LIBER AMICORUM - IBR

40· ANNIVERSAIRE I.R.E.
lui qui est en mesure d' apprecier plus clairement les choses parce qu' iI est moins directement
implique.
Le Conseil Superieur exprime des avis mais il n' etablit pas les normes ni ne contr6le.
Celui qui exprime un avis depend de celui qui est pn?t a I' ecouter, que ce soit le legislateur,
le Gouvernement ou l'lnstitut.
Meme si l'lnstitut est dispose a ecouter cet avis dans I' adoption des normes, ceci n' est
pas pour autant necessairement le cas des reviseurs dans I' application de ces normes.
La disponibilite d' ecoute croit au fur et a mesure que I'instance consultative se fait
plus clairement entendre et dans la mesure ou elle gagne en autorite. La notoriete et
I'autorite supposent de la patience, de la qualite mais aussi de la continuite et de la
persevera nce.
Si le Conseil Superieur a la chance de poursuivre ses activites, c' est dans la mise en
oeuvre de ces valeurs qu'il poursuivra ses relations avec l'lnstitut.
Le Conseil Superieur exprime des avis en matiere de normes mais ne veille pas luimeme
au respect de ces normes. Pour cela, il se repose sur l'lnstitut, ses commissions
(par exemple, le contr61e confraternel) et sa commission de discipline. Certes, la loi
future permettra-t-elle au Conseil Superieur de deposer lui-meme une plainte aupres
des conseils de discipline et de pouvoir etre tenu au courant du traitement de ces
plaintes. Ceci permettra au Conseil Superieur d'intervenir lorsqu'il sera d'avis que
I'interet public I'exige.
En tant qu'instance d' avis, le Conseil Superieur intervient dans trois domaines. Nous
les traiterons successivement, ce qui nous permettra de mettre I' accent sur I' un ou
I' autre aspect.
Le premier theme concerne I' organisation de la profession de reviseur d'entreprises et
des professions voisines telles qu' expert comptable, comptable et peut-etre dans le
futur egalement, conseiller fiscal. Ces professions ont historiquement dans une certaine
mesure une origine commune et leur developpement parallele n' est pas evident.
1I est des lors difficile pour le legislateur de choisir entre I'incompatibilite pure et simple,
entre les differentes activites professionnelles, I'incompatibilite de certaines fonctions
dans une meme entreprise ou une plus grande souplesse encore.
II est evident que les domaines des professions susmentionnees se recouvrent partiellement.
De la meme maniere, il est clair qu'une seule entreprise consultera souvent un
seul cabinet ou une seule personne dans ces differents domaines.
Le Conseil Superieur considere qu'il lui appartient de contribuer de la fac;:on la plus
realiste et consciencieuse au developpement transparent de la profession de reviseur
dans une relation correcte avec les autres professions.
Dans ce contexte, le Conseil Superieur du Revisorat ne poursuit qu' un seul objectif, a
savoir la creation des conditions minimales pour I'exercice reellement independant et
a un niveau qualitativement eleve des fonctions revisorales. Certes, le vecu concret de
cette independance reposera toujours sur le reviseur lui-meme.
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