Rapport Charles Perrens - Mission Nationale d'Appui en Santé ...

les autres sites institutionnels (IR, hôpitaux de jour, IME) et offre de soins en santé mentale
exclusivement assurée par les CSMI alors même que le recrutement sur les postes de cette
zone est difficile. C’est pourquoi, un mouvement de concentration des 13 lieux de
consultations autour de 5 pôles est en cours (Castelnau pour le Médoc, Bordeaux Ouest,
Blanquefort, Grand Parc-Aubiers, Bordeaux Nord).
Commentaires : en tout état de cause, l’activité importante est mise en difficulté par
l’organisation actuelle. La convention et le mode de financement retenu tant pour les aspects
médicaux qu’administratif constituent un frein à une évolution adaptée aux besoins du
secteur, dans un cadre cohérent avec le reste de l’activité géré par le service universitaire.
4.1.2.2.) L’unité des soins aux tous petits
4.1.2.2.1) L’HAD
Cette unité de « soins précoces et de prévention pour les tous petits » (0-3 ans) existe
depuis 1983 et compte 12 places. Son objectif est de permettre un accès aux soins aux
familles en très grande difficulté, n’ayant souvent même pas accès à une consultation via la
PMI. L’équipe est constituée de 2 ETP d’IDE (réalisant essentiellement des VAD et des prises
en charge de groupe), 1 ETP de psychomotricien (chargé des bilans et de la prise en charge) et
0.5 ETP de médecin coordonnateur (3/4 en temps effectif). Un lien infirmier, auprès des
familles est également assuré par 0,5 ETP d’IDE dans le cadre de « l’équipe familles »
(cf.infra).
Les interlocuteurs privilégiés du service sont la PMI, les généralistes et, de plus en
plus, les pédiatres libéraux et hospitaliers (à noter sur ce dernier point que le médecin
coordonnateur de l’HAD intervient également au titre de la psychiatrie de liaison au sein des
services de pédiatrie du CHU – cf.infra). La demande auprès de cette unité est donc
croissante, la file active ayant doublé au cours des 5 dernières années.
Quatre catégories de patients sont pris en charge : troubles fonctionnels du tout petit,
troubles de la communication avec risque d’évolution psychotique et dépistage de l’autisme,
anorexie précoce du nourrisson, accompagnement d’enfants dont les parents souffrent de
maladies mentales.
A partir d’un bilan établi sur la base d’une rencontre des parents et de l’enfant avec
le psychiatre et d’une intervention du psychomotricien, une synthèse permet l’élaboration du
projet thérapeutique avec l’équipe. La prise en charge se déroule, ensuite, sur la base de VAD
(2 fois par semaine toujours par la même infirmière par séquences de 45 min à 1 h, les parents
étant libres d’y assister ou pas) et/ou de prises en charge en groupe. Par ailleurs, les parents et
les enfants sont suivis séparément en entretiens par le psychiatre. La durée moyenne de séjour
est d’environ 1 an.
La consultation reçoit aussi des cas plus graves, troubles graves de la communication
avec risque d’évolution psychotique, formes graves d’anorexie, dépressions graves qui
nécessitent des soins plus étoffés.
Dans ces cas, le projet thérapeutique associe aux consultations, selon les cas, des
prises en charge en groupe thérapeutique, des visites à domicile une à trois fois par semaine
inspirées des travaux d’Esther Bick, des entretiens individuels pour l’enfant, des entretiens
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