Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

LES POPULATIONS EN SITUATION DE PRECARITE
L’instauration des PASS a conduit à améliorer, de façon significative, l’accessibilité
aux soins des populations en situation d’exclusion. Toutefois, la méconnaissance des secteurs
des structures sociales et le refus constant des équipes d’accepter la sectorisation des CHRS
s’avère peu propices à la continuité des soins. Trop souvent, l’hospitalisation d’office signe
l’échec de cette nécessaire continuité des soins faute d’une référence sanitaire lisible. Les
problèmes de préparation à la sortie demeurent majeurs en l’absence de logements sociaux
suffisants et adaptés.
PSYCHIATRIE INFANTO-JUVENILE
L’extension de la demande de la psychiatrie infanto-juvénile et ses nouvelles
modalités d’expression témoignent du contexte d’instabilité sociale, des situations de
précarité, de la dégradation du tissu familial (85% des patients émanent de famille
recomposée). Elle conduit les participants à redéfinir le périmètre d’intervention d’une
discipline appelée, trop souvent, à se substituer à des fonctions éducatives ou « grand
parentales ».
Dans ce contexte, la prise en charge de la petite enfance comme de l’adolescence
apparaît prioritaire.
Les adolescents constituent une population hétérogène puisqu’on distingue à côté des
jeunes présentant des troubles du comportement, relevant d’un IR avec un soutien
psychiatrique, et de jeunes présentant des troubles psychiatriques avérés, une nouvelle
catégorie de jeunes, dits incasables, sans aucun soutien familial ou social. Le groupe a axé sa
réflexion sur l’aspect hospitalier déplorant le manque de lits mais s’interroge, aussi, sur les
partenariats à mener avec le secteur médico-social et éducatif, notamment pour ces nouvelles
populations aux marges du soin. La prise en charge en réseau, le décloisonnement des
trajectoires, l’interaction avec les familles et les associations sont préconisés. La
multiplication de structures dont certaines, tel le pôle Aquitain de l’adolescence, font irruption
dans le paysage sanitaire, pose la question de leur coordination et notamment celle de
l’articulation de ces dispositifs spécifiques et de la démarche sectorielle.
Les difficultés de la petite enfance dans l’accès aux soins conduit à privilégier les
démarches en réseau en interaction avec les maternités et la pédiatrie mais aussi à organiser
une réponse plus spécialisée au niveau de chaque secteur, voire à effectuer un certain
redéploiement au profit de cette nouvelle classe d’âge. Le champ social doit se ré-impliquer
au profit de la population d’âge scolaire afin que chaque acteur joue pleinement son rôle
évitant le cantonnement de la psychiatrie à une fonction exclusivement réparatrice.
LES PERSONNES AGEES
On distingue plusieurs groupes de personnes âgées : celles qui vivent en institutions
sociales ou à domicile, les personnes vieillissantes hospitalisées en psychiatrie et, enfin, des
personnes âgées présentant des troubles du comportement et/ou cognitif Le groupe fait sienne
les préconisations 23 et 24 du SROS précédent qui visaient à :
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