travail consacré à la petite enfance, qui
avait pris la forme de soins à domicile, de travail en salle d’attente de PMI. Par contre, le
secteur a conservé une tradition de rencontres régulières tous les deux mois avec la PMI, qui
fait aussi fonction de médecine de santé scolaire. Ces rencontres sont consacrées à des
analyses de cas, des réflexions sur la collaboration commune et les stratégies favorisant
l’accès aux soins des familles en difficultés. Faute de temps, la CCPE et la CCSD ont été
désinvesties au profit de la CDES.
Une collaboration ancienne a permis de nouer un lien important avec le CAMSP de
l’hôpital des enfants du CHU qui adresse souvent des enfants ayant des besoins de
psychomotricité importants. Le service souhaiterait, en outre, développer un travail de liaison
avec la pédiatrie et les urgences du Centre Hospitalier Jean Hameau à Arcachon pour éviter,
en particulier, des transferts inutiles et contraignants pour les familles vers le SAAU et
Charles Perrens.
A cet égard, la démarche similaire à celle développée actuellement par le secteur
33G02 pour la psychiatrie générale, paraît malheureusement peu coordonnée avec celui-ci et
accuse un retard qui pourrait, à terme, rendre caduque ce projet. Il paraît, donc, indispensable
que ce dernier soit mené de manière commune par la psychiatrie générale et infanto-juvénile
auprès du Centre Hospitalier Jean Hameau au moment même où celui-ci amorce la
redéfinition de son projet médical et d’établissement .
Les cas lourds mettent en défaut le dispositif de soins, même si l’équipe a à cœur de
trier les urgences, et de proposer des consultations tardives. L’attente des familles est souvent
supérieure à trois mois, sans qu’un dispositif systématique d’accueil soit proposé.
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