Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Par ailleurs, le renforcement de la liaison est fondé sur des interventions du Dr
Drossard en néonatologie, la participation du Dr Reneric aux réunions trimestrielles du
COVA (Centre d’orientation des victimes d’agressions, structure médico-légale mise en place
par le CHU réunissant les urgentistes, les psychiatres, des psychologues), à des réunions sur le
thème de la maltraitance réunissant les autorités de tutelle, les pédiatres, les psychiatres, la
PMI, la Justice pour des signalements et des échanges d’information. Le Dr Reneric participe
également à des consultations pluridisciplinaires à la demande des pédiatres pour des
synthèses relatives aux enfants souffrant de maladies chroniques. Le Pr Bouvard assure, quant
à lui, une consultation commune avec un pédiatre généticien, 2 fois par mois (60-70 enfants
par an) pour les enfants souffrant de troubles génétiques à expression psychiatrique. Enfin, un
lien indirect mais efficace est établi entre le secteur et le service de neuropédiatrie, ce dernier
disposant de 3 vacations de psychiatre assurées par la psychiatre responsable à mi-temps de
l’unité de soins aux tous petits et de l’HAD au sein du service du Pr Bouvard.
En conclusion, il ressort une activité croissante et de plus en plus lisible et légitime,
déployée dans un contexte marquée par un passif de rupture entre la psychiatrie et les services
de pédiatrie, parmi lesquels il n’est pas anodin de signaler que l’un deux garde l’appellation
de neuropédiatrie (disposant d’un CAMSP). La dynamique ainsi instaurée aurait, encore,
toutes les raisons de se développer si le temps et les moyens d’intervention étaient revus.
Cette hypothèse appelle, vraisemblablement, une révision de la convention cadre
reconnaissant uniquement le principe de l’intervention de l’équipe de liaison sans préciser
plus les moyens et modalités de mise en œuvre, en particulier au plan des locaux. Si un
scénario menant à la création d’une UF de psychiatrie de liaison intégrant les psychologues du
CHU paraît encore prématurée, un ancrage physique au sein de l’hôpital pédiatrique
constituerait, à tout le moins, une nouvelle étape du désenclavement entre le CHU et Charles
Perrens.
4.1.2.6) Le pôle adolescents
Inscrit dans le SROS, le projet d’établissement et le COM de Charles Perrens, le
projet de création d’un pôle adolescents coordonné avec le CHU a été instauré dès 1997, en
liaison avec le service du Dr Pommereau, bénéficiant déjà avec le Centre Abadie d’une
structure, non sectorisée, d’accueil de jeunes suicidants de 15 lits.
L’ambition était de créer un «pôle aquitain », dont la vocation était de fournir une
palette d’intervention et d’accueil, « multi-transversale » puisqu’elle vise les jeunes
adolescents jusqu’aux jeunes adultes, les soins psychiatriques et somatiques, l’ambulatoire
comme l’hospitalisation, dans le sens d’un « trajet de soins ».
Le premier axe de la coopération concerne donc la création d’une consultation
polyvalente pour adolescents âgés de 12 à 20 ans, située en centre ville au sein du centre Jean
Abadie, dans le cadre d’une convention entre les deux établissements. Des moyens, issus
d’une dotation ministérielle exceptionnelle, ont permis le financement d’une équipe composée
d’un ETP de PH, de 0,5 ETP de psychologue et un temps de secrétariat et d’infirmière (ce
dernier étant toujours en attente) ainsi qu’un ETP d’assistante sociale. La consultation est
également ouverte à des vacations de somaticiens (dermatologue, gynécologues, …).
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