Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

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12.07.2013 Views

33 recommandations déclinent plus précisément ces objectifs et prises en charge particulière. On notera pour les objectifs, l’accent mis sur : - l’accessibilité du dispositif avec la délocalisation des capacités d’hospitalisation au plus proche de la population et l’investissement des SAU par la psychiatrie, - la nécessaire diversification tant des prises en charge que des équipes, - le développement des coopérations et complémentarités, - la diversification des interventions dans les institutions des champs sanitaire, social et médico-social, - l’adaptation quantitative et qualitative en hospitalisation complète, - l’aide aux aidants naturels, - le développement de l’évaluation, - la mise en œuvre d’actions de réinsertion et de réadaptation. Et pour les populations spécifiques, le SROS préconise : - au profit de la petite enfance, d’instaurer des procédures permettant de travailler en urgence de développer les alternatives à l’hospitalisation complète ; - pour les adolescents en souffrance psychique, de développer une palette de soins diversifiées en partenariat avec le secteur judiciaire et social, de mettre en place un réseau; - en géronto-psychiatrie, de créer, des unités spécifiques d’hospitalisation et de consultations et de développer la psychiatrie de liaison dans les substituts du domicile; - pour les personnes alcoolo-dépendantes, de développer une filière complète de soins incluant consultations, centre de sevrage. Ce document de grande qualité mais très complet, souffre de sa faible opérationnalité. Aussi ces diverses recommandations sont-elles, dans l’annexe du SROS, déclinées par département qui n’en compte pas moins de 19 pour la Gironde, réduisant par làmême ses possibilités de concrétisation. Dans le département de la Gironde, l’accessibilité du dispositif doit se traduire par : - la délocalisation des capacités d’hospitalisation du centre hospitalier Charles Perrens au profit des centres hospitaliers de Lesparre et d’Arcachon et de celles du centre hospitalier de Cadillac au profit de Bordeaux, - le développement par le secteur privé de places à temps partiel, - la formalisation de conventions pour les urgences psychiatriques (notamment au sein du CHU de Bordeaux), - l’extension des horaires d’ouverture des CMP le soir et le Samedi, matin. 9

La diversification des prises en charge passe par le développement de l’accueil familial thérapeutique au CHCP. La coopération entre les trois centres hospitaliers publics en Gironde est réaffirmée. Le développement d’un réseau pour les adolescents ainsi que l’hospitalisation temps plein sont considérés comme prioritaire. De nombreuses actions spécifiques en faveur de populations particulières sont également mentionnées. 2.2) TRAVAUX PREPARATOIRES DU SROS Dans le cadre de la révision du schéma régional, la DRASS a mis en place un comité de pilotage dont la réflexion est nourrie par deux groupes de travail productifs et intéressants, l’un relatif à l’analyse des besoins et l’autre sur les conditions de prises en charge. L’adaptation de l’offre à une demande qui explose, interroge les participants sur le périmètre dévolu à la discipline et les moyens d’y répondre. Les capacités et structures apparaissent toutes saturées notamment par des patients qui relèvent de solutions médicosociales, insuffisamment développées dans la région. Le besoin de places en alternatives à l’hospitalisation est estimé à 400 places dont 200 en médico-social qui représente une dépense d’investissement de 20 millions d’euros et un coût de fonctionnement annuel de 15 M d’euros. La vétusté des locaux comme leur inadaptation conduit à considérer prioritaire leur restructuration. Les délocalisations souhaitées se heurtent, parfois, à des difficultés de couverture médicale compte d’une démographie en diminution et mal répartie au sein de la région avec un clivage entre zones urbaines et rurales. La nécessité de formation des nouveaux infirmiers est pointée comme un élément majeur à améliorer. Ces remarques restent formulées dans le cadre actuel du système sans évoquer d’autres modèles dans lesquels la psychiatrie en relation avec d’autres disciplines, métiers, et compétences n’exercerait qu’une part de la réponse. Cette réflexion apparaît davantage limitée à l’expression de doléances qu’à la promotion d’une vision de la santé mentale intégrative, donc plus dynamique et plus riche de perspectives Le second groupe, en revanche, compte tenu des difficultés de prise en charge de nombreuses populations envisage de nouvelles modalités de travail et de soins. ADDICTOLOGIE ET DETENUS En matière d’addictologie, les difficultés concernent le sevrage et les soins aux personnes en grande précarité. Le développement d’une équipe de liaison est vivement souhaité afin de mieux articuler les services hospitaliers avec le dispositif ambulatoire. Les détenus peinent, encore, à recevoir les soins de base du fait d’une pénurie d’effectifs médicaux et soignants. L’injonction aux soins, notamment pour les auteurs d’infractions sexuelles, ne peut être assurée. L’urgence psychiatrique en prison pose le problème de l’installation des lits au SMPR à défaut desquels le groupe préconise une harmonisation des modalités d’admission en vertu du D398 du CPP, voire la création d’unités départementales. Le suivi post-pénal des patients, notamment toxicomanes, constitue un objectif majeur avec un relais nécessaire entre l’UCSA ou le SMPR et l’équipe de secteur. 10

