Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

Cette activité donne lieu à une participation à la formation des généralistes, des médecins
scolaires, des orthophonistes, des infirmières et à l’accueil de stagiaires. Tous les praticiens
ont, ainsi, une charge d’enseignement.
L’activité de recherche implique l’ensemble du service et non exclusivement les
médecins. Le secteur est associé à des unités de recherche de l’INSERM et du CNRS. Les
thèmes principaux, à partir notamment de l’activité du centre de consultations spécialisées
(CCS – cf. supra) sont : la périnatalité, l’épidémiologie des troubles anxieux et de
l’hyperactivité (dans le cadre d’un PHRC), l’autisme et les aspects biologiques et cognitifs.
Un projet de centre de ressources sur l’autisme est d’ailleurs porté par le secteur mais se
heurte pour l’instant aux réticences des autres établissements de la région, circonspections
déjà exprimées lors de l’ouverture du CCS.
4.1.2.5)La psychiatrie de liaison
En rupture avec la politique menée par le précédent chef de service, cette activité a
été instaurée en 1997, par le Pr Bouvard, sur la base du redéploiement d’un poste de chef de
clinique de Caychac, le Dr Reneric, désormais PH, coordonnateur du travail de liaison au sein
de l’hôpital des enfants du CHU, à mi-temps. L’équipe est constituée par ailleurs d’un interne
à mi-temps.
Historiquement, l’arrivée de la psychiatrie a correspondu, au CHU, à la période de la
départementalisation de la pédiatrie, suite au départ de deux chefs de service dont le conflit
avait jusqu’alors bloqué l’évolution des services. L’unité de psychiatrie de liaison est donc
désormais associée au département de pédiatrie. Cette évolution est, également,
contemporaine de la réduction du nombre de lits et de l’hyper-spécialisation des services de
pédiatrie laissant peu de place à la problématique de la pédopsychiatrie, notamment aux
pathologies légères qui immobilisent des lits précieux. Dans le même temps, plusieurs
services se sont dotés de psychologues, le plus souvent vacataires et non rattachés à l’unité de
liaison, ne facilitant pas ainsi les interactions.
Malgré ce contexte délicat, l’unité de liaison a développé une activité désormais bien
ancrée, sans pour autant disposer d’une assise physique au sein du CHU puisque aucun bureau
n’est attribué à l’équipe.
L’activité comporte deux volets principaux. Le demi-temps de senior est consacré à
des consultations externes (sur orientation des pédiatres de l’hôpital ou libéraux) et à des
interventions dans les unités d’hospitalisation somatique de l’hôpital d’enfants. Le travail de
l’interne est consacré à la liaison avec les urgences pédiatriques et au suivi des jeunes
souffrant de troubles psychiques hospitalisés en pédiatrie (environ 10). Pour les urgences, une
astreinte téléphonique bénévole est assurée les week ends et jours fériés. Les relations avec ce
service, par ailleurs en forte demande d’un temps de psychologue, ont longtemps souffert
d’un déficit de lisibilité, en cours de normalisation, lié essentiellement à la coexistence au sein
du CHU de l’équipe de liaison et de l’équipe du Dr Pommereau, rattaché au service de
réanimation et spécialisé, par ailleurs, dans la prise en charge des tentatives de suicide chez
les jeunes de plus de 14 ans.
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