La diversification des prises <strong>en</strong> charge passe par le développem<strong>en</strong>t de l’accueil<br />

familial thérapeutique au CHCP. La coopération <strong>en</strong>tre les trois c<strong>en</strong>tres hospitaliers publics <strong>en</strong><br />

Gironde est réaffirmée. Le développem<strong>en</strong>t d’un réseau pour les adolesc<strong>en</strong>ts ainsi que<br />

l’hospitalisation temps plein sont considérés comme prioritaire. De nombreuses actions<br />

spécifiques <strong>en</strong> faveur de populations particulières sont égalem<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>tionnées.<br />

2.2) TRAVAUX PREPARATOIRES DU SROS<br />

Dans le cadre de la révision du schéma régional, la DRASS a mis <strong>en</strong> place un comité<br />

de pilotage dont la réflexion est nourrie par deux groupes de travail productifs et intéressants,<br />

l’un relatif à l’analyse des besoins et l’autre sur les conditions de prises <strong>en</strong> charge.<br />

L’adaptation de l’offre à une demande qui explose, interroge les participants sur le<br />

périmètre dévolu à la discipline et les moy<strong>en</strong>s d’y répondre. Les capacités et structures<br />

apparaiss<strong>en</strong>t toutes saturées notamm<strong>en</strong>t par des pati<strong>en</strong>ts qui relèv<strong>en</strong>t de solutions médicosociales,<br />

insuffisamm<strong>en</strong>t développées dans la région. Le besoin de places <strong>en</strong> alternatives à<br />

l’hospitalisation est estimé à 400 places dont 200 <strong>en</strong> médico-social qui représ<strong>en</strong>te une dép<strong>en</strong>se<br />

d’investissem<strong>en</strong>t de 20 millions d’euros et un coût de fonctionnem<strong>en</strong>t annuel de 15 M<br />

d’euros.<br />

La vétusté des locaux comme leur inadaptation conduit à considérer prioritaire leur<br />

restructuration. Les délocalisations souhaitées se heurt<strong>en</strong>t, parfois, à des difficultés de<br />

couverture médicale compte d’une démographie <strong>en</strong> diminution et mal répartie au sein de la<br />

région avec un clivage <strong>en</strong>tre zones urbaines et rurales. La nécessité de formation des<br />

nouveaux infirmiers est pointée comme un élém<strong>en</strong>t majeur à améliorer.<br />

Ces remarques rest<strong>en</strong>t formulées dans le cadre actuel du système sans évoquer<br />

d’autres modèles dans lesquels la psychiatrie <strong>en</strong> relation avec d’autres disciplines, métiers, et<br />

compét<strong>en</strong>ces n’exercerait qu’une part de la réponse. Cette réflexion apparaît davantage<br />

limitée à l’expression de doléances qu’à la promotion d’une vision de la santé m<strong>en</strong>tale<br />

intégrative, donc plus dynamique et plus riche de perspectives<br />

Le second groupe, <strong>en</strong> revanche, compte t<strong>en</strong>u des difficultés de prise <strong>en</strong> charge de<br />

nombreuses populations <strong>en</strong>visage de nouvelles modalités de travail et de soins.<br />

ADDICTOLOGIE ET DETENUS<br />

En matière d’addictologie, les difficultés concern<strong>en</strong>t le sevrage et les soins aux<br />

personnes <strong>en</strong> grande précarité. Le développem<strong>en</strong>t d’une équipe de liaison est vivem<strong>en</strong>t<br />

souhaité afin de mieux articuler les services hospitaliers avec le dispositif ambulatoire.<br />

Les dét<strong>en</strong>us pein<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>core, à recevoir les soins de base du fait d’une pénurie<br />

d’effectifs médicaux et soignants. L’injonction aux soins, notamm<strong>en</strong>t pour les auteurs<br />

d’infractions sexuelles, ne peut être assurée. L’urg<strong>en</strong>ce psychiatrique <strong>en</strong> prison pose le<br />

problème de l’installation des lits au SMPR à défaut desquels le groupe préconise une<br />

harmonisation des modalités d’admission <strong>en</strong> vertu du D398 du CPP, voire la création d’unités<br />

départem<strong>en</strong>tales. Le suivi post-pénal des pati<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t toxicomanes, constitue un<br />

objectif majeur avec un relais nécessaire <strong>en</strong>tre l’UCSA ou le SMPR et l’équipe de secteur.<br />

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